Exotisme et localisme. Etude sur les coquilles d’oeufs d’autruche décorées d’Ibiza
Miriam Astruc
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MIRIAM ASTRUC
(Madrid )
Exotisme et localisme
Etude sur les coquilles d'oeufs d'autruche decoré es d'Ibiza
L'etude que nous publions aujourd'hui vient doublement à sa
place dans une série de monographies d'archéologie médi terrané·
enne parues et à paraître prochainement par nos soins. D'une port
elle s'in tègre à 10 publication des coquilles d'oeufs d'autruche dé corées du bossin ouest méditerranéen, du V l léme ovant aux premiers siècles de notre ère, que nous ovons en t repris d'étudier successivement site par site (1), d'outre port elle foit par tie d'un
ens~mbl e dont nous avons commencé la publication par ca tégories, celui de l'art décoratif à Ibiza, du Vierne siècle ovan t aux
premiers siècles de notre ère. Dans cette série elle se place à côté
de l'étude des emprein tes et reliefs de t erre cuite, où se manifesten t tout par t iculièrement les dispositions décorat ives des a rtisans
ibicéens (2) .
Le groupe des coqu il les d'oeufs d'aut ruche d'Ibiza vient numériquement ou second rang pa rm i ceux qu i ont été trouvés sur
des sites p:.miques de 10 Méditerranée Occidenta le . Beaucoup
mains nombreux que cel ui, exceptionne ll emen t importan t, de Villo-
III MIRIAM ASTRUC: "La Nec'Opolis de Villa,icos", Informes y Memarias
de la Comisaria General de ElCcavacianes ArQueol6gicas, nûm. 25, Madrid, 1951,
su,lOUI le chopl tre Il , § Il lpag. 123 el $S.) et les planches LIV-XC. "Supplément
aUI! fauillu de Geu,aya", UbyCQ (Archéologie - Epigraphie), lome Il (1 er. sem~
Irel, Alger, 1954, pogs. 9-48, 10 figs . et XII Pis. "Trodi liaru funéra ires de
Carthage", Cahiers de By,so, VI, Paris, 1956.
121 MIRIAM ASTRUC: " Emprein tes et reliefs de terre CUi le d'Ibiza" , Archiva Espoilol de A'Queologia, val. XXX, Madrid, 1951.
-
41 -
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2
M. ASTRUC
(kOS, il est plus abondant que ceux de Carthage et de Gourayo.
Fait étonnant s i J'on évalue l'élbignement relatif des côtes africaines, la précarité des relations maritimes dans l'Antiqui té, e t la
fragilité de ces . bj ets. A lui seul il excite la curiosité.
o
Nous avons montré ailleurs que ces coquilles exotiques, portout
où ell,s étaient utitisées, étaient Iraitées localemen t . Le groupe
d'Ibiza ne foit pas exception à cette règle, et c'es t en quoi il intéresse: il révèle l'un des aspects de l'ort décoratif punico-ibicéen
dont I~s domaines ne sont pas tellement nombreux. On soit qu'il
n'existe pas à Ibizo de stèles, comme à Cart hage ou ailleurs en
Afrique du Nord. Ce régistre foit totolement défaut. Celui des rosoirs de bronze, quoi que représenté par quelques exemplaires, est
à peu près négl igeable (3) . Ces de rniers objets sont d'aill eu rs importés. La céramique ordinai re est dépourvue d'ornemen ts. Quant
aux scarabées, don t le répertoire est des plus intéressants, ce son t
des ob jets d'importation dont l'art local a pu être influencé ma is
qui resten t en dehors des séries que nous éllldions (4).
Ainsi se définit la place que tiennent les coqui lles d'oeufs
d'autruche décorées dons l'ensemble du matériel archéologique de
l'île et ou sein du milieu méditerranéen .
Ces coquilles ne sont pos inconnues. Un grand nombre, parmi
celles conservées à Ibiza, on été publiées par don Jose-Morio Mono de Angulo, Directeur du Musée Archéologique National Insu laire (5). Avant lu i, don Antonio Vives Escudero avait inventorié
une parti~ de ceux que contenait sa collection personnelle, passée
depuis au Musée Archéologique National de Modrid (6). Mois outre qu'aucun de ces outeurs n'a cru nécessaire de dresser un catalogue complet des pièces dont il disposai t , il ~xiste en dehors de
ces deux collections d'outres ensembles, comme, surtout, celui de
Barcelone, qui conti ennen t des coquilles d' Ibiza, ce qui porte à
13) Sur un assez grand nombre, deux seulement $Ont décorés. Leurs décors
n'ont pOs de rappor ts avec ceux des coquilles. Ils QjJPOrtlenncnl ou Musée Archéolog ique National de Madrid e t por tent les numéros 36.839 et 36.894.
(4) Nous preparons une étude sur ces objets. Nous avons donné Un inven'oire descriptif, d'ordre purement muséogrophique, des pièces opPOr tenon t ou Musée Archéologique Nalionol de Madrid: MIRIAM ASTRUC : "Colologo descriptiva de los entalles procedentes de d,stintos silios de colonizod6n orientai en la
Peninsulo. l, Ibiza y Formentera", Ca paraître en Memorla\ de los Museos Arqueolci-glcos Provinciales.
(51 V. infra, liste des abréviations des références employées ou cours de l'in_
ven taire.
(6) ANTONIO VIVES ESCUOERO: "Estvdios de ArQ1,leologÎo Cortogineso.
La Necr6polis de Ibiza", Madrid, 1911, IPOIIs. 86-88 et Pt. XXXI , 3 il 1 . A La
liste de Vives sont mêlées des pièces provenant d'outres slles.
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EXOTISME ET LOCALl5ME
,
plus d'une s:lixantaine le nombre de ces objets dont plusieu rs, et
non des moindres, sont demeurés inédits.
NO!Js r:;>prenons donc au jourd'hui cette étude en regroupant
!"::lu tes les piéces di spersées, publiées et inédi tes, dons un inventa ire, bas!!!: muséogrophique de notre analyse e t de nos discussions.
Les pièces de cet inventaire proviennent de divers musées d:lnt
la m~ntion viendra en premier lieu (7), suivie du numéro d' inv:;>n toire particulier (8). avec indication de la collec t ion (9) et de l'origine quand e lle est connue, soit en général ( 10), soit avec quel qu e dètai l, ce 'qu i es t le cos pou r le produi t des fouilles de don
Carlos Romon foi tes dons l'île de 19 18 à 1929 (11 ).
Notre étude s'arrêt e à 10 fin des fouill es de don Corlos Roman
e t ne comprend pas le produit de celles de don Jose -Morio Maria,
pas plus que celui des fouilles que nous avons pratiquées ensemble ces dernières a nn ées et qu i ne sont pos encore publiées.
Toutes ces coquilles on t été déccuv~nes au Puig des Molins,
la seule vaste et la plus riche des nécropoles d'Ibiza (12) .
(7) Sou$ le nom de la ville il laquelle ils apparTiennenT : Musée Archeolog ique
Natlonol 'de Barcelone, Barcelone; id. d 'Ibi za, Ibiza; id. de Modrid, Modrid;
Musée de Préhinaire de la btrnO. Diputaci6n de Valencia, Valencia. Il ellis te en
OlItre à Ibiza un peTit musée folklorique où se tr()tlYe une des piè<:es de noTre inventaire. Il e$l nomm:; en 1000Tes lellres. NOTre é tude a été, dons tOllS ces musées,
eurs. Avec eux
focilitée e t encOllragée par l'aide amicale de tOllS leurs collaboraT
TOlIS nous en remercions leurs Directeurs, Ct Barcelone, le professeur Don MarT;n
Almagro Bosch, à Ibi,.a, Don JO$é-Maria Mané de Angulo, à Modrid, le professeu r Don Jooquin-Mario de Navascués y de Juan, à Valencio, Don Domingo FleTcher Valls.
(8)
Lar$Que l'obie t ne 4'Otte aucun numéro d'inven T
a,re, on trOllvera la men lion S.n.
(9) Les obieTS des musées q ue nous venons de ci ter proviennen t porfais de
collec tions différen tes. A Barcelone, OU lre la collection CasIo. la "lus importan te,
ce sont les collecTions Bosch, Mateu, Plondiura. A Ibi za, OUll coll eCTions naTionales formées pOr la Societ..! Archéologique Ebusitaine, s'ajoute la COll eCTion Pére z
Cabrera. A Madrid, l'Importante coll ection Vives eST complelée par la petite co llec tion Pérez Cabrera. A Valencia, le fond est formé, à peu près égalemen t, par
les collecTions Martinez Mor tinez et Pére,. Cab/era, mois la coquille de C! MuJ.ée
provienl de la collec tion Marti Es teve.
On ne menli onnera, le cos éch.!o nt , que les petjtes collections, e tont entendu
qu'il s'ogil dons les au trC1 cos, à Barcelone, de la calleclian Costa, à tbi,.o, du
fond na T
ional, à Madrid, de la collection Vives.
(101 Par 111$ mentÎans du livre d'entrée du Musee d'Ibiza, menlians vogues
pour les premieres annéC1
( I I ) V. infra, liste des abréviaTions des réfolrences emplayees ou cours de l'In_
ventaire. Mois les Irais dernières campognes, celles de 1926, 1928 et 1929, n'ont
po~ é lé 'PUbliées. POlIr ces compagnes, il fout se rapporter ou livre d'entrée du
Musée.
(1 2 ) C'est du moins à ptésumer cor les pièces pour lesquelles nous n'avons
aucun renselgnl:men T on t éle ret.lnies por des personnalilols qui sont connues pour
avoir eKj)lollé ce siTe. Ell es o nt bien pu foire quelques açho ts à des paysans, dons
l'in terieur, ~is leurs collec tions onT .!Ié farmêes en mgjeure partie en ce poinT.
-
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M. ASTRUC
On ignore tou t des "nombreux fragments" t rouvés jadis à 1110
Plana, signalés ( 13) mois ja mais décrits ni figurés et dont nous
n'avons 'Pu retrouver la t race.
Don Carlos Romén a signalé des fragments dons le mobilier
d'un sarcophage d~ Cano J undola (Son José), mois ce devait êt re
peu de chose cor il n'en parle qu'i ncidemment ( 14) et its ne nous
sent point parvenus.
On ignore égalemen t ce que son t devenus certaines coqu il les
et fragments publiés dons plusieurs ouvra ges, mois dès l' ins tan t
que nous pouvions en juger par d es pho tographi es ou des descri ptions, nous les avons inclus da:1s not re ca ta logue.
Les coqui lles d'Ibiza son t préparées sous trois formes: les plus
nombreuses en for me de vases, lorsque la coquille es t coupée aux
trois-quarts de sa hau te ur; quelques unes en forme de coupe, lorsque la coquille est coupée par moi t ié; t rois seulemen t .en forme de
masques, fragments de formes et de tai lles différentes selon les
époques et où son t tracés les traits d'un visage.
Malgré quelques mots de don Anton io Vives à ce sujet, on ne
connai t pas à Ibiza de coqu illes restées en t ières et seu lemen t percées du trou d'évidement (15).
(13 ) PER EZ CAB RERO: " Ibi:ta Arqueol6g,ca" , Barcelana, 1911, pogs. 26-21.
CARLOS ROMAN Y FERRER: "Antigüedades Ebusl lonas", Borcelono, 1913,
p6g, no 28.
(14) CARLOS ROMAN : "Excavodanes en diversos lugores de la ,slo de Ibi·
la", Memor,o nûm. 28 de la Junta SU?trior de Excavociones y Anllgüedodes. Ma d rid, 1920, pâg. 6.
fl5) VIVES ESCUDERO: "Lo Necr6poIis ... ", pôg. 81.
JOSE M.- MANA: " Museo Arq ueo l60gico de lbi:to (8oleares ). Huevos de avesIrU2. cor tog, neses con decorocion pin tado 0 grobodo", Memor ios de las Muse05
Nqueot6gicas Provincioles, 1941 (btrQCtas), vol. VIII, Madrid, 1948, pog. 53,
dêmen t celle opinion. Pas plus que lui, je n'a; jornols vu le moind re fragmen t
peuvan t ê tr e ollribue à une telle forme de la COQui lle.
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EXOTISME ET LOCALI$ME
5
ABREVIATIONS DES REFERENCES EMPLOYEES AU COURS DE
l'JNVENTAIRE
ROMAN Y CALVET, Juon
"Los nombres e imporloncio orqueolOgico de los
Islos Pythiusos" .
Borcelono, 1906 ..• ... ... ... •
ROMAN Y
ANONYME
"EJQ,:lOSicib d'objec:t es procedents d'lbiço" .
Anuori de l'Institut d'Estudis Cotolons, ony
V, vol. Il, 1913-191'1, Borcelono, 1915,
pags. 880 6 883. ...
VIVES Y ESCUOERO, Antonio
"Estudio de ArqueologÎo Cortogineso. lo Necr\')polis de Ibl:.:o" .
Modrld, 1911 ..
GSELL, Sléphane
"Histoire Ancienne de l'Afrique du Nord. T. IV,
Lo civillsatian car thaginaise".
Poris, 1920 ... ... ...
ROMAN, Co~los
"ExcovociOfles en Iblzo. Memario de los resullodos
obtenidos en los excovocianes proclicodo$ en 1922" .
Junto Superior de Excovo(Îones y Anligüedodes, num. grol . 68; num. 5 de 1922-23 .
Modrid, 1923 ...
.........
C. ROMAN
ROMAN , Corlos
"bcovaciones en Ibizo. Memor io de los resul lod05
obtenldos en los excovoc;ones proclicodos en 1923" .
Junta Su~iar de Excovocianes y Anligüedodes, nUm. grol. 68; nUm. 8 de 1923-H .
Modrld, 19H . .. ... ... ... ... ...
C. ROMAN
ROMAN, Corlos
"Excavoclones en Ibiza. Memorio de 10$ .esultodos
oblenidos en los excovaciones procticodo$ en 192'1" .
Junta Su,eriar de Excovociones y Antigüedodes, num. g ral. 80; num. 10 de 192'1-25.
Madrid, 1923
... ......
C. ROMAN
BOSCH GIMPERA, Pedro
"El Arte en Espono. Guio de 10 Seccion Espoiio
Primitivo . E~)OSicion Internocionol de Barcelona".
Borcelono, 1929 ...
GARC IA Y BELLI DO, Antonia
"Ars Hlspanioe. Historio Universo l dei Arte Hi s_
p6nlco. Vol. l, Coloni:.:ociones pûnico y griego"
Madrid, 19'11. ... ... ... ..
GARCIA Y
MANA DE ANGULO, José Morio
"Museo Arqueolo,gico de Ibizo (Boleores). Huevos
de oveslruz cartagineses can decarocibn pintado 0
grobodo ..·.
Memorios de los Museos ArquealÔgicos Provinciales, 1941 (Exlroctos), vol. VII I, pOgs.
45-53, PI. X et XI, et figs. 3.", 4.", S.",
6.", 7 ." el 8.". Modrid, 1948 ... ... ... ...
ASTRUC, Miriom
"SOblf! un elemenlo poca cnnocido de los nluore!<
funerorios pûnicos".
Cuadernos de Historio Pr imitivo, tomo V,
'OK. l, poQS . 57-67 et 6 figs. Modrid, 1950
-
51 -
CAL VET
ANUARI
VIVES
GSELL
num. 58
num. 68
nUm. 80
BOSCH
BEllIDO
MANA
ASTRUC
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6
M. AST RUC
Il
INVENTA IRE
COQUILLES EN FORME DE VASES
Dé cors phyto morphes continus
1.
M adrid. 35.940.
Surface claire, mate. Ouverture d'environ 80 mms. de dia mè tre, cassee irregulièremen t et don t on n ~ voi t aucun morceau de
bord. Coqu ille cassée en nom breux morceaux recollés. Manquent
de nom breux éclo ts sur ta panse. Pein tu re ocre rouge passe.
Le décor tres effacé, commence à 20 mms. du bord e t s' inscrit
en tre deux m inces file ts, celui du bas sou ligne par un second plus
large. Symétrique, il se com pose de deux palmettes grecques dressées, al ternant avec deux g roupes de t rois fleurs e n bou ton portées
par qua tre tiges don t deux s' un isst!n t pour porter le bou ton cen t raI. Ces t iges sont pourvues de pet ites feu illes de port et d'ou tre.
Celles qu i s'unissen t e t se com plèt ent ne porten t de feu illes q ue
sur un côté. Sur l'un des groupes, l'un des bou tons s'en tr'ouvre en
forme de tulipe. Sur l'outre, les t iges sont tout es effocées e t les
bou tons paraissent flotter . On ne les iden t ifi e comme tels qu'après
avoi r vu la por t ie intac te du décor (Pl. 1).
Vives, num. 526, p. 88.
2.
Barce lone. 8.405.
Surface ma t e e t comme po r eus~ à l'aspect plâ t reux p:lr e ndroits. Ouver ture irrégu liè re de 75 mms. II res te tres peu de morceaux du bord, cossé par pe t its éclats. Un endroi t de 1 ponse est
0
complè temen t corredé. Le reste est cossé en nombre:.Jx morceaux
e t restouré ou plâ tre. T races de rouge dons l'in térieur. Peinture
ocre rouge clair assez diluée .
Décor inscr it en t re deux doubles file ts dont ceux du haut et
du bas sont un peu plus locges. Mêm~ distribu t ion que le décor
précédent, mois les t iges son t effa cées (PI. 1).
-
52 -
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EXOTISME ET LOCALISME
3.
.,
Barcelone. 8.401.
Surfoce mate, lisse par endroi ts, par endroi ts pareuse. Ouverde 80 mms. Bord cassé .par peti ts éclats. Le bord original
n'existe plus, mais (lon loin, comme gravée, une ligne irrégulière.
Panse cassée en nombreux morceaux recollés et dont il manque
plusieurs d'un côté. Rouge à l'in t érieur.
Décor en partie effacé, inscri t entre deux doubles filets égaux.
En tre les deux palmettes on ne voi·t plus qu 'un des groupes de
Oeurs sons tiges. Le bou ton c;!ntrol a une forme écrasée et semble près de s'ouv rir (Pl. 1) .
lu r~
4.
Ibiza . 2564 . Ex c::>llectian Pérez Cabrera.
Surface plât reuse, lisse f:t luisant e par endroits, en par ticu lier
au tour du bord . Ouverture de 70 mms., ou bard biseauté grossièrement et oyant conservé les traces de l'instrumen t qui a servi à
la façonner . Un éclot manque à la panse. Peinture ocre rouge
d'une certaine densité . Technique assez fine.
Le décor s'inscrit en tre un fi let simple en haut et un double en
bas, assez espacés. Même type de décor que I ·~s précédents mois
les palmett es ne sont pas équidistantes. Da:ls le plus large intervalle figure le groupe de trois fleurs, les deux latérales en bou ton,
celle du centre épanouie mois d'un aspect différent. Dons l'outre
in terva lle un seul bouton gonflé et prêt CI s'ouvrir. Aucune trace
de tiges (pI. 1).
Maria . Fig . 4, 2 et PI. XI, 2éme ligne en haut CI dr::>i te.
5.
Ibiza . 409,1. (16) .
Fragm en ts portont des parties de ces mêmes décors.
6.
Valencia . l, 29. Ex coll ect ion Marti Es teve. Donnée Fl etcher .
Su rface CI 10 fois mote, ivoire, luisante, et légerement corrodée
par endroits. Bord cossé irrégul ièremen t. Ouver ture de 80 mms.
Panse cassée en plusieurs morceaux recollés.
Décor assez effacé. Un filet en ha!Jt, tro is en bas, le plus bos
assez à l'écar t des deux outres. A éga le distance, deux polmettes
116) Q.,Ielques fragmenTS, conser ..." ensemble et portont le même numéro.
oppartie nnen! (1 des decors d ifferenTs. Pour les dist inguer, nous leur ovons ojoute
u t' n......cf O wbsidioire. V. 27, 40, 59.
-
53 -
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M. ASTRUC
8
et deux groupes de deux bou tons et une fleur . Pas de traces de
tiges.
1.
Ibiza . 2.562. Ex collection
Pér~ z
Cabrera.
Surface mate, légèrement corrodée por endroi ts, en d'au tres
for tement jaunie. Ouverture de 70 mms. Bord cossé irrégulièremen t e t égalisé ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux
recollés ou resto:Jrés. Peint ure effacée par endroits.
Même type de décor inscrit entre d ~ u x doubles f ile ts ossez espacés de sorte que l'espace à décorer est pl us large q ue sur les
outres exemplaires.
Mané, PL X, en hau t, à gauche.
8.
Ibiza . 4.085 .
Surface ma te, for tement jaunie. Ouver tu re de 15 mms. Bord
restauré en part ie. Sur un pet it espace le bord original est visible,
droit, sons biseau, usé par peti ts coups. Panse cassée en nombreux
morceaux dont beaucoup sont restaurés ou plâtre . PeÎnture ocre
rouge très nette e t comme avivée par l'ac tion qui a jauni la surface .
Même type de décor contenu entre un mince file t en hou t e t
deux e:'l bas et é talé sur un espace assez hau t. L'une des palmettes a un coeur cerné deux fais. Dans chaque espace compris entre
les palmett es, un seul bou ton très étalé, placé un peu de biais, en
sens inverse. Tou te au t re t race a disparu .
Prbvenance: Puig des Molins. Foui lles 1923, nu m. 34 de cette
compagne. Hypogée n um 6.
C. Ra mon, num . 68, p. 37,42 . Mono, PI. X I, ou cen t re à droite.
9.
Barcelone. 3.296.
Surface en même temps lisse el poreuse par endroi ts, comm e
piquetèe de petits trous. Ouver ture de 80 mms. Bord cossé par
grands écla ts. Panse cassée en nom breux morceaux da.., t beau coup manquen t et son t refaits au plât re.
Décor t rès effacé contenu entre deux larges f ilets. Au dessous
du fi let supéri'eur, une ligne de gros poin ts. Même thème . Des
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EXOTISME ET lOCAUSME
9
deux palmettes, l'une a les feuilles épanouies, l'outre, tournées
vers l'in térieur. Entre elles, deux grosses fleurs ouvertes (PL Il ).
10.
Barcelone. 8.402.
Ouverture de 73 mms. Bord entiérement ébréché par petit:>
éclats . Non Iain, trace irréguliére de couleur différente . Rouge 0
l'intérieur . Peinture assez finement passée.
Espace décoré resséré entre deux filets dont celui du bas est
plus large . Même thème, mois un peu différent. Quatre palmettes ou li eu de deux, donc très proches les unes des outres. L' une
d'elles est presqu'effacée. Entre elles, quatre boutons tangeants
o la ligne supérieure (PL Il) .
11 .
Barcelone. 8.403.
Surface poreuse, piquetée. Bord entièrement refait ou plêtre.
Décor très effacé, parait semblable au précédent. Entre un filet
en haut et deux en bas, on distingue les quatre palmettes et l'un
des boutons.
12.
Madrid . 35.891.
Surface ocre male. Bord cassé par éclats. Ouverture de 80 mi limétres. Panse cassée en quelques morceaux recollés. Peinture
ocre rouge encore très vive.
Décor : Entre un filet simple en haut et double en bas, décor
floral sons palmettes, tracé en longs coups de pinceaux. A égale
distance l'une de l'autre et un peu en dessous du filet supérieur,
trois grosses fleurs ouvertes et trois boutons comme flottant dons
le champ vide (Pl. Il) .
13 .
Ibiza. 2 .354 .
Surface mate, ivoire clair, inégalement jaunie et par endroits
corrodée . Bord cassé et recons titué ou plêtre. Ouverture de 80 mi limètres:
Décor inscrit entre deux larges doubles filets, ceux du bas plus
espacés que ceux du haut. Thème ossymétrique comportant des
éléments des décors précédents. Venant 0 la suite les unes des
outres, une palmette, un bouton un peu différent de ceux déjo
rencontrés, des traces d'une fleur ouverte du type connu, un ger-55-
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M. ASTRUC
10
me de légumineuse? encore replié sur lui -même, une plante e?l
troin de germer? Les deux dernières plan tes et le bouton de l'ou tre côté de la palmette sont pertés sur des tiges Încl inées vers 10
droite (PI. III ).
Provenance : Puig des Molins . 1909.
Mono. Fig 4, 3 et PI. X, en bas à gauche . haut.
14.
Astruc, Fig , 1,
Ibiza. 359.
Surface très jaunie, légèrern!!nt corrodée. Aucun morceau de
bord ne subsis te e t beaucoup manquent de la panse. La moi tié de
la coquille est restaurée. Rouge à l'inférieur .
Décor e:1 partie effacé inscrit
entre ,un mince
fil et ,dons le
haut e t un plus large en bas dont le trait a dévié sur le fond de
la coquille. Il subsiste : une palmette, une sorte de marguerift.~
flottant vers la droite, un peu à l'écart, un bouton piriforme aux
pé tales enroulés en spirale, commençant à s'ouvrir et porté par
une cour te tige inclinée issue de la ligne inférieure (Pl. 111).
Provenance : Pu ig des Molins. Hypogée 65 de 1905.
Mono. Pl. X I, 2éme ligne du haut à gauche.
15.
Ibiza . 1.979.
Surfa ce tochée d' humidité, devenue ocre foncé à l'exception
de rores morceaux restés blancs . Ouver ture de 70 mms. Bord déch iqueté, égalisé ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux
reco llés, plusieurs son t restaurés.
Décor inscrit en tre un filet simple en haut e t double en bas :
deux palmettes non équidistan tes. Dons l'intervalle le . plus lorge,
trace d'une fleur du type connu, dons l'outre un bouton en t rain
de s'ouvrir, de même prof il que celui de 1 figure 9, mois enve0
loppé d'une sorte de gaine entr'auverte. Il est porté por une cour te tige inclinée vers la dr:li t e sortant de la ligne inférieure (Pl. 1111 ,
Provenance : Puig des Molins. 1913 .
Mono. Fig . 4, 1 e t Pl. XI, ou mil ieu, ou centre .
-
56 -
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EXOTISME ET LOCALISME
16.
Il
Ibiza. 2.396.
Surface mate, ivoire clair, par endroi ts corrodée et même
t rouée. Bord cossé et res tauré en .plat re. Ouver tu re d'environ 100
mm . Panse cassée en nombreux morc~aux recollés. Rouge cl l'intérieur.
Décor con tenu en tre un large f ilet en haut, placé très près du
bord et un outre dons le bas sou ligné d'un second plus large. Dons
l'espace aÎnsi resséré, deux pa lmettes assez bosses, non équidi sta ntes. L'un d ~s intervalles est complètement effa cé, l'ou tre est
occupé par une fleur ou une feui ll e épaisse et la rge portée par une
tige incl inée vers la drOÎte (PI. III ).
Provenance : Puig des Mol ins.
Mono . PI. X,
17.
~n
haut, ou centre .
Barcelone. 8.408.
Surface .poreuse d'aspect platreux, lisse par endroi ts. Ouver ture de 90 mms. Bord cossé por éclats, unifié ou plâtre .
L' espoce décoré es t étroit, laissant le fond très cl découver t.
Entre d eux file ts dont celui du haut est plus épais, deux groupes
floraux de trois éléments chacun, alternant sons doute avec deux
,
pol m ~ tt es . Une seule est visible. L'un des groupes est fait d'une
fleur épanoui e ou d'un bou ton en tro in de s'ouvrir, porté -par une
tige inclinée toujours dons le même sens, et de deux boulons du
typ~ commun aux décors précédents moi s dont les tiges ont disparu . L'outr~ groupe est formé de trois boutons à des étapes d ifférentes de leur développemen t e t peut-être de nature différente .
Il s son portés par de courtes t iges toujours inclinées dons le même sens (PI. IV).
Garda y Bellido, fig . 150, droite .
18.
Ibiza. 2.565 . Ex collection Pérez Cabrera.
Surface très corrodée, surtout ou fond . La majeure partie de la
surface restante est ivoire foncé, luisant sous la matité. Il ne r~s
le pos un seul morceau de bord. Ouverture, 90 mms.
Décor : Entre un .pet it filet dons le haut, et deux assez espacés dons le bas, une seul e palmette visible, rien de plus.
Provenance : Puig des Molins.
- 5'1
~
[page-n-58]
12
19.
M. ASTRUC
Ibiza . 1.974 .
Surface tres corrodée. Panse cassée en nombreux morceaux dont
plusieurs restaurés ou plâtre, particulierement ou bord dont pas
un seul m:lrceou ne subsiste .
Décor: Deux filets égaux espacés, dons le haut; deux en bas
don t l'inférieur est plus large. Deux palmettes équidistantes, l'une
reposant, comme toutes les précédentes, sur la ligne inférieure,
l'outre placée au dessus sur une courte ligne isolée. Comme elle est
plus haute, son sommet traverse le file t supérieur. Le décor a dû
être tracé deux fois Cl des n iveaux différents.
Provenance: Puig des Molins. 19 13.
M:liio . PI. Xl, cen tre, gauche.
Ibiza . 1.975.
20.
Surface ivoire m:J t, d'aspect plâtreux en certains endroits,
complètemen t corrocée en d'outres. Panse cassée en nombreux
m:lrceoux recollés et restaurés. Bord taillé droit, en biseau. On y
voit des traces d'instrument. Rouge Cl l'i ntérieur . Pe in ture tres di luée. Travail grossier.
Le décor, inscrit en de'..lx larg~s f ilets, celui d'en haut ou bord
même, se compose de trp is fleurs inégalement repart ies, toutes
trois portées Sur des tiges inclinées . Celle du centre, plus haute,
est un lotus épanoui, les deux outres son t de gros boulons dont
les pétales entrecroisés en spirale commencent à s'écarter. Isolée
dans le champ, une rosace boule tée. Mêlées à ces mo tifs se
voient encore les traces d'un décor an t,1rieur et dont la fleur de
lotus devait foire part ie (17) (PI . IV) .
Provenance : Puig des Molins. 1913 .
Mona. Fig. 6, 9, et PI. XI, 2eme ligne du bas à droite.
21.
Ibiza . 1.977.
Surface ent ierement abîmée, mote, d'aspect plâtreux, se contondan t facilemen t avec. les .parties restaurées et couverte par en dr~ils d'une légere couche de concrétions calcaires et terreuses
qui s'est déposée sur les parties non peintes. Ouverture, 80 mms.
Bord restauré tout autour. Panse cassée en nombreux morceaux
recollés et res taurés.
1171
Pour les doubles décors,
Y.
infra, POO. 9 2 el 99.
-
58 -
[page-n-59]
EXOTISME ET LOCALISME
\3
Décor : Entre deux larges filets et un plus mince qui souligne
in térieurement celui du bas, suite cO!ltinue de fleurs et de boutons
portés sur des tiges inclinées de gauche à droi te. On reconnaît
d ~ux boutons aux pétales enroulés en spirale et s'entr'ouvran t ou
sommet . Les fleurs sont d'aspect con fus (PI. IV) .
Provenance : Puig des Molins . 191 3.
Mané . Pl. XI, 2ème ligne du bas à gauche .
22 .
Ibiza . 1.978 .
Surface ivoire mate, clai re. Bord très abimé, cossé à e nviron
80 mms. d'ouverture e t refait ou plâtre. Panse cassée en nombreux
morceaux reco llés, quelques uns res taurés.
Décor : Entre deux doubles filets, une palmette et quatre p lan tes en train de germer se suivant (PI. IV) .
Mono. PI. X.-As truc, fig . 1.
23 .
Ibiza. 1.976.
Surface jaunie, ivoi re, mate . Bord cossé, devai t avoi r 75 mms.
d'ouverture .
Refait ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux recol lés, plusieurs restaurés. Peinture très di luée.
Décor : En tre deux larges bandes, celle du hout touchon t le
bord et soulignée par un filet, une palmette à cinq palmes droites,
montée sur un petit pied droit et entourée d'un arceau en ogive .
Tout autour, isolées dons le champ, une rosace irrégulière de dixsept pétal es, deux demi -rosaces ou pe t ites pal mettes? opposées,
de sept et neuf pétales, une petite pal mette à dix pa lmes, qui
parait être doublée d'une seconde dons le bas, enfin une pe t ite
palmette à cinq palmes avec volutes à la base mois sons p édoncul e. Sur la surface non peinte, traces rouges pâles d'un outre décor, illisible (18) (PI. V) .
Provenance : Puig des Molins. 1913.
Marié . Fig . 6, 10 et PI. X, en bas ou cen tre .-Aslruc, fig . 1.
24 .
Ibiza . 2 .277 .
Surface ivoire, mate, plus ou moi ns jaunie. Bord cossé irrégu lièremen t à 90 mms. d'ouverture et restauré tout autour. Panse
(18 1
Pour le-s double-s dêcOfS, v. inf ra . pog. 92 e l 99,
-
59 -
[page-n-60]
14
M. I\STRUC
cassée en nombreux morceaux recollés et reconst itués. T roces de
rouge intérieurem ent.
Décor : En t re une large bande dans le ha ut et deux en bas,
plusieurs mot ifs dispara tes à la sui te les uns des outres: une palmette t rès effacée, puis, ass~ z hau t dons le cham p, uno f igure
triangula ire pou rvue de deux petites cornes a ux ongles inférieu rs
et de deux plus grondes vers le sommet. Ce dernier motif est cou vert de rouge à l'except ion d'une par t ie ova le réservée dans le bas.
A la sui te, un gros croissan t, les cornes vers le ha ut, enserra nt un
disque, en fin un mot if fai t d'une rosace boul etée cernée dons le
bas et pourvue de deux sortes de cornes ve rs le hau t (!pI. V)".
Provenance: Pu ig des M o lins. 1909.
Mané . Fig . 4, 4 e t PI. XI, 2éme ligne du bas, a u centre, et
p. 52.-As t ruc, f ig . l , bas.
25.
IbiLa . 2.563. Ex collect ion PéreL Cabrera .
Surface très corrodée, d'aspect granu leux. Presque tout le
bord 'et une gronde pa rtie de Jo panse sbnt restaurés. Panse cassée
en nombreux morceaux.
Le décor occupe une gronde hauteu r ou dépend du fond. Entre
deux larges bondes, celle du hau t, difficilement appréciable à couse de la cassure, doublée en dessous d'une ligne de pet its points,
ondule une tige con t inue. A J'in térieu r de ses quatre méandres, de
petites palme ttes portées par une t igelle s'en détachen t. Elles sont
vêrt icales et disposées en sens con trai re. Dans l'un des méandres,
une t igelle plus longue por te une palme tte plus pe tit e et disposée
ho r iLan tar~m en t (PI. VI) .
Mafié. Fig . 6, 11 et PI. XI, en bas, à droi te.
26.
Ibi La. ' .394 .
Trbis fra gmen ts por tan t le même type de décor que la coquille
précédente.
Provenance: Hypogée 46 des fou ill es de 1905 ou Puig des Molins.
Ibi Lo. 409,2 ( l ~).
Fragmen ts .portan t le même type de décor.
Provenance : Hypogée 14 des fe u illes de 1905 au Puig des
Molins.
27 .
1191
: 1.
noIe 16
-60 -
[page-n-61]
EXOT ISME ET LOCALISME
28.
15
Ibiza. Museo Etnico de la Caja de Pensiones. s. n.
Surface cJairi!, .d'aspect légèreme nt plâtreux. Bord déchiqueté.
Panse cassée en nombre ux morceaux recollés e t res ta urés. :Peintu re d iluée. En cer tains end roi ts, troces de f ines lignes brunes déli mi tan t les mot ifs. Ent re deux la rges bandes sou lignées à l' in térieur par deux minces file ts, un r inceau con t inu ondule régulieremen t, pourvu de volu tes dons chacune de ses ondulat ions. (PI. V I).
Décors phytomorphes e n mé topes
29.
Ibiza . 1.638.
Surface lisse, ivoi re ma t, lu isante par e ndroi ts. Bord cossé.
Ouverture de 105 m ms. refaite ou plât re . Panse cassée. Morceaux
recollés et restaurés.
Décor : Sur une zone resséree entre deux filets de moyenne
épaisseur, une pal me tte. Dons l' espace restan t, un e lign e horizon tale en par t ie effacée, placée un peu pl us hau t que le centre de
la zone décorée, délim it e deux regist res par tagés inégalement par
deux pe tits fi le ts ver t icaux.
Provenance : Puig des Molins. 1911.
Mané. PI. XI, 2è me ligne du ha ut, ou cen tre.
30.
Ibiza . 2.355.
Surface jaune ivoire, mati!. Pa nse cassée en nombreux morceaux recollés e t d'ou tres reconst it ués, e n part icu lier ou bord.
Décor : En t re deux larges bondes dont celle du haut est surmontée de den ticules se rrés, le décor est divisé en métopes par des
bondes ver t ica les fa ites de grossi è res torsa des con tenues en tre
deux doubles f ilets. On ne voi t plus qu'un mé tope qu i contien t
une pa lmè tte .(P!. VII ).
Provènonce : Puig des Molins. 1909.
Mané . PI. XI, en bas, à droi te.
31.
Ibiza. 2 .397 .
Surface mate, tantô t do ire, tan tôt foncée selon les endroi ts.
Cer taines parties sont corrodées. Bord cassé 6 75 mms. d'au ver ~
-- 61 -
[page-n-62]
M. ASTRUC
16
ture e t restau ré. Pa nse cassée en nombreux morceaux recollés e t
restaures.
Décor : Entre deux larges bondes, l' espace décoré est divisé en
trois mé topes don t l'un es t beaucoup plus la rge que les deux a u tres. Les bondes de separa tion son t foites de torsodes prises entre
deux doubles filets. L'un des peti ts métopes con tient une pal mette, l'ou tre un bou ton aux péta les enroulés en spi rale, port é sur
une tige inclinée de gauche à droi t e. Sur le plus grand métope
figure une fl eur de lotus entr' ouver te touchan t 10 ligne supérieu re. Son a tta che a disparu (Pl. V II ).
Provenance : Puig des Molins. 1909.
Moné . Fig . S, l e t PI. XI , en bas,
32 .
O~
centre.
Ibiza. 2.353 .
Surface très abi mée, corrodée e t couverte, par endroits, de
concré t ions. Différen te d'aspect d ' un morceau à l'outre, tan tôt
ocre foncé, tantô t blanche et mate comme du plâtre. Bord large ment cossé et reconsti tué. Panse cassée en nombreux morceaux
recol lés e t res taurés. Intérieur largement rougi.
Décor : Un large f ile t e:l haut e t deux en bas. La zone dé limi tée est d ivisée en t rois mé topes inégaux. Des trois band es de sé para ti on, deux sont les mêmes q ue sur les exem plai res précédents,
la troisi éme est fai te de deux ga lons occolés s t riés obliqueme nt
en sens cont rai re. A l'i ntérieur des deux p lus peti t s mé topes, un
bou ton sons t ige visible. A l'i nté rieur du plus large, t rois plan t es
d'espèce d ifférentes sur de cour tes t iges inclinées dons le SN IS
habituel (p I. V II).
Provenance : Pu ig des Moli ns. 1909 .
Mono . Fig. S, 6 et PI. X, 2ème ligne en bas à droite.
33 .
Ibizo . 4 .558.
Surface par end roits jaune, ma te, lisse, en d 'ou t res plus cla ire
et légè re ment corrodée. Ouver ture de 80 mms. Le bord é tai t bi seau té . Il en subsiste un petit morceau . Le res te es t refa it ou
plâtre ainsi qu'une g ronde partie de 10 surface qui l' en toure .
Décor : En tre deux filets d'à peu près égale im portance, Quatre mé to pes égaux délimités par les mê mes bondes torsadées.
-
62 -
[page-n-63]
EXOTISME ET lQCAL ISME
17
Sur l'un, on voit un bouton entr'ouver t porté su r une tige inclinée,
sur un outre, un petit bouton arrondi et fermé pourvu, à 10 base,
de deux pet its sépales en occent circonf lexe. Sur un troisième, un
gros bouton dont la tige a disparu . Sur le dern ier il ne reste plus
que quelques vagues traces de pein ture (PI. V II ).
Provenance : Puig des Mol ins. Ob jet num . ' 85 des fouilles de
1924. Hypcgée 8.
C. Romon, num. 00, p . 10,34. 2éme ligne du haut, à gauche.
Mano . Fig 5, 7 et PI. X,
Décors orientalisanls si mples
34 .
Ibiza . 2.56 1. Ex collection Pérez Cabrera.
Surface tan tôt lisse et jaune foncé, tantôt blanchôtre et cor rodé~ . Bord en éclats très irrégu liers. Ouverture à 85 mms. Panse
cassée en llombreux morceaux recollés et quelques uns restaurés.
Décor cantonné sur un espace étroit laissan t le fond très à découvert. Entre deux minces file ts, quatre m étopes peu régu liers
dont les bandes de séparat ion sont les mêmes q ue précédemment.
Les motifs in térieurs olternent deux à deux; f leurs de lotus entr' ouvertes occostées de deux boutons jai ll issant de 10 même tige et
deux rosaces à hui t péta les dont deux, dans le prolongemen t l'un
de l'ou tre, sont teintés. Leur contour est fo it d'un double t rait .
Bien que la technique soit aussi sommaire, le style est un peu
mei lleur que celui des décors précédents. Les torsades son t m ieux
dessinées .
Provenance : Puig des Molins.
Mono . PI. X, 2éme ligne en haut, à droite .
33.
Madrid. 35 .894.
Surface en partie jaune mot, d'aspect plât reux, en partie corrodée . Les morceaux du bord manquen t. Ouverture de 80 mms.
Panse cassée en nombreux morceaux recollés . Plusieurs manquent.
Peinture ocre rouge encore vive.
Même décor que le précédent, mois un f ilet supplémentaire
dans le bas, assez espacé. Les rosaces son t cerllées d'un seul trait.
- 63-
[page-n-64]
"
les metopes so:'"!t de largeurs inégales deux
M. ASTRUC
à deux, étroits pour
les lotus, larges pour les rosaces (PI. V III) .
Vives, num. 522, p . 88.
36.
Madrid . 35.892 .
Surface corrodée, légèremen t gravelée . Même bord Que sur
"exemplaire précédent.
Le décor, très effacé, parait aussi le même.
37.
Ibiza. 3.831.
Surface par endroi ts lisse e t mate, ivoi re ou blanche, par endroits tachée d'humidtté, encroû tée de concrét ions calcaires, e nf in en certains p~in ts corrodée et même t rouée . La coqui lle est
restée en tiè re. Elle n'est cassée qu'autour du bord ouvert à 90 mi limèttes.
Même type de décor, m ois en tre deux doubles filets très espaces, de sorte que la zone décorée est étroi te, les métopes réduits,
et leur champ entièrement couvert por les lotus et rosaces dont
deux sont un peu effacés .
Provenance : Pu ig des Molins. Objet num . 45 des fouill es de
1922. Hypogée 14 .
C. Ro man, num. 58, p. 1 l , 21 . bas, à gauche.
38.
Mono, PI. X, 2ème ligne en
Ibiza . 4.551.
Surface ivoire ma te, luisante par endroits, en d 'autres d'aspect
plâtreux, et corrodée. Ouverture à 90 mms. Bord en biseau grossier. Panse cassée en nombreux morceaux recollés, plusieurs res1aurés.
Même type de décor que le précédent, mai s très effacé.
Provenance: Puig des Molins . Num . 184 des foui lles de 1924.
Hypogée 8.
C. Rom an, num . 80, p. 10,34.
39.
Ibiza. 2582. Ex collec tion Pérez Cabrera.
Surface uniformém~nt mate, ocre foncé . Le fond devait repo ·
ser sur une matière qui ,'a altéré et est recouvert d'une fine con-
64 -
[page-n-65]
EXOTISME ET LOCAUSME
.9
crétion . Nombreux morceaux recollés, q'.Jelques uns res taurés. Le
bord est cossé largemen t et rèconsti tué à 90 mms. Peinture ocre
rouge très nette. Facture sommaire mois f ine et sûre.
Même type de décor mois compol"tant cinq d ivisions de sorte
que ,'olternance est rompue en un point et que deux fl eurs de lotus se trouven t côte à c1te. Le décor est placé a ssez bas car il est
surmonté d'une très large bonde qui occupe beaucoup de place
(PI . VII 1) .
Mané . Fig . 5, 8, et PI. X, 2éme ligne du haut, au centre. As t ruc, fig . 1.
40.
Ibiza . 409,3 (20).
Fragments qui paraissen t porter le mêm e type de décor que
la coquill e 39.
41 .
Madrid. 35.939 .
Su rface piquetée comme de coups d'épingles. Bord cossé en
éclats à 80 mms. d'ouverture. Panse cassée en nombreux mor ceaux recoll és. Il manque deux éclats. Peinture ocre rouge pôle .
Même type de décor. Division en cinq mé topes tous ornés des
mêmes rosaces . Cette égalité est encore renforcée par l'i mportance donnée aux filets, plus n:lmbreux aussi bien dons le sens horizon tal que dons le sens vert ical (PI. VIII) .
42 .
Ibiza . 4.559.
Surface ivoire, d'aspect plôtreux par endroits. Panse cassée en
morceaux ma l raccordés. Il manque environ la moitié de la coquill e et tous les morceaux du bord .
Même décor que le -précédent.
Provenance: Puig des Mol ins. Num . 186 des fouilles de 1924 .
Hypogée 8.
C. Romén, num . 80, p. 10, 34.
43 .
Madrid . 35.937.
Surface claire, ma te, tres abîmée dans le haut. Nombreux morceaux recoll és. Il manque tous ceux du bord . Peinture ocre rouge
(20)
Cf . no Ie 16.
-65-
[page-n-66]
20
M. ASTRUC
assez: vive passée en larges coups de pinceaux. Fac ture très som maire.
Décor : Manque le naut. Dons le bas, deux filet s espaces. Division en quatre métopes séparés par de grosses torsades prises
en tre deux doubles filets . Les motifs des métopes sont les mêmes:
fleurs de lotus en tr'ouvertcs accostées de boutons . Les métopes
son t étroi ts, les bandes de séparation larges, ce qui donne une
fau sse impression d'alternance de motifs (PI. VI II) .
Vives, num . 523, p. 88 et PI. XXX I, 3.
44.
Ibiza. 3.830.
Surface en part ie ivoire, lisse, mate, en partie tochée d 'humi dité, couver te por endroits de concrétions calcaires et por endroits
corrodée, ma is la coquille est intacte. L'ouverture de 80 mms. es t
unie, coupée dr:)it avec des irrégu larités de ta ille .
Décor très effacé. Sont encore visibles: Une large bonde dons
le haut, une fleur de lo tus très ouverte avec boutons la té raux, e t
des traces d'une bonde de séparation d'un côté, puis traces d'une
outre fleur . Il devaÎ t y avoi r qua tre mé topes.
Provenance: Puig des Malins . Ob jet num. 44 des foui lles d(!
1922. Hypogée 14.
C. Romôn, num . 58, p. 1 l , 27 .
Décors orie ntoli sonts plus éloborés
45 .
Barce lone. s. n .
Coquille cassée en nombreu x morceaux recollés. Ouvertur(! irrégu lière très usée de 80 mm s.
Le décor de cette c':lquille est actuellemen t presque complèt(!ment effacé, mais d'après un croqui s pris en' 193 2, l' iden t if ica tion
peut ê tre faite. Il s'agit de la coqui lle exposée ô l'Exposi t icn de
Barcelone de 1929, e t dont le Musée de Barcelone possède une
photographie. Reproduction et description son t faite s d'après notre crlX]uis q:.Ji donne le développement du décor alors que la pn,Jtagraphie n'en montre qu 'un~ zone. Peinture mOÎns diluée e t p!us
foncée que sur tous les ex-emploires précédents. Travoil soigné dans
tous ses détails.
-
66 -
[page-n-67]
EXOTISME ET LOCALISME
21
Décor en métopes. Division en quatre. En haut, une sorte de
grecque, en bas, deux filets. Les bandes de séparation sant fait ~s
d'une torsade arrêtée aux deux bouts, en écheveau, comportan t
six boucles dont trois sont teintées alternativement . Elle est inscrite entre deux triples filets dont les extérieurs son t plus épais.
Le haut des métopes est garni d'une ligne de denticules. Sur troi s
de ces métopes et remplissant entièrement leur champ, une fI.~:'Jr
de lot us ouverte aux trois pétales arrondis. Les sepales qui s'écar·
tent de part e t d'outre son effilés et soulignés dans le bas. A la
base d::! la fl eur un petit renflemen t transversal d'où porten t les
deux boutons à demi ouverts. Su r le quatrième métope un oudjo
ailé fi nement dessiné remplit tout le champ. (PI. IX et IX bis).
Bosch, num . 6.301.
"::6.
Objet publié, non re trouvé.
Anuari, p. 883 . Fig . 168.
Ce croquis ne correspond à aucune coquille actuellement con ·
nue, à moins que son décor ne se soit totalement évanoui et qu' il
s'agisse alors de l'une des coquill ·::!s sons décor groupées un peu
plus loin.
.
Décor : Entr·:! deux larges bondes unies, "espace est divisé en
qua t re métopes allongés, chacun d'eux divisé en deux dans le sens
d~ la hauteur. Dons le bas de chocun, une fleur de 10lus avec
bou tons, dons le haut, une rosace à huit pétales don t quatre sont
teintés en croix (PI. X) .
47 .
Madrid. 35 .893 .
Surface clare, mate. Ouverture à 65 mms . Bord à peu près ré·
gulier là où il n'a pas disparu . Panse cassée surtout dons le haut.
Morceaux recollés.
Le décor comporte deux rongées de sept métopes superposés
rempli s de motifs a lternant sur les deux régistres, ceux du haut
comportan t a l·ternativement une fleur c:! l'jtu s à deux boutons et
un oudjo, ce:.Jx de bas, une même fleur et une rosace . Mois l'ordre
d'alternance es t rompu par une rosace sur le régistre supéri':!!Jr et
un a udjo ou régistre inférieur . Lotus et rosaces son t du s tyle des
premiers décors orientolisants excepté la rosace du haut qui a dix·
sept pé to les ou lieu de huit. Quotre d'entre eux, disposés en croix,
- 67 -
[page-n-68]
22
M. ASTRUC
son t tein tés. Tous ces mo t ifs son t trai tés d'une manière specia le.
,
La fac ture en est lâche, mais le tra it fin . Certaines par t ies sont
executees avec un inst rument à pointe fine et ensui te remplies de
pein t ure plus diluée. Les oudjas son t très ma l f igures el à peine
iden ti fiables. Les bandes de sépara t ion sont unies. Les mé topes.
de d imensions très inégal es, son t cernés OU non d'un a u plusieurs
Iroi ts supplé men tai res irrégu lie rs ma is f inemen t tracés. En out re,
trois d'entre eux sont pourvus à la base d'une rangée de dents de
scie (P I. XI).
Vives, num . 524, p. 88 et PI. XXX I, 4 .
48 .
Ibiza. 4. 737 .
Surface ma te blanchâ t re ayant un peu l'aspect du plâ tre. Ou vertu re de 70 mms. à bord uni, ta illé avec quelqu'i rrégular ité. Tout
au bord, une surface régu lière d'un demi cent imè tre envi ron est
corrodée. Panse cassée en nombreux morceaux recollés e t reconst i·
tués ou plâtre. Un poin t es t corrodé e t troué.
Décor fine men t dessiné t rès eff acé. Sous le bord, groupe de
lignes fines . En dessous, le décor est limité en hau t et e n bas par
un simple t rai t. Il est fai t de pe t its tableaux isolés placés dans
un ordre régulier. Tro is fois deux tableaux superposés a lternent
avec un tableau unique placé ou cen tre. Ces tableaux du cen t re
son t plus ha uts e t pl us é troits que les ou tres. Ils son t garnis d'une
rosace à sei ze pétales pressés, aux ex·tremités a rrondies . Qua t re
des pétales, d isposés en croix, sont tein t és. Quan t a ux tableaux
superposés, ceux du bas con t iennen t une fleur de lo tus en tr'bu ve rt ~ sons boutons la téraux et ceux du hout un cerf paissan t à
gauche (P I. XII).
Provena nce: Puig des Molins. Num . 1 des fou illes, non pu bliées, de 1928.
M afia. Fig. 6, 12 e t p. 52.
Décors exceptionnels
49.
Barcelone . s. n.
Douze frag men ts, don t aucun du bord, d'une coquille à la sur face ivoi r ine lisse . La pein tu re en a en t iérem~ nt disparu, la issan t
una faible im pression en reli ef. Traces de rouge à l' in té rieur.
-1)8 -
[page-n-69]
EXOTISME ET lOCAlISME
23
Ce décor comprenai t : Dans le haut, une bonde horizonta le de
rec tangles inclinés de biais les uns contre les outres; dons le bas,
une bande horizontale faite d'une torsade grossiére. En tre les
deux, des métopes dont on ne peut apprécier n i le nombre ni la
largeur t!t qui é taien t délimités par des bondes verticales faites
de torsades en tre deux triples f ilets. Sur un grand morceau infé rieur de métope on voi t les qua tre po ttes d'un ani ma l qu i semble
bién ê tre un cerf. Sur deux pet its morceaux différen ts, deux têtes
de faons ? D'ou tres frag ments supérieurs de métopes porten t des
lignes brisées qui, 0 elles seu les, ne peuvent ê tre inte rprétées (PI.
X III) .
50.
Ibiza. 283.
Deux fragments dt! coqu ille ivoi re mot tein tes t rès fo"t en rou ge à l'in térieur . A la surface la peinture a d isparu laissant une
trace infime d'un relief luisan t en con t raste avec le. fond resté
mat.
Les deux fragments appar t iennen t à la parti e inférieure du
déC:lr qui devait être distribué en métopes, d'après un morceau de
bonde vert icale fai te d'une torsade en t re deux triples file ts. La
bonde horizontale inférieu re, étai t fai te, de bas en hau t, d'un
groupe de lignes, d'une sui te de pet ites divisions carrées contenant des fleurs de lotus, d'un second faisceau de lignes, d'une
suite de peti ts carrés panctués d'un poin t a llongé, d'un t roisième
groupe de lignes. Au dessus, dons le bas du métope correspon dan t, on croit voir le poi tra il d'un ani ma l ou d'un sphinx accra!.Jpi. Sur l'outre fragment, des lignes incompréhensibles (PI . XIII) .
Provenance: Puig des Molins. Hypogée 55 de 1905 .
Mané . Fig . 7, et p. 52 .
5 1.
Barcelone. 8.406. Ex coll ection Mot eu.
Surface lisse, ivoire . Ouver turl! à 85 mms. Bord biseauté vers
J' in té rieur et dont la tronche interne est irrégu lière. Il en manque
plusieurs morceaux, refai ts ou plâ tre, a insi que sur la panse. Rou ge ô l'intérieur .
lei le décor est tan tôt apparent sous sa for me peintt:, tan tôt
sous la forme plastique due 0 J'al téra t ion de la coqui lle, le fond
étan t en léger retrait et d'un blanc crayeux .
T rès haut commence le décor qui ne semble pas avoir eu de
-
69-
[page-n-70]
M. ASTRUC
bandes horizontales ouvragées. Il est d ivisé en quat re hauts métopes de largeurs inégales, décorés des mêmes motifs: deux trian gles dont les bases son t tangeantes aux lignes supérieure et inférieure et don t les sommets s 'opposent sons se tou cher. Ces samm ats port ent deux appendices coudés dons le prolongement des
cô tés des triongles, et devaient tous êt re pourvus, entre ces appen une courte haste effilée, comme on le voit sur l' un d'eux.
dices, d'l 'intérieur des triangles était treill issé obliquemen t. Les qua tre
métopes étaient séparés par quatre larges bondes remplies d'u n
treilli s très irrégulier, tantôt droit, tan tÔt oblique (PL XIV) .
Décors effacés
52.
Ibiza . 4.55 3.
Surface ivoire cla ir, ma te, corrodée par endroits. Nombreux
morceaux recollés, quelques uns refai ts ou plâtre. Ouverture de
84 mms. Biseau vers l'intérieur. On ne di9tingue que des toches
rouges, trop vogues pour être lues.
Provenance: 'Pu ig des Molins. Num. 183 des fou ill es de 1924 .
C. Ramon, num. 80, p. 10.
)"3 .
Ibiza . 4.788.
Fragmen t d 'envi ron une demi -ccquill e sur laquelle on ne distingue rien .
Provenance: Pu ig des Molins. Num . 7 des foui lles, non pu bliées, de 1929.
54 .
Barcelone. 8 .404 .
Surface lisse, pa r endroi ts poreuse . Ouverture de 75 mms.
Bord déch ique té. l e fond de la coquille est percé du trou d'évidemen t q ui foit d'elle un ry thon. Tc ut ce qu 'on distingue, sur cette
coqu ille, c'est un file t rouge horizon tal placé assez bas, à 40
mms. du trou in férieur, e t :..10 second un peu ou dessus.
-
70 -
[page-n-71]
EXOTISME ET l OCALISME
55 .
25
Madrid. 35.938.
Su rface jaune ivoire. Coquille cassée ou bord d'un côté. Il
manque aussi de ce côté un grand morceau de la panse.
Vives, num. 5?-?, p. 88.
COQUILLES EN FORME DE COUPES
56.
Ibiza . 2 .629 . Ex
coll~c t ion
Pérez Ca brera.
Surface claire, mate, légèremen t corrodée a u bord, en u n en droi t cossé en nombreux morceaux recoll és. La coqui ll e a été coupée à peu près por la moitié et conserve dans le fond le t rou d'évi ·
demen t qui fai t d'elle une coupe-ry thon. Le l10rd es t coupé t rès
droit mois maladroi temen t. Rouge à l'intérieu r.
Décor can tonné au tour du bord e t du t rou inférieur. Dans :e
hau t, à 8 mms. d:J bord, I!'ntre deux file ts rouges un is, une étroite
ba1de divisée en quatre sections que déli mitent de pet its carrés
dons chacun desquels s'inscrit une fleur de lotus très sommairement indiquée, pourvue d'une double tige sons boutons. Le long
des quo t r~ sect ions, en ordre alte rné, torsade aux brins al terna t ive:-ne:-.t blancs et rouges et suite de losanges se touchan t par leurs
pointes latérales, -tein tés avec un poin t blanc en réserve. Directemen t O IJ dessous du filet inférieur qui li mite cette bonde, sui te
con tinue de losanges allongés très irrégul iers, avec a lterna t ive de
deux blancs et un tein té et se touchant par leurs pointes latéra Ij!'s . D'ou t re port, à environ 10 mms. du trou inférieur, file t ci rculaire en touré d'une auréole de losanges semblables à ceux du
haut (PI. XV).
Provenance : Puig des Moli ns.
Morio . PI. XI, en haut, à gauche
57.
Ibiza. 2 .628. Ex collec t ion Pé rez Cabrera.
Coupe -ry thon du même type, cassée en nombreux morceaux
dont il manque un certain nombre. Bord en biseau assez bien taillé. Rouge à l'intérieur. Même décor que sur l'exemplaire 56 mois
t rès eff acé.
Provenance : Puig des Molins.
-
71 -
[page-n-72]
26
58.
M. ASTRUC
Ibiza. 1.637.
Surface jaune, salie, lisse et legèrement corrodee por endroits.
Coupe-rython cassee en nombreux morceaux recolles et quelques
uns restaures. Manque toute une partie du bord qui est drpit, maladroitement ta illé en biseau vers l'interieur. 'Rouge intérieure ment.
Même genre de décoration dont on ne voit plus guère que des
lignes brunes grêles et tremblees. La division en section de la zone supéri eure semble être déterminée par de si m ples doubles traits.
Provenance: Puig des Molins. 1911 .
Mafio . PI. XI, en haut, à droi te .
59.
Ibiz:a . 409,4 (2 11 .
Même type
60.
q:.J~58 .
Ibiza. 2.6 15 .
Même type de coupe-rython mois dont il ne resle qu'une moi tié environ . Surface jaune, mate, tachée, avec un début de corrosion. Bord coupé très droit mais par petits coups dont on voit la
trace. Traces de rouge interieurement.
Le décor de la zone supérieure est de même nature que les
précédents mais sembl e con tinu . On y voit une torsade faile de
Irais brins, deux blancs et un te inté. Même proportion dons 1'01lernonce de la teinte des losanges du haut et du bas : deux blancs,
un t einté (PI. XV).
Provenance: Puig des Molins.
Mono . Fig . 8 et PI. XI, en haut, ou centre .
5 1.
Madrid. 35.936.
Même coupe-rython. Surface très obimée cossae en nombreux
morceaux. Bord coupé droit dont il manque une gronde partie.
Rouge à l'intérieur, en bordure et coulant plus bas.
Décor très effocé fo it de fines lignes rouge vif et brunes. Au tour du bord, t rois troits équidis-tonts à " in té rieur desquels une
sui te de zi9-z09S. Autour du trou inférieur, même décor que sur
les exemplaires précédents (PI. XVI) .
Vives. Num . 528, p. 88.
(211
Cf. noIe 16.
-
'12 -
[page-n-73]
EXOTISME ET lOCALISME
62.
21
Objet publié, non retrouvé .
Vives, num . 529, p . 88 et PI . XXX I, 5.
Coupe du même type, cassée très largement ou bord d'un côté. On ne voi t pas si el le est percée ou fond .
63 .
Objet publié, non retrouvé .
•
Român y Calvet. PI. XVI, 1.
Coupe au bord biseauté. Rouge â l' intérieur. On ne di stingue
pos de décoration . On ne voit pas si e lle est percée ou fond .
Provenance: Puig des Molins.
64
Ob jl! t publié, non retrouyé.
Vives. Num . 530, p. 88 et PI. XXXI, 6 .
Moitié de coupe -rython dont le décor paraît ê tre effacé.
COQUILLES EN FORME DE MASQUES
65 .
Ibiza. 263 .
Quar t de la partie non percée d 'une coqui lle. Surface jaunie,
tachée e t légèremen t corrodée por endroits, cossée et recoll ée. Il
monQue un morceau au centre. Bord bien coupé tou t au tour en
biseau assez régulier. On ne distingue pas outre chose Qu'une tra ce très nl! tte de ton différent, de 13 mms. de lorge, tou t autour
de cette su rface .
Provenan ce: Puig des Molins. Fouilles 1904.
Mono. P. 47 .
66.
Obj et, publié, non retrouyé.
Vives. Num . 53 1. P. 88 et PI. XXX I, 7 .
Viyes le décrit oinsi "disque d'oeuf d'autruche sur lequel est
gravé un visage de face " . On ne dis tingue pas ce visage sur la
photographie de la planche XXXI où ce fragm ent de coquille, qui
n'a pas la forme d'un d isque, mois celle d 'un quart de coquille envir.on, es t représenté renversé, mois on voit un cerne sur une portie du pourtour.
-
13-
[page-n-74]
"
67 .
•
M. ASTRUC
Objet publié, non retrouvé.
Romôn y Calvet . PI. XV I, 2 .
Fragmen t triangula ire qui ne permet pas de juger de Jo taille
ni de la forme de l'ob jet dont il es t iré. On y voit les troits d'un
visage: deux grands yeux surmon tés d'épais sourcils jOi nts e t ot·
tenan t à la ligne du nez, et une gronde bouche sourian t e. Au
dessus, une ligne de festons irrégu liers qui représen te la chevelu re, pu is deux bondes hcrizontoles superposées, celle du bas foite
d'une suite de carrés cen t rés d'un poin t allongé entre deux tr iples
filets, cell e du hout, une to rsode (PI. XV I).
Gsell, p. 103, n. 1.
-
'1'1 -
[page-n-75]
_
... _ J ....... _
--
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- - - .- -._ ... . ~ - -- -_. _ _ _ __
PI. 1. Coquilles l , 2, 3 et 4
[page-n-76]
M. ASTRUC
30
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PI. II. Coquilles 9, 10 et 12
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76 -
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[page-n-77]
Pl. li t
Coquill~s
13, 14, 15 el 16
[page-n-78]
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PI. IV. Coquille, 17, 20, 21 el 22
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[page-n-79]
EXOT ISME ET LOCALISME
Pl. V. Coquilles 23 et 24
-
19 -
33
[page-n-80]
M . ASTRUC
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Pl. VI. Coquilles 25 ct 28
-
80 -
[page-n-81]
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' - - --- ~--- -- - - --- - - --- - ~------'
PI . VII. Coquilles 30, 31 , 32 et 33
[page-n-82]
PL VIII. Coquilles 35, 39, 41 el 43
[page-n-83]
EXOTISME ET LOCALISME
Pl. IX. Coquille 45
_
8~
_
[page-n-84]
"
M. ASTRUC.
PL X. Coq uille 46
-
84 -
[page-n-85]
EXOTISME ET LOCALtSME
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- - - - - ----- - - - - '
PI. XI. Coquille 47
- ,, -
[page-n-86]
40
M. ASTRUC
1
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Pl. XII . Coquille 48
-
86 -
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[page-n-87]
EXOTISME ET LOCALISME
1'1. XIII . Coq uill« '9
- 87 -
•
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S0
[page-n-88]
M. ASTRUC
/
PI. X IV. Coqu ille 51
.- 88 -
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[page-n-89]
EXOTISME ET lOC ALISME
,:;::---- -- - -- - :>
PI. XV. Coquilles 56 el 60
•
-89-
[page-n-90]
M. ASTRUC
•
PI. XV l . CoquiUu 61 el 67
_ 90 -
[page-n-91]
EXOTISME ET LOCAUSME
"'
Sur les soixan te-sep t pieces qui composent ce t inven ta ire on
compte cinquante-cinq coqui lles vases (num . 1 à 55; l'une est un
rython, r.lum, 54). n~uf ccquilles-coupes (nums. 56 à 64) e t trois
c:;quilles-masques (nums. 65 à 67).
Les trois-quarts des coquilles-vases ont leur orif ice cosse par
ecla ts à ~nviran huit cen timètres de diamètre d'ouver ture. Ces
orifi ce:; devaient donc être plus étroits. Cer tains d' o:m tre eux por ·
m
t: t, à quelque distance, une trace colorée ou plastique qui fait
supposer l'existence d'un bord rappor t.? fait d'une autre matière,
cu celle d'un couv~rcle (nu ms. 3, 4 ~ t 10) . Rien, cependant, dons
les collections, ne paraî t avoir tenu lieu de l'un ou de l'autre.
Ceux des bords q:.Ji subsistent complètement ou en partie, soit
sur les coquilles-vases, soit sur les coq:Ji1Ies-caupes où ils sont gé ·
néralem en t en m:'!illeur ét'a t, sont dr:lits, biseau t.?s (nums. 4, 33, 38,
5 1, 52, 6 3 et 65) ou non (nums. 8, 44, 46, 48, 56, 60 et 6 J) mais
dons aucun des cas ne san t finement travaillés. On y voit la trcce
d'un instrument peniblemen t manié et jamais cette trace n'est ef facé par un polissage .
La pein tu re qui orne ces coquill~s est un oc re rouge assez delOyé . L~s cos de traces plostiqu·:;os, fréquen ts a illeurs qu'à Ibiza
(221 son t très rares (nums . 49, 50 e t en par t ie S I) . Les décors des
coqu illes-coupes procèden t d'une techniqu e différen t e, fru s tre elle
aussi, mois dont le trait est grêle e t précis comme si on avait
employé, au lieu d'un pinceau ou de son équivalent, la pointe fine
et sèche d'un roseau .
Dons dix-sep t cos on relève des tmces d'un badigeon rouge à
1'in téri'2 ur du vase (nums. 2, 3, 10, 14, 16,20, 24,32,49,50,51,
(22)
MIRIAM
ASTRUC:
"La
Necrôpol;§ ... " ,
menT ... " , pog . 10.
_ SI -
pOg§.
12-1 -127.
" Supplj-
[page-n-92]
46
M. ASTRUC
56,57,58,60,6 1 et 63) (23) . Ces cos son t répartis sur les diverses séries des cequi lles, mais se trouvent plus constemmen t sur les
coupes.
Sur J'ensemble d~s coqui lles-vases on compte 'Irente -trois déco:s pnytomorphes, dont vingt-hu it cont inus autaur de la panse
(numéros 1 à 28) et cinq d ivisés en métopes (nums . 29 à 33 );
quinze décors orientolisonts, ·tous à métopes, don t onze s imples e t
peu différenciJs (nums. 34 à 44) e t quatre pl us élaborés (numéros
45 6 48); trois décors exceptionnels (nums. 49 à 5 1) e t qua tre
cequ illes à décors effacés.
Plusieurs cOQu i li es-vas~s on t été décorées à deux re prises (nu mér::>$
19, 20 el 23 ).
Que lques soient ces décors, il s son t simples. Très peu d entre
eux, par un jeu d'olternances plus raffiné, échappent à un e com pos ition rudimentaire. Ils sont en gé néral mono tones, leurs mot ifs
maje urs tou jou rs les mêmes, leurs motifs mineurs de simples fil e ts
plus ou moins larg~s et raremen t nombreux. Dans deux cas une
rangée de point en dessous d'un fil e t supérieur vi ent rompre ce tte
monotonie (num . 9, PI. Il, et num . 25, PI. VI), une ou tre fois
c'es t un ra ng de denticu l~s dirigés vers le haut placé au dessus de
ce même filet (num . 30, PI. VI I).
L'élément le plus cons ta nt des décors phytomorphes est la pal mette . Sur la plupart des décors il y en 0 deux, sur deux s~ ule
men t, qua tre (num. 10, PI. Il et num . Il) .
Cette palmette est grecque : sur un coeur semi -circula ire s'épanoui ssent onze, t reize au quinze polmes aux extrém i·tés graduel lement enfl ées et arrondies. De port et d'a:J tre de ce lle du centre
qui s'élève de face, drQite et haute, les palmes latérales jai lli ssen t
obliqu ement en s' inclinant, de prof il, sur les bards. Leur t aill~
décrait à mesure qu 'eHes s'éloignen t de la palme centrale e t l'ensem ble s'inscr it dans une ogive harmonieuse .
Une seule fois cette forme diffère, tout en res tarl't classique.
C'e;;\' qu'elle représente la palmette à un momen t antérieur de son
ipanouissemen t : les pal mes la téral es son t incurvées vers le cen tre
(num . 9, PI. Il) .
Un" autre fois intervien t une véri table déformation du ma t if:
la pol me tte n'a que cinq palmes qui s'élèvent, également droites,
(23) Nous renvoyons à 1'105 etudes prec,;ctenT es pour les remorques w r la presence de ce rouge.
MIR :AM ASTRUC : "Supplemen T ", pag. 22. " Trad iTions ... "
...
_
92 -
[page-n-93]
EXOTISME ET LOCALISME
47
d'une cou rte ligne h orizontale portée par un petit pied droit. Elle
es t en outre entourée d'un arceau en ogive d'où jaillissent, extérieurement à la base, deux courtes palmes (num . 23, PI. VI. Interpréta tion fantai siste d'un modèle mol compris et qui d'ailleurs do te
peu tê tre seulement de l'époque du restaurat eur (24) .
Enfin, sur deux cequilles le décor comporte des palmettes, .non
plus isolé~s, mois issues d' un2 bronche s inue:.Jse dons l'inté rieur
des méandres de laquelle e ll es sont portées par des tiges advent ices, alternativement droites e t renversées selon le sens des méandres. Là elJê'!S naissent de 10 double vo lute classique qui représente
les sépal es re je tés de côté e t d'ou tre par l'épanouissement de la
fleur (num . 25, PI. VI e t num . 26).
Tel es t l'aspect des palme ttes figurés sur les décors phytomar phes. Elles n'apparaissen t, sur les outres cO'tégories de décors, n i
s'jus cette forme, ni sous une ou tre.
A ces pal me tt es son t associés, et même dons certains cas SI!:
substituent, des motifs floraux divers dons diverses propartions et
disposi t ions de symétrie ou d'assymétr ie, en projection contin:.Je
ou en fe rmés dans des métopes.
L'un des motifs, qui se répè te (numeras 1 à 8; PI. 1) , form e
un groupe qu i al t erne ayec des palme ttes; il est fail de trois
fleurs en bou tons portées par quatre tiges feuillue s dont deux s'u nissen t p'jur porter le bouton cen tral. La plupa r t du te mps, les
t iges se sont effacés et ces bou tons son t méconna issables peur
qui ne les a pas vus dons leur position normale. Le bouton centrol
de ce greupe es t, sur maints décors, plus volumineux e t se m:Je
en s'apla t issant en une grosse fleu r informe (nums. 2, 3 e t 4;
PI. 1) . Parfois ce tte f leu r est seule visible en alte rnance a vec des
palmettes (num. 9, PI. Il ) ou bien c'est un DOuton (num . 10, PI.
Il ; e t num. I I). Ai nsi rédu ites à leur plus simple expressién on ne
s'étonne pas que " on oi t pu les décrire com'me de "simples taches
rouges" (25) .
Mois voilà qu'apparaissent c 'au tres végétaux (nums. 13, 14,
15 et 16, PI. III ; 17,20,2'1 e t 22, PI . IV; 31, 32 e t 33, PI. V I I)
por tés par de courtes tiges issues de la ligne horiZOntale inférieur ~ et incl inées de gauche à droite. Mêlées à ces varié tés on voit
a:Jssi que lques rosoces a ux pétales droi ts ou bouletés, éparses dons
le champ des décors.
(]:4)
Sur le rôle obusi! du res la urateur , v. lnf ro, pog. 9 4 .
[25 1 VIVES: "Lo Necr6pol is .. . " , pog. 88, n .... m . 525.
-
93 -
[page-n-94]
<.
M . ASTRUC
Avan t de les mieux examiner il convient d'cttirer l'atten tion
sur le fait que, à l'exception de la cOCJuille 17 qui est du Musée
de Barcelone, les coquilles dont il s'agit appartiennent ou Musée
d'Ibiza . Or nombre d'entre elles, cemme l'a fai t remarquer don
Jose Morio Mafio (26) sont t rès suspectes. Presque toutes t rouvees
en morceaux, elles ont dû passer par les moins du restaurateu r
Qui, loin de se contenter choque fois d'en recoller les morceaux,
a cru bon de compléter son travail par des raccords. De là à sculign{!r, sons toujours en comprendre la véritable forme, les motifs
effacés, il n'y aV:Jit qu'un coup de pinceau. La peinture étant
souven t très d iluée e t le dessin d'une facture lâche, le s tyle maladroi t du restaurateur se confond tout naturellement avec ce lui de
J'or·ti son punique.
Nous avons mis longtemps à nous rendre compte de ce double
travail (27), ~t, un~ fois reconnu, à en préciser la part. Devant
la difficulté de la fixer avec exac titude nous avons pris la parti de
représenter ces décors dons leur état actuel puisqu'aussi bien c'es t
oi nsi qu~ plusic:'Hs d'entre eux son t connus (28) .
L ~s plantes qui figurent sur les coquilles 13, 16, 21, 22, une
partie de celles figurées sur la coquill e 32 et les signes disparates
de la coqui ll e 24, sont l'oeuvre du restaurateur. Il ne les a sans
dcule p:ts t r:tcé;; ex nihilo, mais, à partir de certaines lignes ou
taches, s'est laissé porter par sa fantaisie . Le cos de la coquille
24 est particulièrement caractéristique. On y reconnaît, à gau che, saus le signe actuel, ta silhouette du motif de la coquille 15;
cu mi1i ~'.I , à l' intérieu r du trait circu lai re agrémenté de cornes,
une rosace bouletée; à droite, sous le " triangle symbolique", les
cornes d'un moti f que l'on retrouve à plusieurs exemplaires sur ce
groupe de décors (14, 15,20,21,3 1,32,33). On voit encore ce
même motif transparaître sous plusieurs des lourdes fleurs de la
co quill ~ 2J.
1261
JOSE MARtA MANA: "Mu5eo ... ", pog. 51.
127) MIRtAM ASTRUC: "Sobre un elemen ta poco conoc.do de los oiuores
fl'nerorios pUn.cos", Cuadernos de H i~ t'W"io Primi tivo, vol. V, num. l, Madrid ,
1950. POCS. 61 et 61.
Dons ce t ortide publio! en 1950, olors que nous é tions reuie des onn~es sons
revoi r les COQUilles d ' Ibizo, nous ovons foil étot de la décorotion "acluelle" de
certoines coquilles $Ons supçonner 1", coroc lire moderne de quelques Un!!S d e leurs
par lies.
1281 JOSE MARIA MANA: "Museo ... ", e l moi_méme d:lns l'oftjcle ci t ~
dons 1 note 27 , OYOnS reprodui t plusieurs décors "retouchés".
0
_
94 _
[page-n-95]
EXOTISME ET LOCALISME
49
Presque toutes les fl eurs qui poroÎssent authentiques se ra mènen t à ce même type de motif qui n'est outre qu'un frui t à
plusieurs étapes de son dé . . eloppement .
Peu t-on reconnaître quelqu'espèce dans ces dessins m i-réo llst-!s. mi -schématiques? Il s~mb l e que o~i. Ce fruit Pourrai t être
une châtaigne d·eau. la f leur menue de 10 coqui lle 17, un arum.
les rosaces bouletées. des fruits de lierre (29).
Là s'arr~te ce rust ique répertoire .... égéta l. à la fois naturaliste et stylisé. où la plan te. tout en subissan t une déformation
abs trai te. n'en a pas po:.Jr cela é té transformée en un moti f frap pan t et stable.
Quelques uns de ces mot ifs phytomorphes. tout en gardant les
mêmes caract éristiques, s·inscri .... ent dans le cadre de métopes de
largeur inéga l don t le nombre n'est pas fixe e t q'.Ji sont délimi tés
par des bondes ....ert icoles garnies de grossières torsades (nums. 30
à 33, PI. V II ).
Mais la véritable desti nation de ces métopes est celle de la
catégorie des décors arien talisants. Les motifs qui y son t inscri ts
ne sont qU3' de deux sortes : fleu rs de lotus entr'ouvertes occostées
de deux bou tons. et rosaces à huit pétales a rrondis. ou pourtour
en feston. Fleurs de lotus et boutons sont ce rnés d'un trai t III le
pétale central et la base du calice en sont teintés. Quant aux rosaces. ell es s?n t cernées et deux de leurs pétales opposés sont
teintés.
Les métopes délimi tés son t ou nombre de quatre où alternent
les deux sortl!S de motifs. Lorsqu' il y a cinq métopes. le jeu des
alternances est fou ssé (num. 39. PI. VIII ; et num. 40) pour corriger cette déficience dons certai ns eas, on a usé de la répéti'ion
du même motif, soi t lotus. soit rosace (num. 4 1. 42 et 43, PI. V III
pour 4 1 et 43) .
Quatre de ces décors ori ento lisan ts son t plus élaborés.
Le premier (num . 45. PI. V I) se rapproche des décors precedents par la division en quatre métopes et la présence de la fieur
c e lotus a.::castée de bou tons. Mais opparait un élémen t nouveau.
'·oudja . En outre. quelques détails apporten t une note de roffi n~ment: I.3'S torsades ~n écheveaux, fermées aux deux bou ts, les
den ticules ornan t le haut des métopes, la grecque de la I::mde sup~
rieure. A ces détails correspond une facture fine e t soignée.
(29) Le Professeur Fon t y Quer, de l'Unive(s,hî de Barcelone, qui a rout (:l orticu lièremen t étudié la flor e d·lbi:r.o, a bier:: voulu renTer d'Idenrifier pour nOU5 ces
QuelQues mOTifs floraux.
- 1!5 -
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50
M. ASTRUC
L~ second (num. -16, PI. Xl est encore orné de lotus et de
rosaces -ici n'apparoÎt pas "oudja- mois se complique du foit
qu'il compor te deux régistres superposés de métopes au lieu d'un.
Autant que nos puissions en juger par le dessin portiel à travers
lequel nous te connaissons, chaque régistre était divisé en quatre
métopes e t les deux sort es de matifs qui les ornaien t alternaien t
en lorg'?ur comme en hau teur.
Le trois ième décor (num. 47, PI. XI) est d'une exécution relôché~ mois fait preuve d'un certain esprit d'inven tion . Il est, lui
a ussi, .d ivisé en deux régist res et chacun d'eux en sept métopes
où o 1t ~rnen t avec quelqu'i rrégularité lot us, oud jos et rosaces. L'une
d'!'=lIes diffère par son plus grand ncmbre de péta les - 16 au lieu
de 8- des au t res rosaces du même décor e t de ce lles qu i f iguren t
sur les au t res décors or iental isants. Les den ts de scie qu i ornen t
le bas des métopes aux aud jas sont a ussi un détail nouveau.
Enfin le dernier de ces décors (num. 48, PI. XII) d'un tracé
grêle e t net, est d':.me composi ti ::m plus savan te . Ici la nouveauté
vien t de la division irréguliére e t alte rnée e t de la présence du
m;) :it maj eur, le cerf, d'un beau style natura liste.
Nous avons rongé à la suite trois décors exceptionnels.
De l'un (num. 50, PI. X III ) nous avons deux petits fragm en ts
qu i montre nt un décor en métopes séparés par des torsodes et orné dans le bas d' une bonde horizontale exceptionnellement ouvragée. Dans le bas de l'un des métopes on croit voir le poitrail et
les pattes d'un sphinx accroupi .
L'outre (num . 49, PI. XI Il) est fait d'un plus grand nombre de
fragments mais qui ne se raccorden t pas. On y reconnait un décor
divi sé en métopes séparés par des torsades, lim ité horizon talemen t
dons le bas par une torsade et dons le haut par une bonde de ma ·
tifs différen ts. On ne peut juger du nombre des métopes n i ma lheureusement du décor dont on ne voit que des bribes. Assez ce pendant pour y distinguer le bos du corps d'un grand a n imal qui
parait bien être un cerf et deux têtes de jeunes Q~imoux qui pa raÎssent ê tre des faons.
Su r les restes de ces deux coquilles la peinture a disparu moi s
non sons ovoir laissé sa trace sous une forme plostiq'.Je.
Enfin le troisième décor (num. 51, PI. X IV) est d' une inspiration aussi bien différente de la masse des décors phytomorphes e t
orientali sonts que d'25 de!..lx décors hétérogènes précédents. [1 est
unique à Ibiza . Sl!r celt~ c:::::pille on voit à la fois des part ies
-
9ti -
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EXOTISME ET LQCAUSME
51
peintes et des parties où la peinture, disparue, a laissé une trace
plastique.
Il est curieux de constater que cette altération n'a affecté,
sur plus d'une soixantaine de coqui lles, que des décors qui se dis·
tinguaient de la masse des autr~s.
Trois coquilles, parmi les coquilles - vases, partent la marque
de deux décors (nums. 19, 20 et 23) . Pour la première, ij parait
s'agir d'un même décor phytomorphe tracé deux fois avec une dif férence de niveau . Sous le décor phytomorphe de la deuxième et
sur cer'ioines parties vides, on voit les traces évanescentes mais
indiscutables d'un décor orien talisan t à métopes. Su r la surface
non pei n te de la dernière coqui ll e, on voit les traces rouge pôl e
d'un autre dessi n, celu i- là impossible à iden t ifier.
Les neuf cOquilles-coupes por tent un décor qui varie quelque
peu de l'une à l'autre, mois qui, sur toutes, se distingue absolu ment, aussi bien comme style que comme -technique, des dècors
observés jusque là.
Les coquilles-masques, peu n::mbreuses (30), constituent une
catégorie à part de toute le reste de ,'ensemble.
Quelle place cette collect ion de coquilles d'oeufs d'autruche
occupe-t-elle dans 10 masse des mobiliers funéraires ou cultuels
de l'ile?
On sait que, mêlés aux figurines cultuelles d'Ilia Plana .
avaient été trouvés des fragments assez nombreux pour avoir aNiré l'attention, alors non prévenue, des inventeurs du gisement
(31). On ignore ce qu'ils sont devenus, mois comme peu des objets
qui ont été t rouvés outrefois se son t égarés, nous conservons "espoir que ces fragmen ts apparaîtron t quelque jour dons une collection particulière (32). La connaissance de ces pièces serai t d'ou
tan t pl us précieuse que le site d' il ia Plana parai t appart en ir à un
sanctuai re et ê t re vraisemblablement an térieu r à celu i du Puig des
Molins, mois puisque tou tes celles que nous · possédons proviennen t,
en principe, de ce dernier site (33 ), ce qui les classe comme ab(301 T,ois auxquelles il fOUT peut-eT,e ajOUTer ce Que Vivl!S a 'Pris pour un
fragment de coquilie-COI.Ipe, nûm. 64. Il foudroiT pouvoir examiner le fragmenT
pour en j~er. Cela se verrait ou contour. Voir MIRIAM ASTRUC : "Tradi tions . .. "
(31 1 V. noTe 13.
(321 NOlIS $Ommes sur 1 piste d'une collec tion oû nous pensons qu'ils pou'0.
roient se Trouver, mois nous ne sommes pas encore po,~nue \li obteni, d e son
proplètoire qu'il nous la motltre.
/33) V. note 12.
-
97-
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"
M. ASTRUC
je ts de prix non rép.:::mdus sur des si tes ruraux, nous chercherons
préciser, pour ce sit~, la notion restée vogue de provenance.
a
Nous ne sovons malheureusemen t pas dons quels sec teurs porti cu liérs on t opéré les princi paux fouilleurs qui se son t portagé la
reche rche des antiqui tés dons les premiers te m ps de la découve rte
du Puig des Molins. Du moins pouvons- nous foi re une constotat ian : sachan t que la collection d'Ibiza est, pou r J'ancien fond, le
produ it des recherches de don J uan Rom6n y Calvet e t de don Arl ura Pérez Cabrera, qu e celle de Barcelone provien t e n ma jeure
par t ie des fou ill es de don Joaquin Costo e t celle de Madrid, dans
la mê me proportion, des fou ill es de don Antonio Vives, sans savoir
où chacun d'eux a opéré, on t peu t présumer qu e cela a été sur
différentes parties du si t e. Or la collec tion d' Ibiza es t la plus ri che en décors phytamorphes. Ell e con tient a ussi un décor rare,
cinq coupes su r neuf e t un masque su r t rois. A cela il fout a jou t ~r les ob jefs publiés e t nen retro!..lvés qui proviennent des mêmes
fouilles de don Juan Ramén y Colve t. Ce sont: un décor orientoli sont, trois coupes et deux masquo?s. La collec t ion de Madrid contien t presqu'un iquemen t des décors orien t al isonts, un décor phytom o rph~, une coupe. Celle de Barcelone, des décors phytomorphes,
un décor orie:1 talisan t e t deux décors rares. Quan t aux nouvelles
fouilles, moins nombreuses que les anciennes, elles n 'on t pas livré a utant de coquilles. Les types orien tol isan ts, phytomorphes,
rores, y sont représentés, mo is ni les coupes, ni les masqu es.
Ces différents décors devaient donc ê tre plus ou moins répar lis par régi:ms e t se ·trbuvaient rarement mélangés dans les mêmes
tombes. Il s l'ont été, sans nul doute (34) , mois nous ne savons pas
à q uel momen t puisque les hypogées du Puig des Molins con tenaien t de nom breuses sépultures.
Le seul ren seigne ment vraiment précis que nous possédions sur
la découver te des coquilles vient d'une fouill e de don Carlos Romén . Dans un hypogée inviolé il a trouvé deux coquill es, chacune
dons un sarcophage. Toutes deux portaien t des décors orienta li-
(34) Par exemple dons l'hypOgêe 8 de 1924 . CARLOS ROMAN : " Excovociones en Ibi"lo", Mp'm()lio nUm. 8 de la Junto Superior de Excovoc:iones y AnTlgiiedodes, Modrkl, 1926, POil. 10.
De TrtS nombreux fragmen ts trouvés dons ce t hypogée on t donné, après resTauration, les numéros 33, 38, 42 . V. aussi, des anciennes fouill es, les numérot
5. 27, 40, 59.
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98 -
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EXOTISME ET LOCAlISMc
53
sonts (nums. 31 ~ t 44) (35) . Comme la majorité des tombes du
Puig des Molins, cet hypogée dotait plus ou moins du lYème siè cle (36 ).
Enfin nous devons rappeler ici le cos des coquilles portant
deux décors superposés, pour l'une d'entre elles ou moins, de types différents (num . 20), preuve, sons doute, d'un réemploi . Or le
premier décor é tai t de carac tère orien tal isan t, le second, de type
phytomorphe. Bien que le passage d'un type de déco r â l'outre
puisse n'ê tre pas dû uniquement à une question de temps, mois
prove nir d'un dualisme art isana l ou même technique, il es t tout de
mê me probable qu e les décors orien ta lisan ts son t quelque pe u an té rieurs aux décors phy tomorphes. L'en semble se placerait aux
IYème- l llème siêcles.
A qUo:)i peu t -on comparer, sur le si te même, les décors des co quilles d' Ibi za?
Les décors phytomo r ph~s qui son t, en dépit de leur indigence,
ce qu'il y a de plus frappant dons le répertoire des coquilles, son t
a bsolumen t sons analogues. Lo même palme tte qui entre dons
leur composition n 'est pas celle que l'on voit sur les e mpreintes e t
reliefs qui en comportent une ce rtaine variété (31) . Là elle est
ou plus ancienne - c'est la palmette orienta le- ou plus récente
et c'es t une dégéne rescence de la palmette grecqu e. Ici es t exclu s ivement représ ~ ntée 1 pa lmette grecque classique. Il n'est pas im0
p::>ss ible qu' elle oi t é té inspirée par le modèle rédui t qui orne,
dons la même posi tion, la panse minuscule des nombreux pe t its
lécythes campaniens importés à Ibiza.
Le lot us e t les rosaces des décors orientalisonts se retrouvent
bien dons le répertoire des empreintes e t reHefs (38), mois, comme pour la palmette, pas exactement sous la même forme (39) .
Les nombreuses amulettes qui représentent des oud jas e t dont
quelques unes son t grondes et belles (f igure 1) on t pu inspi rer
(35) T rouvées da ns l'h~e 14 de 1922. CARLOS ROMAN : "Excavac iones
en Ibi:to" , Memoria num. 58 de la Junto Superior de Excavaclones '1 AntioUedade$, Modrld, 1923, pag I l .
(36 ) A. GARCIA Y BELLI DO; "Colo ni:tacibn pun ica" , opud RAMON MENEN _
DEZ PIDAL : "H is toria de Espono. Tomo 1: Estpoi'io Pratooist6rica", vol. Il , Madrid,
1952, poo. 429 . 430.
(31) MIRIAM ASTRUC: " Empre inte$ ... " , numéros 10 0 25.
(38) MIRIAM ASTRUC: Ibidem, numéros 21 à 30 pour les lo tus , 1 à 9 , 20,
25, 26 et 21 pour les rosaces.
139) A no ter q ue l'on retrauve un e lois, la 5eUle, ce tte forme de rosace sur
le décor incisé du \'!tement d'une fig ur ine de te rre cu ite , num. 8.52 1 de Barcelone. A. GAR CIA y BELUDO, supro lig. 336.
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54
M. A$TRUC
ceux qui figurent sur plusieurs coquilles, mais en dehors de ce domaine ce motif ne se retrouve qu'une fois, sur une empr~in1e tardive (40) .
Figure 1. O udju d'I biza
Le motif q ui est en meilleure place sur deux des décors rares
que nous avons décrit, le plus beau aussi et le plus important, est
le cerf. Il devoit figurer trois fois sur 10 coquille 48 (41 ) et para it
bien aussi figurer sur la coquille 49. Or on retrouve une fois le
cerf dans les mobiliers funéraires d' Ibiza sous la forme d' un vase
plastique de fabrication loca le et grosière seul, il es t vroi, de son
espèce sur une série d'une vingtaine de voses en forme d'animaux
(42) . Il provient du même site et peut-être de la même région de
ce site (43) . On le voit encore, mi nuscule, en t re les moins d'une
•
(40)
MIRIAM. ASTRU C: " Empreintes ... ", numéro 6 0.
(4 11 On ne le voit que deux fo is, mois 10 presence du troi$ibT!e, efface, ne
loi t pas d e doule.
(42) MI RI AM ASTR UC: " Veses plost iques d ' Ibiza", 6 paro it re in Ampur ios,
vol. XX, Barcelone, 1958 , numé ros l, 3 3. Ce vase appartien t ou Musee d ' Ibiza
e l por le le nurnero 4.181 .
(4 3) la coqu ill e 48 vi ent des fouilles non publiées de 19 28. le vase en forme
de ceri , de ce lles d e 19 29. Nous croyons savoir que ces d eux compagnes o nt prospec té deu.IC par ties yoi$i nes du si te.
100 -
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EXOTlSMÈ ET LQCAUSME
55
tigurÎne d'offrante de terre cuite, également locale et grossière
(44) .
Quant ou décor 5 1, il est, de toute évidence, parfaitemen t
ètranger ou milieu ibicéen.
Si donc cer tains éléments de ces décors se retrouvent, épars,
sur de rores outres ob jets des mobiliers funéraires d' Ibiza, leur
nombre, leur réunion systématique, leur distribution en métopes,
sont bien caractéristiques et o riginaux sur le site.
Cette orig inali t é n'est pas pour nous surprendre . Nous av.ons
constaté ailleu rs que la décoration des coquilles se distingua it de
celle des outres catégor ies d'objets. Il en découle qu'elle doit avoir
un sens particulier et nous avens cru pouvoir reconnaître ailleurs ~
à Villaricas, à Gouroya, un symbolisme funéraire . En est -il de mê ~
m:!' il Ibiza?
Sous une forme mOÎns enveloppée qu'ailleurs, plus s impliste, oui
sons dau te (45) . Les motifs végétaux sont clairement des symboles de vie e t de fécondité, donc de renaissance. Placés su r des coquill es d'oeufs géants, leur pouvoi r devait en être exalté, de mê me que le sens funéraire de 10 coquille devait, par eux, être ren forcés. Le transfert de pouvoir du décor ou support et du support
ou décor, parait i~dubitable (46).
Les thèmes orientalisonts sont également phytomorphes, sous
une forme plus stylisée, et il s'y ajoute le mo tif prophylactique de
l'audjo .
La présence du cerf serait plus hermétique si une découverte
de don José Mario Maiio, faite ces dernières années, ne venait,
par les documents qu'elle apporte en nombre, éclairer ces cos isolés. C'est celle d'un dep6t de figurines de t erre cuite qu'il interprète comme les rebu ts d'un four à potier et qui témoigne d'un culte
c!e bosse époque à Artemis confondue avec Kore et Astorte. Ces
figures, très peu différenciées, ne Je son t que par les offrandes
(44)
fig . 332.
Au Musée de Barcelone, 8.53'1 . A. GARCIA BELLIDO: "Colonlzoci6n . .. "
'
('15 1 Mise Ô port la coquille 51, parfaitement neterogène, il n'y a pas, sur
les décors des coquilles d'Ibiza, de motifs abstraits. Il n'y a pas non plus de
motifs antitnel iques qui naos ant paru avoir une significaTion symbolique ô Villa _
, Icos el ô Geuroyo.
('115) Pour la symbolique de J'oeuf, voir 00$ prêcédenlts etudes su, ce $uiet .
MIRIAM ASTRUC: "la Ne<:r6poIis ... " , pags. 11 0_1 21. "Supph!ment. .. "
pogs. 22- 23. "T,odit ions ... ".
'
-
101 _
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56
M. ASTRU C
qu 'elles portent, les unes un porc, les outres un oiseau, d'outres,
enfin, un cerf (47) . Bien que l'image du cerf sur les coquilles puisse s'expl iquer par un apport étranger dont nous porlons un peu
plus loin, il est significatif que soit attesté à Ibiza un cu lte à Ar ternis auquel le cerf est lié.
Du seul point de vue du style on serait tenté d'évOQuer, à 1ravers ce petit tableau au cerf d'Ibiza, celui, si semblable d'attitu de, de l'ivoi re d'Arslan Tosch (48), mois nous nous défendrons de
rapprochements de cette sorte dont les termes, aussi bien dons
l'espace que dans le temps, sont si éloignés. D'ou'tres rapprochements s' imposent entre plusieurs si tes de l'Oues t méditerranéen c u
Figu re 2. Planche LXXXV de:
ViU~ricos
su jet des décors des coquilles d'oeufs d'au truche et qu i pourront
ê tre plus féconds .
('17) JOSE M " MANA: "A(lividod l!S orqueol6gi(os en Ibbr.o '1 Formentera
(1950-1951)", N(niyo Espoiiol de Arqueologio, vol. XX IX, n.:.ms. 83-8'1, Modr ld, 1951, pogs. 2'1 5-246.
JOSE M." MANA: " Puig dl!S Molins (Ibizo)", Notkiorio Arqueol6gl(o Hispii·
n;(o, l, cuodemos 1. 3, 1952, Madrid, 1953, pog$. 12 1.125 et PI. XXXVIII .
XL III, 1, 2 (les figu ri nl!S ou cerf n'y sont pos. reprê1;entées ).
148) F. THUREAU OANGIN, A. BARROIS, G. OOSSIN, M. DUNANO: "Arslon.Tosh" , Poris Geu thner, 1931, nOm. 61 , PI. XXXVI.
-
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EXOTISME ET LOCAlIs.ME
51
Sur chacun des t rois si tes d'Ibiza, Villa ricos et Gourayo, quoiqu'en proportions b ien différentes, les coqu illes d'oeu fs d'au truche sont ossez nombreuses pou r que nous oyions pu y distinguer
plusieurs séries de décors.
De ces ensembles se détachent, sur choque s ite, quelques
exempla ires qui se dis tinguent en partie ou total ement de tous les
ou tres. Ce sont, à Ibiza, les décors 48, 49, 50 et 51; ô Villaricos,
les décors 100 (49) 602 (50) , 59 1 (51), et 783,7 (52) ; à Gouraya,
les décors 6 y 7 (53 ).
Or on remorque en t re certaines de ces pièces hé térogènes des
poi nts communs qu i trahissent des emprun ts de l'u n à l'au tre de
ces sites. Sans nous dissi muler la difficul·té de sui vre le jeu de ces
in terférences, et tout en tenan t compte du fait que le nombre des
coqu illes de Gourayo n'est pas assez important pou r se prêter à
des obs~ rvation s volables de statis t ique, nous ne laisserons pas de
le ten ter.
Le cas le plus si mple de ce réseau enchevêtré d'analogies parait être celui de la coquille 602 de Villaricos (fig. 2) . Unique
su r ce site, il ressemble trop à plusieurs des décors élaborés de la
série orien tolison t e d'Ibiza pau r ne pas en provenir. En outre, c'est
une des rares coqui lles de Villar icos dont les candi·tions de conservo tion n'oien t pas été affectées par le cli mat ou la na t ure de la
peinture qui s'est intégralement conservée. Comme les coquill es
47 et 48 elte comprend deux rég ist res de métopes. Comme certai ns rosaces de 10 coqui 1le 47 et toutes celles de la coquille 48,
clle comprend des rosoces à seize pétales . Comme sur les coquilles
45, 47 e t 48, ses lotus sont formés de deux sépa les pointus enserrant trois pétales arrondis . CommQ sur la coquille 45, elle a des
torsades fermé es aux extrémités, en écheveaux.
Un autre décor de Villari cos, celui de la coquille 783,7 (f igure
3) nous parait procéder également d' Ibiza pa rce qu' il est distribué très exactement comme le décor de la coqui lle 48. Nous avons
(49) MIRIAM ASTRUC: " La NecrOpalis . .... . pags. 144 - 145. 154- 156. 111.
PI. LXXXIV =-: noI re figure 1.
(50) MIRIAM ASTRUC: "La NecrOpalis .. . .. , pags. 145, 155- 156. 151. PI.
lXXXV = noire fig. 2.
15!) MIR IAM ASTRUC: " l a Necrôpalis ...... pags. 146. 156-151. 177 _118 ,
PI. LXXXIV = noI re fig. 4 .
152 1 MIRIAM ASTRUC : "la Necrôpalis . .. " , pages 146, 156 - 151. PI.
LXXXVII = nOIre fig. 3 .
(53 ) MIRIAM ASTRUC: " Supplémenl. .. ". pogs. 16_ 21 el PI. VI -VI Il
nastre figure 8 pour une fac e de la coquille 6.
-
103 -
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58
M . ASTRUC
a utrefois supposé qu' il pouvait être originaire de Gourayo à cause
des ornements en chevrons de ses motifs, que l'on retrouve, sur
ce si te, sur d'autres objets (54) . Mois nous croyons aujourd'hui
que la distribution des motifs est ici plus signi ficative que la fa çon dont ils son t traités. Et c~ décor, lui aussi, s'est conservé intégralement sous sa forme peinte.
Figun: 3. Planche LXX XV II de Villaricos
La coquille 59 1 de Villoricos (fig. 4), seule à montrer, sur ce
si te, une décoration continue Qu tour de la panse -une torsadeprocède du même esprit que les coquilles 25, 26 e t 27 d' Ibiza qui
offren t, dons la même disposi tion, les deux premières une fr ise
de palmèttes con tenues dans des méandres, la troisième une zone
de rinceaux .
Par un ~ action en re tou r, il n' est pas dou teux que la coquille
5 1 d' Ibi za provienne de Villaricbs -le fait que sa surface soi t altérée nous parait const ituer un argument dans ce sens- ou q ue
son décor o it été maladroitement copié sur place. Il n'est pas, en
effe t, a bsol umen t classique pour Villaricas où le mot if coudé placé à l'ex·tré mité des tr iangles ém ~ rg e, sons l'interméd iaire des
1541
MIRIAM ASTRUC: "Supplèmenl ... ", pogs 43 -<14.
_
I Of-
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EXOT ISME ET LOCAUSME
59
triangles,. des ligne supérieure et inférieure des méto pes. Les deux
t riangl.e s apposés qu i suppar tèn t les mo t ifs coudés n'appartiennen t.
pas à la même série de décors que ceux-ci et son t d'époque posté-
Figure 4. Planche LXXXV I de Vilhricot
rieure. Le décor 5 1 d' Ibiza est donc un compromis entre deux décors de Villaricos d'époques succesives. En to us les cas, la présen ce de ce motif composi te équivaut à un cochet d'origine de ce dernier site (f igs. 5 et 6) .
Reste le cas le plus diff icile de ce débat, difficile et sons doute
insoluble parce que les termes de la comparaison forment un
triangle e t non plus un simpl e chassé-crai ssé : c'est celui des coquill es 100 de Vill a ricos (fig. 7), 49 et 50 d'Ibiza (pI. XII I), 6 et
7 de Gou roya (fig. 8 pour l'une des faces de la première de ces
deux coquilles) .
0
Nous avibns cru pouvoir dire, à couse de 1 présence, évidemment africai ne, de l'au tru che, à la fais sur 10 coqui lle 6 de Gouraya et sur la coqui lle 100 de Villaricos, qu'e cette dernière devait
provenir de Gouraya (55). Mois sur cette même coqui lle 100 figu re aussi un cerf de styl e naturaliste, équivalent tordif et évolue
des cerfs schématiques multipliés sur tes séries les plus anciennes
(55) MIRIAM ASTRU C: " Lo Nl!cr6polis ... ". pogs. 177 - 183 .
MIRIAM ASTRUC: .. SI.Ip;Jléml!n t .. .... pags. 28, 43 .
-
105 -
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60
M . ASTRUC
a et 1 b de Villaricos. Or ce style na tura liste, unique à Vi lloricos, on le retrouve avec les cerfs de la coquille 48 d' Ibiza qu i on t
la même attitude, et sur les fragments de la coquille 50.
Figure S. Planche LXXXI X de VilIaricol
Mois d'outre part cette coqui lle 50, ainsi que les coqui lles 49
et 5 1, procède d'une ou t re tèchnique ou est faite d ' une outre
peinture que celle de la masse des coquilles d' Ibiza ...
Figure 6. Planche LXV III de Villariço,
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EXOTISME ET LQCALISME
61
Ici nous discutons sur un trop petit nombre de cos su r choque
si te peur pouvOir trancher le débat. Constatons ou moins, à
ces a nalogies t riangulaires, l'existence de relations en t re les t rois
si t es. Nous avions déjà foit état de celles qui ont dû unir Vi1la ricos e t Gouroya e t don t les décors de la série 1 de ce si te nous
ont poru une conséquence (56). Nous avions aussi noté comme
une preuv~ probable des rapports Villarioos - Ibiza la présence, uni que à Villaricos, d'un fragment de figur ine d'un type fréquent à
Ibi za (57) . Il est difficile, sons arbi t raire, d'aller plus loin dons
l'évoca t ion de contacts don t les preuves matérielles son t si fragi les.
Nous avons noté plus hau t comme une caractéris t ique la di'itributibn des décors orien talisants en métopes. Nous avions pense
Figure 7. Planche LXXXIV de Villarieos
un moment (58), avant d'avoir mieux étudié les coquilles de Car thage, que c~tte série de décors ibiceens pouvait avoi r été inspirée
par Car thage. Mois not re étude de ce si t e a révélé combien rares
y étaien t les coquilles-vases (59) et si not re hypot hèse reste vra i(56)
(57)
(581
(591
MIR IAM
MIRIAM
MIRIAM
MIR IAM
ASTRUC:
ASTRUC:
ASTRUC :
ASTRUC:
"Supplément ... ", pogs 42 el 44 .
"La NlM;r6palis ... ", pogs. 73 et 183, PI. XL, 1,2 .
"Sobte un el~nta . . . ", pog. 63.
.. Traditions . .....
-
1(1'1 -
[page-n-108]
62
M. AST RUC
semblobJ~,
nous devons reconnaître qu'elle n'est pas corrobbré e
par les faits . Cependant les motifs qui entrent dans la composi t ion de ces décors orientolisonts, lo tus, rosaces, oudjos, se rétrau vent en quan t ité sur les stèles de Cart hage (60). a ux lYème- 1i
ème siècle, époque où se situe la masse des coqu illes-va ses d'Ibiza.
En revanche les rapports que nous venons de constater pou r la
même époque entre Ibiza et Villarico$ peuvent explique r ce part ipris de di stribu t ion du décor en mé topes qu i es t de règle à Villaricos. Le contenu des métopes serai t un emprunt à Carthage .
Figu re 8. Planche VII de Goul1Iy'
Mais nos observa tions n'.on t porté jusqu'à présent que su r les
cequi ll es-vases. A propos des cequ ill es - coupes e t des coquillesmasques nous serons conduits à d'outres conc,lusions.
Aucune de ces deux formes ne se rencon t re su r le si te de ViIl oricos, où abondent en revanche les coquil les entières, inconnues
à Ibiza comme il Gouroya. Or à Carthage, à haute époque, simu ltanément avec les coquilles-vases, ·t rès rares, exis tent les mê mes
coqu illes-coupes que celle d' Ibi za (61) e t des coquilles-masques,
les plus nombreuses de toutes, celles don t la présence s'est ma intenue tout au long de l'histoire de Car lh og~.
La fe rme des coquilles-masques 65 e t 66, de 64 si c'es t bien
(60) Nombreux eXlI!rTlples dans M. HOURS_MIEDAN: "les représenT
ations figurêes sur les s,~les de Carthage", Coniers de Byrsa, l, Paris, 195 1, pogs. 15- 160.
(61) MIRIAM ASTRlJC: " Tradi T
ions. ,, " .
-
108 -
[page-n-109]
EXOTISME ET LOCALISME
63
une coquille de cette forme (62) , correspond à 10 moins oncienne
de Carthage. IVème-I Il ème siècles.
La coquille 6 1 est un cos exceptionnel. Su r ce fragmen t on
voit un visage schématique dont la pet ite taille, la forme des sourcils, des yeux, du nez a ttenant aux sourcils en forme de T, l'indica t ion des cheveux, peuvent rappeler le style des coquilles-masques les plus anciennes de Carthage. Mo is la bouche souria nte et
ies deux bondes d'ornements superposées à la chevelure, san t
anorma les pou r Carthage . Sur une très gronde quantité de coqui lles-masques qui yan! été t rouvées et qui s'échelonnent sur toute
la période punique, on ne voit aucun exemple d'expression dans
ce tte f ace dont le caractère est d'en ê t re dépourvue, aucun exemple non p lus d'un tel décor surmontant les cheveux, décor qui, ici,
rappelle les motifs secondaires de 10 coquille 50. Mais on ne dislingue pas bien sur la planche de l'ouvrage de don Juon Romén
y Ca lvet, où figure ta coquille 67, s'il s'ogit d'une photographie
ou d 'une aquarell e, auquel cos on peut penser qu' in tervient une
port d'interprétation du copiste. Un dou te subsiste donc, en l'obsence du fragment lui-même, sur 1 fo rme de l'objet. Ce pourrait
0
être une cOquille-vase et elle seroi t alors le seu l cos de visage f i guré sur une coquille de cette forme . Mois il y a bien des représen tations anthropomorphes sur deux coquilles-vases de G:luroya
(nums. 6 et 7) (63 ).
Ce parallèle met en évidence non seulement l'eXistence des
relations Carthage- Ibiza, attestées par bien d'autres présences
d'ob jets d ivers, mais encore l' époque a pproximative du cfébut de
ces rel a t ions pour le site du Pu ig des Molins. Si les masques 65
et 66 d ' Ibizo ne poroissent pas appartenir à la période ancienne,
si le masque? 67 res te un élémen t d'apprécia t ion mol uti lisable,
les coquilles-coupes, rela t ivemen t nombreuses d' Ibiza sont t rop
semblables à cell es de Ca rthage et t rop d iffé rentes de l'ensemble
des coqui lles d'Ibiza pour ne pas y avoi r èté importées. Or ell es ne
son t pas, à Carthage, postérieu res au V lème siécle (64).
De tels ind ices d'ancienneté sont rores ou Pu ig des Molins,
mais ils ne son t pas les seuls (65) . Leurs ,témoignages con jugués
(61) V. noie .30.
(6.3) V. noie 5.3.
(601) MIRIAM ASTRUC : " Tradi tions . .. .. .
(65) GARCIA Y BELUDO: "COlonizocion ... .. , pog. 616. Lo witt de nos é ludn révèlero encor, d'outres cos.
-
109 -
[page-n-110]
64
M. ASTRUC
devront être uti lisés un jour dans une analyse t rès poussée du si ·
" (66).
Quan t à 1 question de l'importation des coquilles brutes 0
0
Ibiza, c lors qu 'à Villaricos, il ne fai sai t guère de doute qu'elle
provenait .de Gouroya (61). c'est par Carthage que tout ramène
à l'imag iner (68), a ussi bien ô couse du foit de l'i mportation pri mitive des coquilles-coupes qui ont dû, en quelque sorte, lancer 10
mode des coquilles d'oeufs d'autruche, adoptée par la suite ou
goût loca l e t influencée par d'ou tres con tacts, comme à couse de
la présenc~ d'ob je ts carthagi nois, tels les rosoirs, les sca rabées,
les a mu le ttes, à cause, également, des analogies rel evées entre
les empreintes et les reliefs de terre cui te ici e t là (69). Tou t a t teste des rappor ts durables ou cours desquels de nouvelles coqui lles ont été importées e t certains des élémen ts de le urs décors em pruntés.
Au terme de cette étude nous nous expliquerons sur J'une de
ses déficiences qui, elle, a été voulue. Nous avons délibérement
écarté tou te comparaison, soi t ovec des sites espagnols d'influen ce orienta le, comme, por exempl e, Galera, où, sur la peinture rou g '~ sur blanc d~s coffres de pierre figure la mê me rosace que celle
des décors orientalisan ts d' Ibiza (70). soi t a vec des si t es p lus lointains dons le te mps comme dons l'espace, où les rapprochemen ts
que flOUS pourrions foi re, tout fa ciles qu ' ils saient en apparence,
comme, par exemple, celui de te ls motifs tlora ux d'Ibiza e t de tels
outres de la céramique cyclad ique (11), analogues parce que ti rés de J'observation de la na ture par le même procédé sim ple de
sem i-obstraction, ne seraient ni sûrs, ni féconds.
En nous bornan t provisoirement à la recherche des analogies
locales et de quelques au tr.es, plus I,o inta ines mo is qui son t préci ses et plausibles, nous sommes v,olontaîrement res tée dons les limites qu'une é tude de ce genre doit, nous semble- t -il , conserver
pour être efficace.
(661 U"e ' ell e analyse sera,t aujourd'hui prema luree. Elle devra être faite à
l'aide de 5Ondoges. Cf. MIRIAM ASTRUC: " fou illes à Ibiza (Balêares)", Revue
Archéalogique, lome XLVI I, Paris, 1956, pogs. 228-230. El nous espérons la facililer por la publ1cation successive du matérie l que nous éludions por calégoriH,
empreinlH el reliefs, VaSH plastiques, scarabées, figurines cultuelles et funera irH.
(67) MIRIAM ASTRUC: "Supplémenl...", pog. 42.
(681 MIRIAM ASTRUC: " Tradi tions ......
(69) MIRIAM ASTRUC: "Ern;neintes el reli efs de terre cu ite de Carthage ou
Musée lavigerle", Cahiers de Byrso, VII, Paris, 1957. Id. article note 2.
(70) A. GARCIA y 8ELUDO: "la pin lura moyor enlre los ibcras", Archive
Espenal de Arqueologia, 1. XVIII, Madrid, 1945, p6gs. 2 54 el figs. 5 et 6.
(71 ) CH. DUGAS: "la céramique des Cyclades", Bque. Ecoles Fscs. Athll_
nes et Rome, fase. 129, Paris, 1925, fig. 35 c (rasaces bouletées) et "II , d
(fruit ).
- 110 -
[page-n-111]
65
EXOTISME ET LOCALtSME
IV
1 N DE X
N.·
1
2
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•
5
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25
26
27
28
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32
33
34
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Inv. nlal ..
Modrid .
Barcelane.
Barcelone.
Ibiza .
Ibiza.
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Ibiza.
Ibiza.
Barcelone.
Barcelone.
Barcelane.
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Ibiza.
Ibiza
Ibiza.
Ibiza.
Barcelone.
Ibiza .
Ibiza.
Ibiza.
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Ib iza.
Ibiza.
Ibiza.
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Ibiza.
Ibiza.
Ibiza. Musée
Ibiza.
Ibiza.
Ibiza.
Ibiza.
Ibiza.
Ibiza.
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2.562
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3.296
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8.403
35.89 1
1 .354
359
1.919
1.396
8.408
2.565
1.914
1.915
1.917
1.918
1.916
2.211
2 .563
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35.894 VI Il
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4.557
2.582 VI II
409,3
35.939 VIII
4.559
35.937 VIII
3.830
s.n. 28 IX, IX bis
Madrid.
Madrid .
Ibi za.
Ibiza.
Ibiza.
Ibiza .
Madrid .
Ibiza.
Modrld.
Ibiza.
8arcelana.
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Madrid.
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Ibiza.
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Barcelone.
8.406 XIV
Ibi za.
4.553
Ibi za.
4.788
Barcelane.
8.404
Madrid.
35.938
Ibiza.
2 .629
XV
Ibizp
1.628
Ibiza.
1.637
Ibiza.
409,4
Ibi za.
1.615
XV
Madrid.
35.936 XV I
Vives, numero 529
Ramon y Calvel, PI. XVI,
Vives, numera 530
Ibiza,
263
Vives, nUme.o 531
RamOn y Calvel, 238 XVI
[page-n-112]
M. ASTRUC
66
BARCELONE
N," d'inye ntoi' il
MADRID
N.- d' ordr e
N," d' jnwcnlo i, e
3.296
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8.403
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35.891
35.892
35.893
35.894
35.936
35.937
35.938
35.939
35.940
8.404
8.105
8.406
8.407
8.408
s. n.
41
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1.394
1.631
1.638
1.971
1.975
1.976
1.911
1.9"18
1.979
2.217
2 .353
2.354
2 .355
2.396
N,· d ' o,d ••
N,· d ' Io...... ' .. II.
2.397
2.56 1
2 .562
2.563
2.564
2 .565
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2 .6 15
2.628
2 .629
3.830
3.831
65
50
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5
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19
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22
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4 .553
4 .551
4 .558
4 .559
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4 .731
'2
4 .788
"
M . Ethn .
'0
16
OBJETS PUBLIES NON RETROUVES
AnUOfi
46
Romiln y Colvel, Pl. XV I, 1.
Romôn y Colvel, PI. XV I, 2 .
63
67
Vives, num. 5 29
Vives, num. 530
Vives, nUm. 531
62
64
66
-
112 -
N ,- d 'o.d ••
"
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1
25
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"
53
28
[page-n-113]
ASTR UC.- Exottsme Il'
tocaJ~mll
PLANC II E IX bb.
[page-n-114]
MIRIAM ASTRUC
(Madrid )
Exotisme et localisme
Etude sur les coquilles d'oeufs d'autruche decoré es d'Ibiza
L'etude que nous publions aujourd'hui vient doublement à sa
place dans une série de monographies d'archéologie médi terrané·
enne parues et à paraître prochainement par nos soins. D'une port
elle s'in tègre à 10 publication des coquilles d'oeufs d'autruche dé corées du bossin ouest méditerranéen, du V l léme ovant aux premiers siècles de notre ère, que nous ovons en t repris d'étudier successivement site par site (1), d'outre port elle foit par tie d'un
ens~mbl e dont nous avons commencé la publication par ca tégories, celui de l'art décoratif à Ibiza, du Vierne siècle ovan t aux
premiers siècles de notre ère. Dans cette série elle se place à côté
de l'étude des emprein tes et reliefs de t erre cuite, où se manifesten t tout par t iculièrement les dispositions décorat ives des a rtisans
ibicéens (2) .
Le groupe des coqu il les d'oeufs d'aut ruche d'Ibiza vient numériquement ou second rang pa rm i ceux qu i ont été trouvés sur
des sites p:.miques de 10 Méditerranée Occidenta le . Beaucoup
mains nombreux que cel ui, exceptionne ll emen t importan t, de Villo-
III MIRIAM ASTRUC: "La Nec'Opolis de Villa,icos", Informes y Memarias
de la Comisaria General de ElCcavacianes ArQueol6gicas, nûm. 25, Madrid, 1951,
su,lOUI le chopl tre Il , § Il lpag. 123 el $S.) et les planches LIV-XC. "Supplément
aUI! fauillu de Geu,aya", UbyCQ (Archéologie - Epigraphie), lome Il (1 er. sem~
Irel, Alger, 1954, pogs. 9-48, 10 figs . et XII Pis. "Trodi liaru funéra ires de
Carthage", Cahiers de By,so, VI, Paris, 1956.
121 MIRIAM ASTRUC: " Emprein tes et reliefs de terre CUi le d'Ibiza" , Archiva Espoilol de A'Queologia, val. XXX, Madrid, 1951.
-
41 -
[page-n-48]
2
M. ASTRUC
(kOS, il est plus abondant que ceux de Carthage et de Gourayo.
Fait étonnant s i J'on évalue l'élbignement relatif des côtes africaines, la précarité des relations maritimes dans l'Antiqui té, e t la
fragilité de ces . bj ets. A lui seul il excite la curiosité.
o
Nous avons montré ailleurs que ces coquilles exotiques, portout
où ell,s étaient utitisées, étaient Iraitées localemen t . Le groupe
d'Ibiza ne foit pas exception à cette règle, et c'es t en quoi il intéresse: il révèle l'un des aspects de l'ort décoratif punico-ibicéen
dont I~s domaines ne sont pas tellement nombreux. On soit qu'il
n'existe pas à Ibizo de stèles, comme à Cart hage ou ailleurs en
Afrique du Nord. Ce régistre foit totolement défaut. Celui des rosoirs de bronze, quoi que représenté par quelques exemplaires, est
à peu près négl igeable (3) . Ces de rniers objets sont d'aill eu rs importés. La céramique ordinai re est dépourvue d'ornemen ts. Quant
aux scarabées, don t le répertoire est des plus intéressants, ce son t
des ob jets d'importation dont l'art local a pu être influencé ma is
qui resten t en dehors des séries que nous éllldions (4).
Ainsi se définit la place que tiennent les coqui lles d'oeufs
d'autruche décorées dons l'ensemble du matériel archéologique de
l'île et ou sein du milieu méditerranéen .
Ces coquilles ne sont pos inconnues. Un grand nombre, parmi
celles conservées à Ibiza, on été publiées par don Jose-Morio Mono de Angulo, Directeur du Musée Archéologique National Insu laire (5). Avant lu i, don Antonio Vives Escudero avait inventorié
une parti~ de ceux que contenait sa collection personnelle, passée
depuis au Musée Archéologique National de Modrid (6). Mois outre qu'aucun de ces outeurs n'a cru nécessaire de dresser un catalogue complet des pièces dont il disposai t , il ~xiste en dehors de
ces deux collections d'outres ensembles, comme, surtout, celui de
Barcelone, qui conti ennen t des coquilles d' Ibiza, ce qui porte à
13) Sur un assez grand nombre, deux seulement $Ont décorés. Leurs décors
n'ont pOs de rappor ts avec ceux des coquilles. Ils QjJPOrtlenncnl ou Musée Archéolog ique National de Madrid e t por tent les numéros 36.839 et 36.894.
(4) Nous preparons une étude sur ces objets. Nous avons donné Un inven'oire descriptif, d'ordre purement muséogrophique, des pièces opPOr tenon t ou Musée Archéologique Nalionol de Madrid: MIRIAM ASTRUC : "Colologo descriptiva de los entalles procedentes de d,stintos silios de colonizod6n orientai en la
Peninsulo. l, Ibiza y Formentera", Ca paraître en Memorla\ de los Museos Arqueolci-glcos Provinciales.
(51 V. infra, liste des abréviations des références employées ou cours de l'in_
ven taire.
(6) ANTONIO VIVES ESCUOERO: "Estvdios de ArQ1,leologÎo Cortogineso.
La Necr6polis de Ibiza", Madrid, 1911, IPOIIs. 86-88 et Pt. XXXI , 3 il 1 . A La
liste de Vives sont mêlées des pièces provenant d'outres slles.
- 48 -
[page-n-49]
EXOTISME ET LOCALl5ME
,
plus d'une s:lixantaine le nombre de ces objets dont plusieu rs, et
non des moindres, sont demeurés inédits.
NO!Js r:;>prenons donc au jourd'hui cette étude en regroupant
!"::lu tes les piéces di spersées, publiées et inédi tes, dons un inventa ire, bas!!!: muséogrophique de notre analyse e t de nos discussions.
Les pièces de cet inventaire proviennent de divers musées d:lnt
la m~ntion viendra en premier lieu (7), suivie du numéro d' inv:;>n toire particulier (8). avec indication de la collec t ion (9) et de l'origine quand e lle est connue, soit en général ( 10), soit avec quel qu e dètai l, ce 'qu i es t le cos pou r le produi t des fouilles de don
Carlos Romon foi tes dons l'île de 19 18 à 1929 (11 ).
Notre étude s'arrêt e à 10 fin des fouill es de don Corlos Roman
e t ne comprend pas le produit de celles de don Jose -Morio Maria,
pas plus que celui des fouilles que nous avons pratiquées ensemble ces dernières a nn ées et qu i ne sont pos encore publiées.
Toutes ces coquilles on t été déccuv~nes au Puig des Molins,
la seule vaste et la plus riche des nécropoles d'Ibiza (12) .
(7) Sou$ le nom de la ville il laquelle ils apparTiennenT : Musée Archeolog ique
Natlonol 'de Barcelone, Barcelone; id. d 'Ibi za, Ibiza; id. de Modrid, Modrid;
Musée de Préhinaire de la btrnO. Diputaci6n de Valencia, Valencia. Il ellis te en
OlItre à Ibiza un peTit musée folklorique où se tr()tlYe une des piè<:es de noTre inventaire. Il e$l nomm:; en 1000Tes lellres. NOTre é tude a été, dons tOllS ces musées,
eurs. Avec eux
focilitée e t encOllragée par l'aide amicale de tOllS leurs collaboraT
TOlIS nous en remercions leurs Directeurs, Ct Barcelone, le professeur Don MarT;n
Almagro Bosch, à Ibi,.a, Don JO$é-Maria Mané de Angulo, à Modrid, le professeu r Don Jooquin-Mario de Navascués y de Juan, à Valencio, Don Domingo FleTcher Valls.
(8)
Lar$Que l'obie t ne 4'Otte aucun numéro d'inven T
a,re, on trOllvera la men lion S.n.
(9) Les obieTS des musées q ue nous venons de ci ter proviennen t porfais de
collec tions différen tes. A Barcelone, OU lre la collection CasIo. la "lus importan te,
ce sont les collecTions Bosch, Mateu, Plondiura. A Ibi za, OUll coll eCTions naTionales formées pOr la Societ..! Archéologique Ebusitaine, s'ajoute la COll eCTion Pére z
Cabrera. A Madrid, l'Importante coll ection Vives eST complelée par la petite co llec tion Pérez Cabrera. A Valencia, le fond est formé, à peu près égalemen t, par
les collecTions Martinez Mor tinez et Pére,. Cab/era, mois la coquille de C! MuJ.ée
provienl de la collec tion Marti Es teve.
On ne menli onnera, le cos éch.!o nt , que les petjtes collections, e tont entendu
qu'il s'ogil dons les au trC1 cos, à Barcelone, de la calleclian Costa, à tbi,.o, du
fond na T
ional, à Madrid, de la collection Vives.
(101 Par 111$ mentÎans du livre d'entrée du Musee d'Ibiza, menlians vogues
pour les premieres annéC1
( I I ) V. infra, liste des abréviaTions des réfolrences emplayees ou cours de l'In_
ventaire. Mois les Irais dernières campognes, celles de 1926, 1928 et 1929, n'ont
po~ é lé 'PUbliées. POlIr ces compagnes, il fout se rapporter ou livre d'entrée du
Musée.
(1 2 ) C'est du moins à ptésumer cor les pièces pour lesquelles nous n'avons
aucun renselgnl:men T on t éle ret.lnies por des personnalilols qui sont connues pour
avoir eKj)lollé ce siTe. Ell es o nt bien pu foire quelques açho ts à des paysans, dons
l'in terieur, ~is leurs collec tions onT .!Ié farmêes en mgjeure partie en ce poinT.
-
49-
[page-n-50]
M. ASTRUC
On ignore tou t des "nombreux fragments" t rouvés jadis à 1110
Plana, signalés ( 13) mois ja mais décrits ni figurés et dont nous
n'avons 'Pu retrouver la t race.
Don Carlos Romén a signalé des fragments dons le mobilier
d'un sarcophage d~ Cano J undola (Son José), mois ce devait êt re
peu de chose cor il n'en parle qu'i ncidemment ( 14) et its ne nous
sent point parvenus.
On ignore égalemen t ce que son t devenus certaines coqu il les
et fragments publiés dons plusieurs ouvra ges, mois dès l' ins tan t
que nous pouvions en juger par d es pho tographi es ou des descri ptions, nous les avons inclus da:1s not re ca ta logue.
Les coqui lles d'Ibiza son t préparées sous trois formes: les plus
nombreuses en for me de vases, lorsque la coquille es t coupée aux
trois-quarts de sa hau te ur; quelques unes en forme de coupe, lorsque la coquille est coupée par moi t ié; t rois seulemen t .en forme de
masques, fragments de formes et de tai lles différentes selon les
époques et où son t tracés les traits d'un visage.
Malgré quelques mots de don Anton io Vives à ce sujet, on ne
connai t pas à Ibiza de coqu illes restées en t ières et seu lemen t percées du trou d'évidement (15).
(13 ) PER EZ CAB RERO: " Ibi:ta Arqueol6g,ca" , Barcelana, 1911, pogs. 26-21.
CARLOS ROMAN Y FERRER: "Antigüedades Ebusl lonas", Borcelono, 1913,
p6g, no 28.
(14) CARLOS ROMAN : "Excavodanes en diversos lugores de la ,slo de Ibi·
la", Memor,o nûm. 28 de la Junta SU?trior de Excavociones y Anllgüedodes. Ma d rid, 1920, pâg. 6.
fl5) VIVES ESCUDERO: "Lo Necr6poIis ... ", pôg. 81.
JOSE M.- MANA: " Museo Arq ueo l60gico de lbi:to (8oleares ). Huevos de avesIrU2. cor tog, neses con decorocion pin tado 0 grobodo", Memor ios de las Muse05
Nqueot6gicas Provincioles, 1941 (btrQCtas), vol. VIII, Madrid, 1948, pog. 53,
dêmen t celle opinion. Pas plus que lui, je n'a; jornols vu le moind re fragmen t
peuvan t ê tr e ollribue à une telle forme de la COQui lle.
-50-
[page-n-51]
EXOTISME ET LOCALI$ME
5
ABREVIATIONS DES REFERENCES EMPLOYEES AU COURS DE
l'JNVENTAIRE
ROMAN Y CALVET, Juon
"Los nombres e imporloncio orqueolOgico de los
Islos Pythiusos" .
Borcelono, 1906 ..• ... ... ... •
ROMAN Y
ANONYME
"EJQ,:lOSicib d'objec:t es procedents d'lbiço" .
Anuori de l'Institut d'Estudis Cotolons, ony
V, vol. Il, 1913-191'1, Borcelono, 1915,
pags. 880 6 883. ...
VIVES Y ESCUOERO, Antonio
"Estudio de ArqueologÎo Cortogineso. lo Necr\')polis de Ibl:.:o" .
Modrld, 1911 ..
GSELL, Sléphane
"Histoire Ancienne de l'Afrique du Nord. T. IV,
Lo civillsatian car thaginaise".
Poris, 1920 ... ... ...
ROMAN, Co~los
"ExcovociOfles en Iblzo. Memario de los resullodos
obtenidos en los excovocianes proclicodo$ en 1922" .
Junto Superior de Excovo(Îones y Anligüedodes, num. grol . 68; num. 5 de 1922-23 .
Modrid, 1923 ...
.........
C. ROMAN
ROMAN , Corlos
"bcovaciones en Ibizo. Memor io de los resul lod05
obtenldos en los excovoc;ones proclicodos en 1923" .
Junta Su~iar de Excovocianes y Anligüedodes, nUm. grol. 68; nUm. 8 de 1923-H .
Modrld, 19H . .. ... ... ... ... ...
C. ROMAN
ROMAN, Corlos
"Excavoclones en Ibiza. Memorio de 10$ .esultodos
oblenidos en los excovaciones procticodo$ en 192'1" .
Junta Su,eriar de Excovociones y Antigüedodes, num. g ral. 80; num. 10 de 192'1-25.
Madrid, 1923
... ......
C. ROMAN
BOSCH GIMPERA, Pedro
"El Arte en Espono. Guio de 10 Seccion Espoiio
Primitivo . E~)OSicion Internocionol de Barcelona".
Borcelono, 1929 ...
GARC IA Y BELLI DO, Antonia
"Ars Hlspanioe. Historio Universo l dei Arte Hi s_
p6nlco. Vol. l, Coloni:.:ociones pûnico y griego"
Madrid, 19'11. ... ... ... ..
GARCIA Y
MANA DE ANGULO, José Morio
"Museo Arqueolo,gico de Ibizo (Boleores). Huevos
de oveslruz cartagineses can decarocibn pintado 0
grobodo ..·.
Memorios de los Museos ArquealÔgicos Provinciales, 1941 (Exlroctos), vol. VII I, pOgs.
45-53, PI. X et XI, et figs. 3.", 4.", S.",
6.", 7 ." el 8.". Modrid, 1948 ... ... ... ...
ASTRUC, Miriom
"SOblf! un elemenlo poca cnnocido de los nluore!<
funerorios pûnicos".
Cuadernos de Historio Pr imitivo, tomo V,
'OK. l, poQS . 57-67 et 6 figs. Modrid, 1950
-
51 -
CAL VET
ANUARI
VIVES
GSELL
num. 58
num. 68
nUm. 80
BOSCH
BEllIDO
MANA
ASTRUC
[page-n-52]
6
M. AST RUC
Il
INVENTA IRE
COQUILLES EN FORME DE VASES
Dé cors phyto morphes continus
1.
M adrid. 35.940.
Surface claire, mate. Ouverture d'environ 80 mms. de dia mè tre, cassee irregulièremen t et don t on n ~ voi t aucun morceau de
bord. Coqu ille cassée en nom breux morceaux recollés. Manquent
de nom breux éclo ts sur ta panse. Pein tu re ocre rouge passe.
Le décor tres effacé, commence à 20 mms. du bord e t s' inscrit
en tre deux m inces file ts, celui du bas sou ligne par un second plus
large. Symétrique, il se com pose de deux palmettes grecques dressées, al ternant avec deux g roupes de t rois fleurs e n bou ton portées
par qua tre tiges don t deux s' un isst!n t pour porter le bou ton cen t raI. Ces t iges sont pourvues de pet ites feu illes de port et d'ou tre.
Celles qu i s'unissen t e t se com plèt ent ne porten t de feu illes q ue
sur un côté. Sur l'un des groupes, l'un des bou tons s'en tr'ouvre en
forme de tulipe. Sur l'outre, les t iges sont tout es effocées e t les
bou tons paraissent flotter . On ne les iden t ifi e comme tels qu'après
avoi r vu la por t ie intac te du décor (Pl. 1).
Vives, num. 526, p. 88.
2.
Barce lone. 8.405.
Surface ma t e e t comme po r eus~ à l'aspect plâ t reux p:lr e ndroits. Ouver ture irrégu liè re de 75 mms. II res te tres peu de morceaux du bord, cossé par pe t its éclats. Un endroi t de 1 ponse est
0
complè temen t corredé. Le reste est cossé en nombre:.Jx morceaux
e t restouré ou plâ tre. T races de rouge dons l'in térieur. Peinture
ocre rouge clair assez diluée .
Décor inscr it en t re deux doubles file ts dont ceux du haut et
du bas sont un peu plus locges. Mêm~ distribu t ion que le décor
précédent, mois les t iges son t effa cées (PI. 1).
-
52 -
[page-n-53]
EXOTISME ET LOCALISME
3.
.,
Barcelone. 8.401.
Surfoce mate, lisse par endroi ts, par endroi ts pareuse. Ouverde 80 mms. Bord cassé .par peti ts éclats. Le bord original
n'existe plus, mais (lon loin, comme gravée, une ligne irrégulière.
Panse cassée en nombreux morceaux recollés et dont il manque
plusieurs d'un côté. Rouge à l'in t érieur.
Décor en partie effacé, inscri t entre deux doubles filets égaux.
En tre les deux palmettes on ne voi·t plus qu 'un des groupes de
Oeurs sons tiges. Le bou ton c;!ntrol a une forme écrasée et semble près de s'ouv rir (Pl. 1) .
lu r~
4.
Ibiza . 2564 . Ex c::>llectian Pérez Cabrera.
Surface plât reuse, lisse f:t luisant e par endroits, en par ticu lier
au tour du bord . Ouverture de 70 mms., ou bard biseauté grossièrement et oyant conservé les traces de l'instrumen t qui a servi à
la façonner . Un éclot manque à la panse. Peinture ocre rouge
d'une certaine densité . Technique assez fine.
Le décor s'inscrit en tre un fi let simple en haut et un double en
bas, assez espacés. Même type de décor que I ·~s précédents mois
les palmett es ne sont pas équidistantes. Da:ls le plus large intervalle figure le groupe de trois fleurs, les deux latérales en bou ton,
celle du centre épanouie mois d'un aspect différent. Dons l'outre
in terva lle un seul bouton gonflé et prêt CI s'ouvrir. Aucune trace
de tiges (pI. 1).
Maria . Fig . 4, 2 et PI. XI, 2éme ligne en haut CI dr::>i te.
5.
Ibiza . 409,1. (16) .
Fragm en ts portont des parties de ces mêmes décors.
6.
Valencia . l, 29. Ex coll ect ion Marti Es teve. Donnée Fl etcher .
Su rface CI 10 fois mote, ivoire, luisante, et légerement corrodée
par endroits. Bord cossé irrégul ièremen t. Ouver ture de 80 mms.
Panse cassée en plusieurs morceaux recollés.
Décor assez effacé. Un filet en ha!Jt, tro is en bas, le plus bos
assez à l'écar t des deux outres. A éga le distance, deux polmettes
116) Q.,Ielques fragmenTS, conser ..." ensemble et portont le même numéro.
oppartie nnen! (1 des decors d ifferenTs. Pour les dist inguer, nous leur ovons ojoute
u t' n......cf O wbsidioire. V. 27, 40, 59.
-
53 -
[page-n-54]
M. ASTRUC
8
et deux groupes de deux bou tons et une fleur . Pas de traces de
tiges.
1.
Ibiza . 2.562. Ex collection
Pér~ z
Cabrera.
Surface mate, légèrement corrodée por endroi ts, en d'au tres
for tement jaunie. Ouverture de 70 mms. Bord cossé irrégulièremen t e t égalisé ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux
recollés ou resto:Jrés. Peint ure effacée par endroits.
Même type de décor inscrit entre d ~ u x doubles f ile ts ossez espacés de sorte que l'espace à décorer est pl us large q ue sur les
outres exemplaires.
Mané, PL X, en hau t, à gauche.
8.
Ibiza . 4.085 .
Surface ma te, for tement jaunie. Ouver tu re de 15 mms. Bord
restauré en part ie. Sur un pet it espace le bord original est visible,
droit, sons biseau, usé par peti ts coups. Panse cassée en nombreux
morceaux dont beaucoup sont restaurés ou plâtre . PeÎnture ocre
rouge très nette e t comme avivée par l'ac tion qui a jauni la surface .
Même type de décor contenu entre un mince file t en hou t e t
deux e:'l bas et é talé sur un espace assez hau t. L'une des palmettes a un coeur cerné deux fais. Dans chaque espace compris entre
les palmett es, un seul bou ton très étalé, placé un peu de biais, en
sens inverse. Tou te au t re t race a disparu .
Prbvenance: Puig des Molins. Foui lles 1923, nu m. 34 de cette
compagne. Hypogée n um 6.
C. Ra mon, num . 68, p. 37,42 . Mono, PI. X I, ou cen t re à droite.
9.
Barcelone. 3.296.
Surface en même temps lisse el poreuse par endroi ts, comm e
piquetèe de petits trous. Ouver ture de 80 mms. Bord cossé par
grands écla ts. Panse cassée en nom breux morceaux da.., t beau coup manquen t et son t refaits au plât re.
Décor t rès effacé contenu entre deux larges f ilets. Au dessous
du fi let supéri'eur, une ligne de gros poin ts. Même thème . Des
[page-n-55]
EXOTISME ET lOCAUSME
9
deux palmettes, l'une a les feuilles épanouies, l'outre, tournées
vers l'in térieur. Entre elles, deux grosses fleurs ouvertes (PL Il ).
10.
Barcelone. 8.402.
Ouverture de 73 mms. Bord entiérement ébréché par petit:>
éclats . Non Iain, trace irréguliére de couleur différente . Rouge 0
l'intérieur . Peinture assez finement passée.
Espace décoré resséré entre deux filets dont celui du bas est
plus large . Même thème, mois un peu différent. Quatre palmettes ou li eu de deux, donc très proches les unes des outres. L' une
d'elles est presqu'effacée. Entre elles, quatre boutons tangeants
o la ligne supérieure (PL Il) .
11 .
Barcelone. 8.403.
Surface poreuse, piquetée. Bord entièrement refait ou plêtre.
Décor très effacé, parait semblable au précédent. Entre un filet
en haut et deux en bas, on distingue les quatre palmettes et l'un
des boutons.
12.
Madrid . 35.891.
Surface ocre male. Bord cassé par éclats. Ouverture de 80 mi limétres. Panse cassée en quelques morceaux recollés. Peinture
ocre rouge encore très vive.
Décor : Entre un filet simple en haut et double en bas, décor
floral sons palmettes, tracé en longs coups de pinceaux. A égale
distance l'une de l'autre et un peu en dessous du filet supérieur,
trois grosses fleurs ouvertes et trois boutons comme flottant dons
le champ vide (Pl. Il) .
13 .
Ibiza. 2 .354 .
Surface mate, ivoire clair, inégalement jaunie et par endroits
corrodée . Bord cassé et recons titué ou plêtre. Ouverture de 80 mi limètres:
Décor inscrit entre deux larges doubles filets, ceux du bas plus
espacés que ceux du haut. Thème ossymétrique comportant des
éléments des décors précédents. Venant 0 la suite les unes des
outres, une palmette, un bouton un peu différent de ceux déjo
rencontrés, des traces d'une fleur ouverte du type connu, un ger-55-
[page-n-56]
M. ASTRUC
10
me de légumineuse? encore replié sur lui -même, une plante e?l
troin de germer? Les deux dernières plan tes et le bouton de l'ou tre côté de la palmette sont pertés sur des tiges Încl inées vers 10
droite (PI. III ).
Provenance : Puig des Molins . 1909.
Mono. Fig 4, 3 et PI. X, en bas à gauche . haut.
14.
Astruc, Fig , 1,
Ibiza. 359.
Surface très jaunie, légèrern!!nt corrodée. Aucun morceau de
bord ne subsis te e t beaucoup manquent de la panse. La moi tié de
la coquille est restaurée. Rouge à l'inférieur .
Décor e:1 partie effacé inscrit
entre ,un mince
fil et ,dons le
haut e t un plus large en bas dont le trait a dévié sur le fond de
la coquille. Il subsiste : une palmette, une sorte de marguerift.~
flottant vers la droite, un peu à l'écart, un bouton piriforme aux
pé tales enroulés en spirale, commençant à s'ouvrir et porté par
une cour te tige inclinée issue de la ligne inférieure (Pl. 111).
Provenance : Pu ig des Molins. Hypogée 65 de 1905.
Mono. Pl. X I, 2éme ligne du haut à gauche.
15.
Ibiza . 1.979.
Surfa ce tochée d' humidité, devenue ocre foncé à l'exception
de rores morceaux restés blancs . Ouver ture de 70 mms. Bord déch iqueté, égalisé ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux
reco llés, plusieurs son t restaurés.
Décor inscrit en tre un filet simple en haut e t double en bas :
deux palmettes non équidistan tes. Dons l'intervalle le . plus lorge,
trace d'une fleur du type connu, dons l'outre un bouton en t rain
de s'ouvrir, de même prof il que celui de 1 figure 9, mois enve0
loppé d'une sorte de gaine entr'auverte. Il est porté por une cour te tige inclinée vers la dr:li t e sortant de la ligne inférieure (Pl. 1111 ,
Provenance : Puig des Molins. 1913 .
Mono. Fig . 4, 1 e t Pl. XI, ou mil ieu, ou centre .
-
56 -
[page-n-57]
EXOTISME ET LOCALISME
16.
Il
Ibiza. 2.396.
Surface mate, ivoire clair, par endroi ts corrodée et même
t rouée. Bord cossé et res tauré en .plat re. Ouver tu re d'environ 100
mm . Panse cassée en nombreux morc~aux recollés. Rouge cl l'intérieur.
Décor con tenu en tre un large f ilet en haut, placé très près du
bord et un outre dons le bas sou ligné d'un second plus large. Dons
l'espace aÎnsi resséré, deux pa lmettes assez bosses, non équidi sta ntes. L'un d ~s intervalles est complètement effa cé, l'ou tre est
occupé par une fleur ou une feui ll e épaisse et la rge portée par une
tige incl inée vers la drOÎte (PI. III ).
Provenance : Puig des Mol ins.
Mono . PI. X,
17.
~n
haut, ou centre .
Barcelone. 8.408.
Surface .poreuse d'aspect platreux, lisse par endroi ts. Ouver ture de 90 mms. Bord cossé por éclats, unifié ou plâtre .
L' espoce décoré es t étroit, laissant le fond très cl découver t.
Entre d eux file ts dont celui du haut est plus épais, deux groupes
floraux de trois éléments chacun, alternant sons doute avec deux
,
pol m ~ tt es . Une seule est visible. L'un des groupes est fait d'une
fleur épanoui e ou d'un bou ton en tro in de s'ouvrir, porté -par une
tige inclinée toujours dons le même sens, et de deux boulons du
typ~ commun aux décors précédents moi s dont les tiges ont disparu . L'outr~ groupe est formé de trois boutons à des étapes d ifférentes de leur développemen t e t peut-être de nature différente .
Il s son portés par de courtes t iges toujours inclinées dons le même sens (PI. IV).
Garda y Bellido, fig . 150, droite .
18.
Ibiza. 2.565 . Ex collection Pérez Cabrera.
Surface très corrodée, surtout ou fond . La majeure partie de la
surface restante est ivoire foncé, luisant sous la matité. Il ne r~s
le pos un seul morceau de bord. Ouverture, 90 mms.
Décor : Entre un .pet it filet dons le haut, et deux assez espacés dons le bas, une seul e palmette visible, rien de plus.
Provenance : Puig des Molins.
- 5'1
~
[page-n-58]
12
19.
M. ASTRUC
Ibiza . 1.974 .
Surface tres corrodée. Panse cassée en nombreux morceaux dont
plusieurs restaurés ou plâtre, particulierement ou bord dont pas
un seul m:lrceou ne subsiste .
Décor: Deux filets égaux espacés, dons le haut; deux en bas
don t l'inférieur est plus large. Deux palmettes équidistantes, l'une
reposant, comme toutes les précédentes, sur la ligne inférieure,
l'outre placée au dessus sur une courte ligne isolée. Comme elle est
plus haute, son sommet traverse le file t supérieur. Le décor a dû
être tracé deux fois Cl des n iveaux différents.
Provenance: Puig des Molins. 19 13.
M:liio . PI. Xl, cen tre, gauche.
Ibiza . 1.975.
20.
Surface ivoire m:J t, d'aspect plâtreux en certains endroits,
complètemen t corrocée en d'outres. Panse cassée en nombreux
m:lrceoux recollés et restaurés. Bord taillé droit, en biseau. On y
voit des traces d'instrument. Rouge Cl l'i ntérieur . Pe in ture tres di luée. Travail grossier.
Le décor, inscrit en de'..lx larg~s f ilets, celui d'en haut ou bord
même, se compose de trp is fleurs inégalement repart ies, toutes
trois portées Sur des tiges inclinées . Celle du centre, plus haute,
est un lotus épanoui, les deux outres son t de gros boulons dont
les pétales entrecroisés en spirale commencent à s'écarter. Isolée
dans le champ, une rosace boule tée. Mêlées à ces mo tifs se
voient encore les traces d'un décor an t,1rieur et dont la fleur de
lotus devait foire part ie (17) (PI . IV) .
Provenance : Puig des Molins. 1913 .
Mona. Fig. 6, 9, et PI. XI, 2eme ligne du bas à droite.
21.
Ibiza . 1.977.
Surface ent ierement abîmée, mote, d'aspect plâtreux, se contondan t facilemen t avec. les .parties restaurées et couverte par en dr~ils d'une légere couche de concrétions calcaires et terreuses
qui s'est déposée sur les parties non peintes. Ouverture, 80 mms.
Bord restauré tout autour. Panse cassée en nombreux morceaux
recollés et res taurés.
1171
Pour les doubles décors,
Y.
infra, POO. 9 2 el 99.
-
58 -
[page-n-59]
EXOTISME ET LOCALISME
\3
Décor : Entre deux larges filets et un plus mince qui souligne
in térieurement celui du bas, suite cO!ltinue de fleurs et de boutons
portés sur des tiges inclinées de gauche à droi te. On reconnaît
d ~ux boutons aux pétales enroulés en spirale et s'entr'ouvran t ou
sommet . Les fleurs sont d'aspect con fus (PI. IV) .
Provenance : Puig des Molins . 191 3.
Mané . Pl. XI, 2ème ligne du bas à gauche .
22 .
Ibiza . 1.978 .
Surface ivoire mate, clai re. Bord très abimé, cossé à e nviron
80 mms. d'ouverture e t refait ou plâtre. Panse cassée en nombreux
morceaux reco llés, quelques uns res taurés.
Décor : Entre deux doubles filets, une palmette et quatre p lan tes en train de germer se suivant (PI. IV) .
Mono. PI. X.-As truc, fig . 1.
23 .
Ibiza. 1.976.
Surface jaunie, ivoi re, mate . Bord cossé, devai t avoi r 75 mms.
d'ouverture .
Refait ou plâtre. Panse cassée en nombreux morceaux recol lés, plusieurs restaurés. Peinture très di luée.
Décor : En tre deux larges bandes, celle du hout touchon t le
bord et soulignée par un filet, une palmette à cinq palmes droites,
montée sur un petit pied droit et entourée d'un arceau en ogive .
Tout autour, isolées dons le champ, une rosace irrégulière de dixsept pétal es, deux demi -rosaces ou pe t ites pal mettes? opposées,
de sept et neuf pétales, une petite pal mette à dix pa lmes, qui
parait être doublée d'une seconde dons le bas, enfin une pe t ite
palmette à cinq palmes avec volutes à la base mois sons p édoncul e. Sur la surface non peinte, traces rouges pâles d'un outre décor, illisible (18) (PI. V) .
Provenance : Puig des Molins. 1913.
Marié . Fig . 6, 10 et PI. X, en bas ou cen tre .-Aslruc, fig . 1.
24 .
Ibiza . 2 .277 .
Surface ivoire, mate, plus ou moi ns jaunie. Bord cossé irrégu lièremen t à 90 mms. d'ouverture et restauré tout autour. Panse
(18 1
Pour le-s double-s dêcOfS, v. inf ra . pog. 92 e l 99,
-
59 -
[page-n-60]
14
M. I\STRUC
cassée en nombreux morceaux recollés et reconst itués. T roces de
rouge intérieurem ent.
Décor : En t re une large bande dans le ha ut et deux en bas,
plusieurs mot ifs dispara tes à la sui te les uns des outres: une palmette t rès effacée, puis, ass~ z hau t dons le cham p, uno f igure
triangula ire pou rvue de deux petites cornes a ux ongles inférieu rs
et de deux plus grondes vers le sommet. Ce dernier motif est cou vert de rouge à l'except ion d'une par t ie ova le réservée dans le bas.
A la sui te, un gros croissan t, les cornes vers le ha ut, enserra nt un
disque, en fin un mot if fai t d'une rosace boul etée cernée dons le
bas et pourvue de deux sortes de cornes ve rs le hau t (!pI. V)".
Provenance: Pu ig des M o lins. 1909.
Mané . Fig . 4, 4 e t PI. XI, 2éme ligne du bas, a u centre, et
p. 52.-As t ruc, f ig . l , bas.
25.
IbiLa . 2.563. Ex collect ion PéreL Cabrera .
Surface très corrodée, d'aspect granu leux. Presque tout le
bord 'et une gronde pa rtie de Jo panse sbnt restaurés. Panse cassée
en nombreux morceaux.
Le décor occupe une gronde hauteu r ou dépend du fond. Entre
deux larges bondes, celle du hau t, difficilement appréciable à couse de la cassure, doublée en dessous d'une ligne de pet its points,
ondule une tige con t inue. A J'in térieu r de ses quatre méandres, de
petites palme ttes portées par une t igelle s'en détachen t. Elles sont
vêrt icales et disposées en sens con trai re. Dans l'un des méandres,
une t igelle plus longue por te une palme tte plus pe tit e et disposée
ho r iLan tar~m en t (PI. VI) .
Mafié. Fig . 6, 11 et PI. XI, en bas, à droi te.
26.
Ibi La. ' .394 .
Trbis fra gmen ts por tan t le même type de décor que la coquille
précédente.
Provenance: Hypogée 46 des fou ill es de 1905 ou Puig des Molins.
Ibi Lo. 409,2 ( l ~).
Fragmen ts .portan t le même type de décor.
Provenance : Hypogée 14 des fe u illes de 1905 au Puig des
Molins.
27 .
1191
: 1.
noIe 16
-60 -
[page-n-61]
EXOT ISME ET LOCALISME
28.
15
Ibiza. Museo Etnico de la Caja de Pensiones. s. n.
Surface cJairi!, .d'aspect légèreme nt plâtreux. Bord déchiqueté.
Panse cassée en nombre ux morceaux recollés e t res ta urés. :Peintu re d iluée. En cer tains end roi ts, troces de f ines lignes brunes déli mi tan t les mot ifs. Ent re deux la rges bandes sou lignées à l' in térieur par deux minces file ts, un r inceau con t inu ondule régulieremen t, pourvu de volu tes dons chacune de ses ondulat ions. (PI. V I).
Décors phytomorphes e n mé topes
29.
Ibiza . 1.638.
Surface lisse, ivoi re ma t, lu isante par e ndroi ts. Bord cossé.
Ouverture de 105 m ms. refaite ou plât re . Panse cassée. Morceaux
recollés et restaurés.
Décor : Sur une zone resséree entre deux filets de moyenne
épaisseur, une pal me tte. Dons l' espace restan t, un e lign e horizon tale en par t ie effacée, placée un peu pl us hau t que le centre de
la zone décorée, délim it e deux regist res par tagés inégalement par
deux pe tits fi le ts ver t icaux.
Provenance : Puig des Molins. 1911.
Mané. PI. XI, 2è me ligne du ha ut, ou cen tre.
30.
Ibiza . 2.355.
Surface jaune ivoire, mati!. Pa nse cassée en nombreux morceaux recollés e t d'ou tres reconst it ués, e n part icu lier ou bord.
Décor : En t re deux larges bondes dont celle du haut est surmontée de den ticules se rrés, le décor est divisé en métopes par des
bondes ver t ica les fa ites de grossi è res torsa des con tenues en tre
deux doubles f ilets. On ne voi t plus qu'un mé tope qu i contien t
une pa lmè tte .(P!. VII ).
Provènonce : Puig des Molins. 1909.
Mané . PI. XI, en bas, à droi te.
31.
Ibiza. 2 .397 .
Surface mate, tantô t do ire, tan tôt foncée selon les endroi ts.
Cer taines parties sont corrodées. Bord cassé 6 75 mms. d'au ver ~
-- 61 -
[page-n-62]
M. ASTRUC
16
ture e t restau ré. Pa nse cassée en nombreux morceaux recollés e t
restaures.
Décor : Entre deux larges bondes, l' espace décoré est divisé en
trois mé topes don t l'un es t beaucoup plus la rge que les deux a u tres. Les bondes de separa tion son t foites de torsodes prises entre
deux doubles filets. L'un des peti ts métopes con tient une pal mette, l'ou tre un bou ton aux péta les enroulés en spi rale, port é sur
une tige inclinée de gauche à droi t e. Sur le plus grand métope
figure une fl eur de lotus entr' ouver te touchan t 10 ligne supérieu re. Son a tta che a disparu (Pl. V II ).
Provenance : Puig des Molins. 1909.
Moné . Fig . S, l e t PI. XI , en bas,
32 .
O~
centre.
Ibiza. 2.353 .
Surface très abi mée, corrodée e t couverte, par endroits, de
concré t ions. Différen te d'aspect d ' un morceau à l'outre, tan tôt
ocre foncé, tantô t blanche et mate comme du plâtre. Bord large ment cossé et reconsti tué. Panse cassée en nombreux morceaux
recol lés e t res taurés. Intérieur largement rougi.
Décor : Un large f ile t e:l haut e t deux en bas. La zone dé limi tée est d ivisée en t rois mé topes inégaux. Des trois band es de sé para ti on, deux sont les mêmes q ue sur les exem plai res précédents,
la troisi éme est fai te de deux ga lons occolés s t riés obliqueme nt
en sens cont rai re. A l'i ntérieur des deux p lus peti t s mé topes, un
bou ton sons t ige visible. A l'i nté rieur du plus large, t rois plan t es
d'espèce d ifférentes sur de cour tes t iges inclinées dons le SN IS
habituel (p I. V II).
Provenance : Pu ig des Moli ns. 1909 .
Mono . Fig. S, 6 et PI. X, 2ème ligne en bas à droite.
33 .
Ibizo . 4 .558.
Surface par end roits jaune, ma te, lisse, en d 'ou t res plus cla ire
et légè re ment corrodée. Ouver ture de 80 mms. Le bord é tai t bi seau té . Il en subsiste un petit morceau . Le res te es t refa it ou
plâtre ainsi qu'une g ronde partie de 10 surface qui l' en toure .
Décor : En tre deux filets d'à peu près égale im portance, Quatre mé to pes égaux délimités par les mê mes bondes torsadées.
-
62 -
[page-n-63]
EXOTISME ET lQCAL ISME
17
Sur l'un, on voit un bouton entr'ouver t porté su r une tige inclinée,
sur un outre, un petit bouton arrondi et fermé pourvu, à 10 base,
de deux pet its sépales en occent circonf lexe. Sur un troisième, un
gros bouton dont la tige a disparu . Sur le dern ier il ne reste plus
que quelques vagues traces de pein ture (PI. V II ).
Provenance : Puig des Mol ins. Ob jet num . ' 85 des fouilles de
1924. Hypcgée 8.
C. Romon, num. 00, p . 10,34. 2éme ligne du haut, à gauche.
Mano . Fig 5, 7 et PI. X,
Décors orientalisanls si mples
34 .
Ibiza . 2.56 1. Ex collection Pérez Cabrera.
Surface tan tôt lisse et jaune foncé, tantôt blanchôtre et cor rodé~ . Bord en éclats très irrégu liers. Ouverture à 85 mms. Panse
cassée en llombreux morceaux recollés et quelques uns restaurés.
Décor cantonné sur un espace étroit laissan t le fond très à découvert. Entre deux minces file ts, quatre m étopes peu régu liers
dont les bandes de séparat ion sont les mêmes q ue précédemment.
Les motifs in térieurs olternent deux à deux; f leurs de lotus entr' ouvertes occostées de deux boutons jai ll issant de 10 même tige et
deux rosaces à hui t péta les dont deux, dans le prolongemen t l'un
de l'ou tre, sont teintés. Leur contour est fo it d'un double t rait .
Bien que la technique soit aussi sommaire, le style est un peu
mei lleur que celui des décors précédents. Les torsades son t m ieux
dessinées .
Provenance : Puig des Molins.
Mono . PI. X, 2éme ligne en haut, à droite .
33.
Madrid. 35 .894.
Surface en partie jaune mot, d'aspect plât reux, en partie corrodée . Les morceaux du bord manquen t. Ouverture de 80 mms.
Panse cassée en nombreux morceaux recollés . Plusieurs manquent.
Peinture ocre rouge encore vive.
Même décor que le précédent, mois un f ilet supplémentaire
dans le bas, assez espacé. Les rosaces son t cerllées d'un seul trait.
- 63-
[page-n-64]
"
les metopes so:'"!t de largeurs inégales deux
M. ASTRUC
à deux, étroits pour
les lotus, larges pour les rosaces (PI. V III) .
Vives, num. 522, p . 88.
36.
Madrid . 35.892 .
Surface corrodée, légèremen t gravelée . Même bord Que sur
"exemplaire précédent.
Le décor, très effacé, parait aussi le même.
37.
Ibiza. 3.831.
Surface par endroi ts lisse e t mate, ivoi re ou blanche, par endroits tachée d'humidtté, encroû tée de concrét ions calcaires, e nf in en certains p~in ts corrodée et même t rouée . La coqui lle est
restée en tiè re. Elle n'est cassée qu'autour du bord ouvert à 90 mi limèttes.
Même type de décor, m ois en tre deux doubles filets très espaces, de sorte que la zone décorée est étroi te, les métopes réduits,
et leur champ entièrement couvert por les lotus et rosaces dont
deux sont un peu effacés .
Provenance : Pu ig des Molins. Objet num . 45 des fouill es de
1922. Hypogée 14 .
C. Ro man, num. 58, p. 1 l , 21 . bas, à gauche.
38.
Mono, PI. X, 2ème ligne en
Ibiza . 4.551.
Surface ivoire ma te, luisante par endroits, en d 'autres d'aspect
plâtreux, et corrodée. Ouverture à 90 mms. Bord en biseau grossier. Panse cassée en nombreux morceaux recollés, plusieurs res1aurés.
Même type de décor que le précédent, mai s très effacé.
Provenance: Puig des Molins . Num . 184 des foui lles de 1924.
Hypogée 8.
C. Rom an, num . 80, p. 10,34.
39.
Ibiza. 2582. Ex collec tion Pérez Cabrera.
Surface uniformém~nt mate, ocre foncé . Le fond devait repo ·
ser sur une matière qui ,'a altéré et est recouvert d'une fine con-
64 -
[page-n-65]
EXOTISME ET LOCAUSME
.9
crétion . Nombreux morceaux recollés, q'.Jelques uns res taurés. Le
bord est cossé largemen t et rèconsti tué à 90 mms. Peinture ocre
rouge très nette. Facture sommaire mois f ine et sûre.
Même type de décor mois compol"tant cinq d ivisions de sorte
que ,'olternance est rompue en un point et que deux fl eurs de lotus se trouven t côte à c1te. Le décor est placé a ssez bas car il est
surmonté d'une très large bonde qui occupe beaucoup de place
(PI . VII 1) .
Mané . Fig . 5, 8, et PI. X, 2éme ligne du haut, au centre. As t ruc, fig . 1.
40.
Ibiza . 409,3 (20).
Fragments qui paraissen t porter le mêm e type de décor que
la coquill e 39.
41 .
Madrid. 35.939 .
Su rface piquetée comme de coups d'épingles. Bord cossé en
éclats à 80 mms. d'ouverture. Panse cassée en nombreux mor ceaux recoll és. Il manque deux éclats. Peinture ocre rouge pôle .
Même type de décor. Division en cinq mé topes tous ornés des
mêmes rosaces . Cette égalité est encore renforcée par l'i mportance donnée aux filets, plus n:lmbreux aussi bien dons le sens horizon tal que dons le sens vert ical (PI. VIII) .
42 .
Ibiza . 4.559.
Surface ivoire, d'aspect plôtreux par endroits. Panse cassée en
morceaux ma l raccordés. Il manque environ la moitié de la coquill e et tous les morceaux du bord .
Même décor que le -précédent.
Provenance: Puig des Mol ins. Num . 186 des fouilles de 1924 .
Hypogée 8.
C. Romén, num . 80, p. 10, 34.
43 .
Madrid . 35.937.
Surface claire, ma te, tres abîmée dans le haut. Nombreux morceaux recoll és. Il manque tous ceux du bord . Peinture ocre rouge
(20)
Cf . no Ie 16.
-65-
[page-n-66]
20
M. ASTRUC
assez: vive passée en larges coups de pinceaux. Fac ture très som maire.
Décor : Manque le naut. Dons le bas, deux filet s espaces. Division en quatre métopes séparés par de grosses torsades prises
en tre deux doubles filets . Les motifs des métopes sont les mêmes:
fleurs de lotus en tr'ouvertcs accostées de boutons . Les métopes
son t étroi ts, les bandes de séparation larges, ce qui donne une
fau sse impression d'alternance de motifs (PI. VI II) .
Vives, num . 523, p. 88 et PI. XXX I, 3.
44.
Ibiza. 3.830.
Surface en part ie ivoire, lisse, mate, en partie tochée d 'humi dité, couver te por endroits de concrétions calcaires et por endroits
corrodée, ma is la coquille est intacte. L'ouverture de 80 mms. es t
unie, coupée dr:)it avec des irrégu larités de ta ille .
Décor très effacé. Sont encore visibles: Une large bonde dons
le haut, une fleur de lo tus très ouverte avec boutons la té raux, e t
des traces d'une bonde de séparation d'un côté, puis traces d'une
outre fleur . Il devaÎ t y avoi r qua tre mé topes.
Provenance: Puig des Malins . Ob jet num. 44 des foui lles d(!
1922. Hypogée 14.
C. Romôn, num . 58, p. 1 l , 27 .
Décors orie ntoli sonts plus éloborés
45 .
Barce lone. s. n .
Coquille cassée en nombreu x morceaux recollés. Ouvertur(! irrégu lière très usée de 80 mm s.
Le décor de cette c':lquille est actuellemen t presque complèt(!ment effacé, mais d'après un croqui s pris en' 193 2, l' iden t if ica tion
peut ê tre faite. Il s'agit de la coqui lle exposée ô l'Exposi t icn de
Barcelone de 1929, e t dont le Musée de Barcelone possède une
photographie. Reproduction et description son t faite s d'après notre crlX]uis q:.Ji donne le développement du décor alors que la pn,Jtagraphie n'en montre qu 'un~ zone. Peinture mOÎns diluée e t p!us
foncée que sur tous les ex-emploires précédents. Travoil soigné dans
tous ses détails.
-
66 -
[page-n-67]
EXOTISME ET LOCALISME
21
Décor en métopes. Division en quatre. En haut, une sorte de
grecque, en bas, deux filets. Les bandes de séparation sant fait ~s
d'une torsade arrêtée aux deux bouts, en écheveau, comportan t
six boucles dont trois sont teintées alternativement . Elle est inscrite entre deux triples filets dont les extérieurs son t plus épais.
Le haut des métopes est garni d'une ligne de denticules. Sur troi s
de ces métopes et remplissant entièrement leur champ, une fI.~:'Jr
de lot us ouverte aux trois pétales arrondis. Les sepales qui s'écar·
tent de part e t d'outre son effilés et soulignés dans le bas. A la
base d::! la fl eur un petit renflemen t transversal d'où porten t les
deux boutons à demi ouverts. Su r le quatrième métope un oudjo
ailé fi nement dessiné remplit tout le champ. (PI. IX et IX bis).
Bosch, num . 6.301.
"::6.
Objet publié, non re trouvé.
Anuari, p. 883 . Fig . 168.
Ce croquis ne correspond à aucune coquille actuellement con ·
nue, à moins que son décor ne se soit totalement évanoui et qu' il
s'agisse alors de l'une des coquill ·::!s sons décor groupées un peu
plus loin.
.
Décor : Entr·:! deux larges bondes unies, "espace est divisé en
qua t re métopes allongés, chacun d'eux divisé en deux dans le sens
d~ la hauteur. Dons le bas de chocun, une fleur de 10lus avec
bou tons, dons le haut, une rosace à huit pétales don t quatre sont
teintés en croix (PI. X) .
47 .
Madrid. 35 .893 .
Surface clare, mate. Ouverture à 65 mms . Bord à peu près ré·
gulier là où il n'a pas disparu . Panse cassée surtout dons le haut.
Morceaux recollés.
Le décor comporte deux rongées de sept métopes superposés
rempli s de motifs a lternant sur les deux régistres, ceux du haut
comportan t a l·ternativement une fleur c:! l'jtu s à deux boutons et
un oudjo, ce:.Jx de bas, une même fleur et une rosace . Mois l'ordre
d'alternance es t rompu par une rosace sur le régistre supéri':!!Jr et
un a udjo ou régistre inférieur . Lotus et rosaces son t du s tyle des
premiers décors orientolisants excepté la rosace du haut qui a dix·
sept pé to les ou lieu de huit. Quotre d'entre eux, disposés en croix,
- 67 -
[page-n-68]
22
M. ASTRUC
son t tein tés. Tous ces mo t ifs son t trai tés d'une manière specia le.
,
La fac ture en est lâche, mais le tra it fin . Certaines par t ies sont
executees avec un inst rument à pointe fine et ensui te remplies de
pein t ure plus diluée. Les oudjas son t très ma l f igures el à peine
iden ti fiables. Les bandes de sépara t ion sont unies. Les mé topes.
de d imensions très inégal es, son t cernés OU non d'un a u plusieurs
Iroi ts supplé men tai res irrégu lie rs ma is f inemen t tracés. En out re,
trois d'entre eux sont pourvus à la base d'une rangée de dents de
scie (P I. XI).
Vives, num . 524, p. 88 et PI. XXX I, 4 .
48 .
Ibiza. 4. 737 .
Surface ma te blanchâ t re ayant un peu l'aspect du plâ tre. Ou vertu re de 70 mms. à bord uni, ta illé avec quelqu'i rrégular ité. Tout
au bord, une surface régu lière d'un demi cent imè tre envi ron est
corrodée. Panse cassée en nombreux morceaux recollés e t reconst i·
tués ou plâtre. Un poin t es t corrodé e t troué.
Décor fine men t dessiné t rès eff acé. Sous le bord, groupe de
lignes fines . En dessous, le décor est limité en hau t et e n bas par
un simple t rai t. Il est fai t de pe t its tableaux isolés placés dans
un ordre régulier. Tro is fois deux tableaux superposés a lternent
avec un tableau unique placé ou cen tre. Ces tableaux du cen t re
son t plus ha uts e t pl us é troits que les ou tres. Ils son t garnis d'une
rosace à sei ze pétales pressés, aux ex·tremités a rrondies . Qua t re
des pétales, d isposés en croix, sont tein t és. Quan t a ux tableaux
superposés, ceux du bas con t iennen t une fleur de lo tus en tr'bu ve rt ~ sons boutons la téraux et ceux du hout un cerf paissan t à
gauche (P I. XII).
Provena nce: Puig des Molins. Num . 1 des fou illes, non pu bliées, de 1928.
M afia. Fig. 6, 12 e t p. 52.
Décors exceptionnels
49.
Barcelone . s. n.
Douze frag men ts, don t aucun du bord, d'une coquille à la sur face ivoi r ine lisse . La pein tu re en a en t iérem~ nt disparu, la issan t
una faible im pression en reli ef. Traces de rouge à l' in té rieur.
-1)8 -
[page-n-69]
EXOTISME ET lOCAlISME
23
Ce décor comprenai t : Dans le haut, une bonde horizonta le de
rec tangles inclinés de biais les uns contre les outres; dons le bas,
une bande horizontale faite d'une torsade grossiére. En tre les
deux, des métopes dont on ne peut apprécier n i le nombre ni la
largeur t!t qui é taien t délimités par des bondes verticales faites
de torsades en tre deux triples f ilets. Sur un grand morceau infé rieur de métope on voi t les qua tre po ttes d'un ani ma l qu i semble
bién ê tre un cerf. Sur deux pet its morceaux différen ts, deux têtes
de faons ? D'ou tres frag ments supérieurs de métopes porten t des
lignes brisées qui, 0 elles seu les, ne peuvent ê tre inte rprétées (PI.
X III) .
50.
Ibiza. 283.
Deux fragments dt! coqu ille ivoi re mot tein tes t rès fo"t en rou ge à l'in térieur . A la surface la peinture a d isparu laissant une
trace infime d'un relief luisan t en con t raste avec le. fond resté
mat.
Les deux fragments appar t iennen t à la parti e inférieure du
déC:lr qui devait être distribué en métopes, d'après un morceau de
bonde vert icale fai te d'une torsade en t re deux triples file ts. La
bonde horizontale inférieu re, étai t fai te, de bas en hau t, d'un
groupe de lignes, d'une sui te de pet ites divisions carrées contenant des fleurs de lotus, d'un second faisceau de lignes, d'une
suite de peti ts carrés panctués d'un poin t a llongé, d'un t roisième
groupe de lignes. Au dessus, dons le bas du métope correspon dan t, on croit voir le poi tra il d'un ani ma l ou d'un sphinx accra!.Jpi. Sur l'outre fragment, des lignes incompréhensibles (PI . XIII) .
Provenance: Puig des Molins. Hypogée 55 de 1905 .
Mané . Fig . 7, et p. 52 .
5 1.
Barcelone. 8.406. Ex coll ection Mot eu.
Surface lisse, ivoire . Ouver turl! à 85 mms. Bord biseauté vers
J' in té rieur et dont la tronche interne est irrégu lière. Il en manque
plusieurs morceaux, refai ts ou plâ tre, a insi que sur la panse. Rou ge ô l'intérieur .
lei le décor est tan tôt apparent sous sa for me peintt:, tan tôt
sous la forme plastique due 0 J'al téra t ion de la coqui lle, le fond
étan t en léger retrait et d'un blanc crayeux .
T rès haut commence le décor qui ne semble pas avoir eu de
-
69-
[page-n-70]
M. ASTRUC
bandes horizontales ouvragées. Il est d ivisé en quat re hauts métopes de largeurs inégales, décorés des mêmes motifs: deux trian gles dont les bases son t tangeantes aux lignes supérieure et inférieure et don t les sommets s 'opposent sons se tou cher. Ces samm ats port ent deux appendices coudés dons le prolongement des
cô tés des triongles, et devaient tous êt re pourvus, entre ces appen une courte haste effilée, comme on le voit sur l' un d'eux.
dices, d'l 'intérieur des triangles était treill issé obliquemen t. Les qua tre
métopes étaient séparés par quatre larges bondes remplies d'u n
treilli s très irrégulier, tantôt droit, tan tÔt oblique (PL XIV) .
Décors effacés
52.
Ibiza . 4.55 3.
Surface ivoire cla ir, ma te, corrodée par endroits. Nombreux
morceaux recollés, quelques uns refai ts ou plâtre. Ouverture de
84 mms. Biseau vers l'intérieur. On ne di9tingue que des toches
rouges, trop vogues pour être lues.
Provenance: 'Pu ig des Molins. Num. 183 des fou ill es de 1924 .
C. Ramon, num. 80, p. 10.
)"3 .
Ibiza . 4.788.
Fragmen t d 'envi ron une demi -ccquill e sur laquelle on ne distingue rien .
Provenance: Pu ig des Molins. Num . 7 des foui lles, non pu bliées, de 1929.
54 .
Barcelone. 8 .404 .
Surface lisse, pa r endroi ts poreuse . Ouverture de 75 mms.
Bord déch ique té. l e fond de la coquille est percé du trou d'évidemen t q ui foit d'elle un ry thon. Tc ut ce qu 'on distingue, sur cette
coqu ille, c'est un file t rouge horizon tal placé assez bas, à 40
mms. du trou in férieur, e t :..10 second un peu ou dessus.
-
70 -
[page-n-71]
EXOTISME ET l OCALISME
55 .
25
Madrid. 35.938.
Su rface jaune ivoire. Coquille cassée ou bord d'un côté. Il
manque aussi de ce côté un grand morceau de la panse.
Vives, num. 5?-?, p. 88.
COQUILLES EN FORME DE COUPES
56.
Ibiza . 2 .629 . Ex
coll~c t ion
Pérez Ca brera.
Surface claire, mate, légèremen t corrodée a u bord, en u n en droi t cossé en nombreux morceaux recoll és. La coqui ll e a été coupée à peu près por la moitié et conserve dans le fond le t rou d'évi ·
demen t qui fai t d'elle une coupe-ry thon. Le l10rd es t coupé t rès
droit mois maladroi temen t. Rouge à l'intérieu r.
Décor can tonné au tour du bord e t du t rou inférieur. Dans :e
hau t, à 8 mms. d:J bord, I!'ntre deux file ts rouges un is, une étroite
ba1de divisée en quatre sections que déli mitent de pet its carrés
dons chacun desquels s'inscrit une fleur de lotus très sommairement indiquée, pourvue d'une double tige sons boutons. Le long
des quo t r~ sect ions, en ordre alte rné, torsade aux brins al terna t ive:-ne:-.t blancs et rouges et suite de losanges se touchan t par leurs
pointes latérales, -tein tés avec un poin t blanc en réserve. Directemen t O IJ dessous du filet inférieur qui li mite cette bonde, sui te
con tinue de losanges allongés très irrégul iers, avec a lterna t ive de
deux blancs et un tein té et se touchant par leurs pointes latéra Ij!'s . D'ou t re port, à environ 10 mms. du trou inférieur, file t ci rculaire en touré d'une auréole de losanges semblables à ceux du
haut (PI. XV).
Provenance : Puig des Moli ns.
Morio . PI. XI, en haut, à gauche
57.
Ibiza. 2 .628. Ex collec t ion Pé rez Cabrera.
Coupe -ry thon du même type, cassée en nombreux morceaux
dont il manque un certain nombre. Bord en biseau assez bien taillé. Rouge à l'intérieur. Même décor que sur l'exemplaire 56 mois
t rès eff acé.
Provenance : Puig des Molins.
-
71 -
[page-n-72]
26
58.
M. ASTRUC
Ibiza. 1.637.
Surface jaune, salie, lisse et legèrement corrodee por endroits.
Coupe-rython cassee en nombreux morceaux recolles et quelques
uns restaures. Manque toute une partie du bord qui est drpit, maladroitement ta illé en biseau vers l'interieur. 'Rouge intérieure ment.
Même genre de décoration dont on ne voit plus guère que des
lignes brunes grêles et tremblees. La division en section de la zone supéri eure semble être déterminée par de si m ples doubles traits.
Provenance: Puig des Molins. 1911 .
Mafio . PI. XI, en haut, à droi te .
59.
Ibiz:a . 409,4 (2 11 .
Même type
60.
q:.J~58 .
Ibiza. 2.6 15 .
Même type de coupe-rython mois dont il ne resle qu'une moi tié environ . Surface jaune, mate, tachée, avec un début de corrosion. Bord coupé très droit mais par petits coups dont on voit la
trace. Traces de rouge interieurement.
Le décor de la zone supérieure est de même nature que les
précédents mais sembl e con tinu . On y voit une torsade faile de
Irais brins, deux blancs et un te inté. Même proportion dons 1'01lernonce de la teinte des losanges du haut et du bas : deux blancs,
un t einté (PI. XV).
Provenance: Puig des Molins.
Mono . Fig . 8 et PI. XI, en haut, ou centre .
5 1.
Madrid. 35.936.
Même coupe-rython. Surface très obimée cossae en nombreux
morceaux. Bord coupé droit dont il manque une gronde partie.
Rouge à l'intérieur, en bordure et coulant plus bas.
Décor très effocé fo it de fines lignes rouge vif et brunes. Au tour du bord, t rois troits équidis-tonts à " in té rieur desquels une
sui te de zi9-z09S. Autour du trou inférieur, même décor que sur
les exemplaires précédents (PI. XVI) .
Vives. Num . 528, p. 88.
(211
Cf. noIe 16.
-
'12 -
[page-n-73]
EXOTISME ET lOCALISME
62.
21
Objet publié, non retrouvé .
Vives, num . 529, p . 88 et PI . XXX I, 5.
Coupe du même type, cassée très largement ou bord d'un côté. On ne voi t pas si el le est percée ou fond .
63 .
Objet publié, non retrouvé .
•
Român y Calvet. PI. XVI, 1.
Coupe au bord biseauté. Rouge â l' intérieur. On ne di stingue
pos de décoration . On ne voit pas si e lle est percée ou fond .
Provenance: Puig des Molins.
64
Ob jl! t publié, non retrouyé.
Vives. Num . 530, p. 88 et PI. XXXI, 6 .
Moitié de coupe -rython dont le décor paraît ê tre effacé.
COQUILLES EN FORME DE MASQUES
65 .
Ibiza. 263 .
Quar t de la partie non percée d 'une coqui lle. Surface jaunie,
tachée e t légèremen t corrodée por endroits, cossée et recoll ée. Il
monQue un morceau au centre. Bord bien coupé tou t au tour en
biseau assez régulier. On ne distingue pas outre chose Qu'une tra ce très nl! tte de ton différent, de 13 mms. de lorge, tou t autour
de cette su rface .
Provenan ce: Puig des Molins. Fouilles 1904.
Mono. P. 47 .
66.
Obj et, publié, non retrouyé.
Vives. Num . 53 1. P. 88 et PI. XXX I, 7 .
Viyes le décrit oinsi "disque d'oeuf d'autruche sur lequel est
gravé un visage de face " . On ne dis tingue pas ce visage sur la
photographie de la planche XXXI où ce fragm ent de coquille, qui
n'a pas la forme d'un d isque, mois celle d 'un quart de coquille envir.on, es t représenté renversé, mois on voit un cerne sur une portie du pourtour.
-
13-
[page-n-74]
"
67 .
•
M. ASTRUC
Objet publié, non retrouvé.
Romôn y Calvet . PI. XV I, 2 .
Fragmen t triangula ire qui ne permet pas de juger de Jo taille
ni de la forme de l'ob jet dont il es t iré. On y voit les troits d'un
visage: deux grands yeux surmon tés d'épais sourcils jOi nts e t ot·
tenan t à la ligne du nez, et une gronde bouche sourian t e. Au
dessus, une ligne de festons irrégu liers qui représen te la chevelu re, pu is deux bondes hcrizontoles superposées, celle du bas foite
d'une suite de carrés cen t rés d'un poin t allongé entre deux tr iples
filets, cell e du hout, une to rsode (PI. XV I).
Gsell, p. 103, n. 1.
-
'1'1 -
[page-n-75]
_
... _ J ....... _
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PI. 1. Coquilles l , 2, 3 et 4
[page-n-76]
M. ASTRUC
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PI. II. Coquilles 9, 10 et 12
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Pl. li t
Coquill~s
13, 14, 15 el 16
[page-n-78]
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PI. IV. Coquille, 17, 20, 21 el 22
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[page-n-79]
EXOT ISME ET LOCALISME
Pl. V. Coquilles 23 et 24
-
19 -
33
[page-n-80]
M . ASTRUC
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Pl. VI. Coquilles 25 ct 28
-
80 -
[page-n-81]
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PI . VII. Coquilles 30, 31 , 32 et 33
[page-n-82]
PL VIII. Coquilles 35, 39, 41 el 43
[page-n-83]
EXOTISME ET LOCALISME
Pl. IX. Coquille 45
_
8~
_
[page-n-84]
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M. ASTRUC.
PL X. Coq uille 46
-
84 -
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EXOTISME ET LOCALtSME
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PI. XI. Coquille 47
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[page-n-86]
40
M. ASTRUC
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Pl. XII . Coquille 48
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EXOTISME ET LOCALISME
1'1. XIII . Coq uill« '9
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M. ASTRUC
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PI. X IV. Coqu ille 51
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EXOTISME ET lOC ALISME
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PI. XV. Coquilles 56 el 60
•
-89-
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M. ASTRUC
•
PI. XV l . CoquiUu 61 el 67
_ 90 -
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EXOTISME ET LOCAUSME
"'
Sur les soixan te-sep t pieces qui composent ce t inven ta ire on
compte cinquante-cinq coqui lles vases (num . 1 à 55; l'une est un
rython, r.lum, 54). n~uf ccquilles-coupes (nums. 56 à 64) e t trois
c:;quilles-masques (nums. 65 à 67).
Les trois-quarts des coquilles-vases ont leur orif ice cosse par
ecla ts à ~nviran huit cen timètres de diamètre d'ouver ture. Ces
orifi ce:; devaient donc être plus étroits. Cer tains d' o:m tre eux por ·
m
t: t, à quelque distance, une trace colorée ou plastique qui fait
supposer l'existence d'un bord rappor t.? fait d'une autre matière,
cu celle d'un couv~rcle (nu ms. 3, 4 ~ t 10) . Rien, cependant, dons
les collections, ne paraî t avoir tenu lieu de l'un ou de l'autre.
Ceux des bords q:.Ji subsistent complètement ou en partie, soit
sur les coquilles-vases, soit sur les coq:Ji1Ies-caupes où ils sont gé ·
néralem en t en m:'!illeur ét'a t, sont dr:lits, biseau t.?s (nums. 4, 33, 38,
5 1, 52, 6 3 et 65) ou non (nums. 8, 44, 46, 48, 56, 60 et 6 J) mais
dons aucun des cas ne san t finement travaillés. On y voit la trcce
d'un instrument peniblemen t manié et jamais cette trace n'est ef facé par un polissage .
La pein tu re qui orne ces coquill~s est un oc re rouge assez delOyé . L~s cos de traces plostiqu·:;os, fréquen ts a illeurs qu'à Ibiza
(221 son t très rares (nums . 49, 50 e t en par t ie S I) . Les décors des
coqu illes-coupes procèden t d'une techniqu e différen t e, fru s tre elle
aussi, mois dont le trait est grêle e t précis comme si on avait
employé, au lieu d'un pinceau ou de son équivalent, la pointe fine
et sèche d'un roseau .
Dons dix-sep t cos on relève des tmces d'un badigeon rouge à
1'in téri'2 ur du vase (nums. 2, 3, 10, 14, 16,20, 24,32,49,50,51,
(22)
MIRIAM
ASTRUC:
"La
Necrôpol;§ ... " ,
menT ... " , pog . 10.
_ SI -
pOg§.
12-1 -127.
" Supplj-
[page-n-92]
46
M. ASTRUC
56,57,58,60,6 1 et 63) (23) . Ces cos son t répartis sur les diverses séries des cequi lles, mais se trouvent plus constemmen t sur les
coupes.
Sur J'ensemble d~s coqui lles-vases on compte 'Irente -trois déco:s pnytomorphes, dont vingt-hu it cont inus autaur de la panse
(numéros 1 à 28) et cinq d ivisés en métopes (nums . 29 à 33 );
quinze décors orientolisonts, ·tous à métopes, don t onze s imples e t
peu différenciJs (nums. 34 à 44) e t quatre pl us élaborés (numéros
45 6 48); trois décors exceptionnels (nums. 49 à 5 1) e t qua tre
cequ illes à décors effacés.
Plusieurs cOQu i li es-vas~s on t été décorées à deux re prises (nu mér::>$
19, 20 el 23 ).
Que lques soient ces décors, il s son t simples. Très peu d entre
eux, par un jeu d'olternances plus raffiné, échappent à un e com pos ition rudimentaire. Ils sont en gé néral mono tones, leurs mot ifs
maje urs tou jou rs les mêmes, leurs motifs mineurs de simples fil e ts
plus ou moins larg~s et raremen t nombreux. Dans deux cas une
rangée de point en dessous d'un fil e t supérieur vi ent rompre ce tte
monotonie (num . 9, PI. Il, et num . 25, PI. VI), une ou tre fois
c'es t un ra ng de denticu l~s dirigés vers le haut placé au dessus de
ce même filet (num . 30, PI. VI I).
L'élément le plus cons ta nt des décors phytomorphes est la pal mette . Sur la plupart des décors il y en 0 deux, sur deux s~ ule
men t, qua tre (num. 10, PI. Il et num . Il) .
Cette palmette est grecque : sur un coeur semi -circula ire s'épanoui ssent onze, t reize au quinze polmes aux extrém i·tés graduel lement enfl ées et arrondies. De port et d'a:J tre de ce lle du centre
qui s'élève de face, drQite et haute, les palmes latérales jai lli ssen t
obliqu ement en s' inclinant, de prof il, sur les bards. Leur t aill~
décrait à mesure qu 'eHes s'éloignen t de la palme centrale e t l'ensem ble s'inscr it dans une ogive harmonieuse .
Une seule fois cette forme diffère, tout en res tarl't classique.
C'e;;\' qu'elle représente la palmette à un momen t antérieur de son
ipanouissemen t : les pal mes la téral es son t incurvées vers le cen tre
(num . 9, PI. Il) .
Un" autre fois intervien t une véri table déformation du ma t if:
la pol me tte n'a que cinq palmes qui s'élèvent, également droites,
(23) Nous renvoyons à 1'105 etudes prec,;ctenT es pour les remorques w r la presence de ce rouge.
MIR :AM ASTRUC : "Supplemen T ", pag. 22. " Trad iTions ... "
...
_
92 -
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EXOTISME ET LOCALISME
47
d'une cou rte ligne h orizontale portée par un petit pied droit. Elle
es t en outre entourée d'un arceau en ogive d'où jaillissent, extérieurement à la base, deux courtes palmes (num . 23, PI. VI. Interpréta tion fantai siste d'un modèle mol compris et qui d'ailleurs do te
peu tê tre seulement de l'époque du restaurat eur (24) .
Enfin, sur deux cequilles le décor comporte des palmettes, .non
plus isolé~s, mois issues d' un2 bronche s inue:.Jse dons l'inté rieur
des méandres de laquelle e ll es sont portées par des tiges advent ices, alternativement droites e t renversées selon le sens des méandres. Là elJê'!S naissent de 10 double vo lute classique qui représente
les sépal es re je tés de côté e t d'ou tre par l'épanouissement de la
fleur (num . 25, PI. VI e t num . 26).
Tel es t l'aspect des palme ttes figurés sur les décors phytomar phes. Elles n'apparaissen t, sur les outres cO'tégories de décors, n i
s'jus cette forme, ni sous une ou tre.
A ces pal me tt es son t associés, et même dons certains cas SI!:
substituent, des motifs floraux divers dons diverses propartions et
disposi t ions de symétrie ou d'assymétr ie, en projection contin:.Je
ou en fe rmés dans des métopes.
L'un des motifs, qui se répè te (numeras 1 à 8; PI. 1) , form e
un groupe qu i al t erne ayec des palme ttes; il est fail de trois
fleurs en bou tons portées par quatre tiges feuillue s dont deux s'u nissen t p'jur porter le bouton cen tral. La plupa r t du te mps, les
t iges se sont effacés et ces bou tons son t méconna issables peur
qui ne les a pas vus dons leur position normale. Le bouton centrol
de ce greupe es t, sur maints décors, plus volumineux e t se m:Je
en s'apla t issant en une grosse fleu r informe (nums. 2, 3 e t 4;
PI. 1) . Parfois ce tte f leu r est seule visible en alte rnance a vec des
palmettes (num. 9, PI. Il ) ou bien c'est un DOuton (num . 10, PI.
Il ; e t num. I I). Ai nsi rédu ites à leur plus simple expressién on ne
s'étonne pas que " on oi t pu les décrire com'me de "simples taches
rouges" (25) .
Mois voilà qu'apparaissent c 'au tres végétaux (nums. 13, 14,
15 et 16, PI. III ; 17,20,2'1 e t 22, PI . IV; 31, 32 e t 33, PI. V I I)
por tés par de courtes tiges issues de la ligne horiZOntale inférieur ~ et incl inées de gauche à droite. Mêlées à ces varié tés on voit
a:Jssi que lques rosoces a ux pétales droi ts ou bouletés, éparses dons
le champ des décors.
(]:4)
Sur le rôle obusi! du res la urateur , v. lnf ro, pog. 9 4 .
[25 1 VIVES: "Lo Necr6pol is .. . " , pog. 88, n .... m . 525.
-
93 -
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<.
M . ASTRUC
Avan t de les mieux examiner il convient d'cttirer l'atten tion
sur le fait que, à l'exception de la cOCJuille 17 qui est du Musée
de Barcelone, les coquilles dont il s'agit appartiennent ou Musée
d'Ibiza . Or nombre d'entre elles, cemme l'a fai t remarquer don
Jose Morio Mafio (26) sont t rès suspectes. Presque toutes t rouvees
en morceaux, elles ont dû passer par les moins du restaurateu r
Qui, loin de se contenter choque fois d'en recoller les morceaux,
a cru bon de compléter son travail par des raccords. De là à sculign{!r, sons toujours en comprendre la véritable forme, les motifs
effacés, il n'y aV:Jit qu'un coup de pinceau. La peinture étant
souven t très d iluée e t le dessin d'une facture lâche, le s tyle maladroi t du restaurateur se confond tout naturellement avec ce lui de
J'or·ti son punique.
Nous avons mis longtemps à nous rendre compte de ce double
travail (27), ~t, un~ fois reconnu, à en préciser la part. Devant
la difficulté de la fixer avec exac titude nous avons pris la parti de
représenter ces décors dons leur état actuel puisqu'aussi bien c'es t
oi nsi qu~ plusic:'Hs d'entre eux son t connus (28) .
L ~s plantes qui figurent sur les coquilles 13, 16, 21, 22, une
partie de celles figurées sur la coquill e 32 et les signes disparates
de la coqui ll e 24, sont l'oeuvre du restaurateur. Il ne les a sans
dcule p:ts t r:tcé;; ex nihilo, mais, à partir de certaines lignes ou
taches, s'est laissé porter par sa fantaisie . Le cos de la coquille
24 est particulièrement caractéristique. On y reconnaît, à gau che, saus le signe actuel, ta silhouette du motif de la coquille 15;
cu mi1i ~'.I , à l' intérieu r du trait circu lai re agrémenté de cornes,
une rosace bouletée; à droite, sous le " triangle symbolique", les
cornes d'un moti f que l'on retrouve à plusieurs exemplaires sur ce
groupe de décors (14, 15,20,21,3 1,32,33). On voit encore ce
même motif transparaître sous plusieurs des lourdes fleurs de la
co quill ~ 2J.
1261
JOSE MARtA MANA: "Mu5eo ... ", pog. 51.
127) MIRtAM ASTRUC: "Sobre un elemen ta poco conoc.do de los oiuores
fl'nerorios pUn.cos", Cuadernos de H i~ t'W"io Primi tivo, vol. V, num. l, Madrid ,
1950. POCS. 61 et 61.
Dons ce t ortide publio! en 1950, olors que nous é tions reuie des onn~es sons
revoi r les COQUilles d ' Ibizo, nous ovons foil étot de la décorotion "acluelle" de
certoines coquilles $Ons supçonner 1", coroc lire moderne de quelques Un!!S d e leurs
par lies.
1281 JOSE MARIA MANA: "Museo ... ", e l moi_méme d:lns l'oftjcle ci t ~
dons 1 note 27 , OYOnS reprodui t plusieurs décors "retouchés".
0
_
94 _
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EXOTISME ET LOCALISME
49
Presque toutes les fl eurs qui poroÎssent authentiques se ra mènen t à ce même type de motif qui n'est outre qu'un frui t à
plusieurs étapes de son dé . . eloppement .
Peu t-on reconnaître quelqu'espèce dans ces dessins m i-réo llst-!s. mi -schématiques? Il s~mb l e que o~i. Ce fruit Pourrai t être
une châtaigne d·eau. la f leur menue de 10 coqui lle 17, un arum.
les rosaces bouletées. des fruits de lierre (29).
Là s'arr~te ce rust ique répertoire .... égéta l. à la fois naturaliste et stylisé. où la plan te. tout en subissan t une déformation
abs trai te. n'en a pas po:.Jr cela é té transformée en un moti f frap pan t et stable.
Quelques uns de ces mot ifs phytomorphes. tout en gardant les
mêmes caract éristiques, s·inscri .... ent dans le cadre de métopes de
largeur inéga l don t le nombre n'est pas fixe e t q'.Ji sont délimi tés
par des bondes ....ert icoles garnies de grossières torsades (nums. 30
à 33, PI. V II ).
Mais la véritable desti nation de ces métopes est celle de la
catégorie des décors arien talisants. Les motifs qui y son t inscri ts
ne sont qU3' de deux sortes : fleu rs de lotus entr'ouvertes occostées
de deux bou tons. et rosaces à huit pétales a rrondis. ou pourtour
en feston. Fleurs de lotus et boutons sont ce rnés d'un trai t III le
pétale central et la base du calice en sont teintés. Quant aux rosaces. ell es s?n t cernées et deux de leurs pétales opposés sont
teintés.
Les métopes délimi tés son t ou nombre de quatre où alternent
les deux sortl!S de motifs. Lorsqu' il y a cinq métopes. le jeu des
alternances est fou ssé (num. 39. PI. VIII ; et num. 40) pour corriger cette déficience dons certai ns eas, on a usé de la répéti'ion
du même motif, soi t lotus. soit rosace (num. 4 1. 42 et 43, PI. V III
pour 4 1 et 43) .
Quatre de ces décors ori ento lisan ts son t plus élaborés.
Le premier (num . 45. PI. V I) se rapproche des décors precedents par la division en quatre métopes et la présence de la fieur
c e lotus a.::castée de bou tons. Mais opparait un élémen t nouveau.
'·oudja . En outre. quelques détails apporten t une note de roffi n~ment: I.3'S torsades ~n écheveaux, fermées aux deux bou ts, les
den ticules ornan t le haut des métopes, la grecque de la I::mde sup~
rieure. A ces détails correspond une facture fine e t soignée.
(29) Le Professeur Fon t y Quer, de l'Unive(s,hî de Barcelone, qui a rout (:l orticu lièremen t étudié la flor e d·lbi:r.o, a bier:: voulu renTer d'Idenrifier pour nOU5 ces
QuelQues mOTifs floraux.
- 1!5 -
[page-n-96]
50
M. ASTRUC
L~ second (num. -16, PI. Xl est encore orné de lotus et de
rosaces -ici n'apparoÎt pas "oudja- mois se complique du foit
qu'il compor te deux régistres superposés de métopes au lieu d'un.
Autant que nos puissions en juger par le dessin portiel à travers
lequel nous te connaissons, chaque régistre était divisé en quatre
métopes e t les deux sort es de matifs qui les ornaien t alternaien t
en lorg'?ur comme en hau teur.
Le trois ième décor (num. 47, PI. XI) est d'une exécution relôché~ mois fait preuve d'un certain esprit d'inven tion . Il est, lui
a ussi, .d ivisé en deux régist res et chacun d'eux en sept métopes
où o 1t ~rnen t avec quelqu'i rrégularité lot us, oud jos et rosaces. L'une
d'!'=lIes diffère par son plus grand ncmbre de péta les - 16 au lieu
de 8- des au t res rosaces du même décor e t de ce lles qu i f iguren t
sur les au t res décors or iental isants. Les den ts de scie qu i ornen t
le bas des métopes aux aud jas sont a ussi un détail nouveau.
Enfin le dernier de ces décors (num. 48, PI. XII) d'un tracé
grêle e t net, est d':.me composi ti ::m plus savan te . Ici la nouveauté
vien t de la division irréguliére e t alte rnée e t de la présence du
m;) :it maj eur, le cerf, d'un beau style natura liste.
Nous avons rongé à la suite trois décors exceptionnels.
De l'un (num. 50, PI. X III ) nous avons deux petits fragm en ts
qu i montre nt un décor en métopes séparés par des torsodes et orné dans le bas d' une bonde horizontale exceptionnellement ouvragée. Dans le bas de l'un des métopes on croit voir le poitrail et
les pattes d'un sphinx accroupi .
L'outre (num . 49, PI. XI Il) est fait d'un plus grand nombre de
fragments mais qui ne se raccorden t pas. On y reconnait un décor
divi sé en métopes séparés par des torsades, lim ité horizon talemen t
dons le bas par une torsade et dons le haut par une bonde de ma ·
tifs différen ts. On ne peut juger du nombre des métopes n i ma lheureusement du décor dont on ne voit que des bribes. Assez ce pendant pour y distinguer le bos du corps d'un grand a n imal qui
parait bien être un cerf et deux têtes de jeunes Q~imoux qui pa raÎssent ê tre des faons.
Su r les restes de ces deux coquilles la peinture a disparu moi s
non sons ovoir laissé sa trace sous une forme plostiq'.Je.
Enfin le troisième décor (num. 51, PI. X IV) est d' une inspiration aussi bien différente de la masse des décors phytomorphes e t
orientali sonts que d'25 de!..lx décors hétérogènes précédents. [1 est
unique à Ibiza . Sl!r celt~ c:::::pille on voit à la fois des part ies
-
9ti -
[page-n-97]
EXOTISME ET LQCAUSME
51
peintes et des parties où la peinture, disparue, a laissé une trace
plastique.
Il est curieux de constater que cette altération n'a affecté,
sur plus d'une soixantaine de coqui lles, que des décors qui se dis·
tinguaient de la masse des autr~s.
Trois coquilles, parmi les coquilles - vases, partent la marque
de deux décors (nums. 19, 20 et 23) . Pour la première, ij parait
s'agir d'un même décor phytomorphe tracé deux fois avec une dif férence de niveau . Sous le décor phytomorphe de la deuxième et
sur cer'ioines parties vides, on voit les traces évanescentes mais
indiscutables d'un décor orien talisan t à métopes. Su r la surface
non pei n te de la dernière coqui ll e, on voit les traces rouge pôl e
d'un autre dessi n, celu i- là impossible à iden t ifier.
Les neuf cOquilles-coupes por tent un décor qui varie quelque
peu de l'une à l'autre, mois qui, sur toutes, se distingue absolu ment, aussi bien comme style que comme -technique, des dècors
observés jusque là.
Les coquilles-masques, peu n::mbreuses (30), constituent une
catégorie à part de toute le reste de ,'ensemble.
Quelle place cette collect ion de coquilles d'oeufs d'autruche
occupe-t-elle dans 10 masse des mobiliers funéraires ou cultuels
de l'ile?
On sait que, mêlés aux figurines cultuelles d'Ilia Plana .
avaient été trouvés des fragments assez nombreux pour avoir aNiré l'attention, alors non prévenue, des inventeurs du gisement
(31). On ignore ce qu'ils sont devenus, mois comme peu des objets
qui ont été t rouvés outrefois se son t égarés, nous conservons "espoir que ces fragmen ts apparaîtron t quelque jour dons une collection particulière (32). La connaissance de ces pièces serai t d'ou
tan t pl us précieuse que le site d' il ia Plana parai t appart en ir à un
sanctuai re et ê t re vraisemblablement an térieu r à celu i du Puig des
Molins, mois puisque tou tes celles que nous · possédons proviennen t,
en principe, de ce dernier site (33 ), ce qui les classe comme ab(301 T,ois auxquelles il fOUT peut-eT,e ajOUTer ce Que Vivl!S a 'Pris pour un
fragment de coquilie-COI.Ipe, nûm. 64. Il foudroiT pouvoir examiner le fragmenT
pour en j~er. Cela se verrait ou contour. Voir MIRIAM ASTRUC : "Tradi tions . .. "
(31 1 V. noTe 13.
(321 NOlIS $Ommes sur 1 piste d'une collec tion oû nous pensons qu'ils pou'0.
roient se Trouver, mois nous ne sommes pas encore po,~nue \li obteni, d e son
proplètoire qu'il nous la motltre.
/33) V. note 12.
-
97-
[page-n-98]
"
M. ASTRUC
je ts de prix non rép.:::mdus sur des si tes ruraux, nous chercherons
préciser, pour ce sit~, la notion restée vogue de provenance.
a
Nous ne sovons malheureusemen t pas dons quels sec teurs porti cu liérs on t opéré les princi paux fouilleurs qui se son t portagé la
reche rche des antiqui tés dons les premiers te m ps de la découve rte
du Puig des Molins. Du moins pouvons- nous foi re une constotat ian : sachan t que la collection d'Ibiza est, pou r J'ancien fond, le
produ it des recherches de don J uan Rom6n y Calvet e t de don Arl ura Pérez Cabrera, qu e celle de Barcelone provien t e n ma jeure
par t ie des fou ill es de don Joaquin Costo e t celle de Madrid, dans
la mê me proportion, des fou ill es de don Antonio Vives, sans savoir
où chacun d'eux a opéré, on t peu t présumer qu e cela a été sur
différentes parties du si t e. Or la collec tion d' Ibiza es t la plus ri che en décors phytamorphes. Ell e con tient a ussi un décor rare,
cinq coupes su r neuf e t un masque su r t rois. A cela il fout a jou t ~r les ob jefs publiés e t nen retro!..lvés qui proviennent des mêmes
fouilles de don Juan Ramén y Colve t. Ce sont: un décor orientoli sont, trois coupes et deux masquo?s. La collec t ion de Madrid contien t presqu'un iquemen t des décors orien t al isonts, un décor phytom o rph~, une coupe. Celle de Barcelone, des décors phytomorphes,
un décor orie:1 talisan t e t deux décors rares. Quan t aux nouvelles
fouilles, moins nombreuses que les anciennes, elles n 'on t pas livré a utant de coquilles. Les types orien tol isan ts, phytomorphes,
rores, y sont représentés, mo is ni les coupes, ni les masqu es.
Ces différents décors devaient donc ê tre plus ou moins répar lis par régi:ms e t se ·trbuvaient rarement mélangés dans les mêmes
tombes. Il s l'ont été, sans nul doute (34) , mois nous ne savons pas
à q uel momen t puisque les hypogées du Puig des Molins con tenaien t de nom breuses sépultures.
Le seul ren seigne ment vraiment précis que nous possédions sur
la découver te des coquilles vient d'une fouill e de don Carlos Romén . Dans un hypogée inviolé il a trouvé deux coquill es, chacune
dons un sarcophage. Toutes deux portaien t des décors orienta li-
(34) Par exemple dons l'hypOgêe 8 de 1924 . CARLOS ROMAN : " Excovociones en Ibi"lo", Mp'm()lio nUm. 8 de la Junto Superior de Excovoc:iones y AnTlgiiedodes, Modrkl, 1926, POil. 10.
De TrtS nombreux fragmen ts trouvés dons ce t hypogée on t donné, après resTauration, les numéros 33, 38, 42 . V. aussi, des anciennes fouill es, les numérot
5. 27, 40, 59.
-
98 -
[page-n-99]
EXOTISME ET LOCAlISMc
53
sonts (nums. 31 ~ t 44) (35) . Comme la majorité des tombes du
Puig des Molins, cet hypogée dotait plus ou moins du lYème siè cle (36 ).
Enfin nous devons rappeler ici le cos des coquilles portant
deux décors superposés, pour l'une d'entre elles ou moins, de types différents (num . 20), preuve, sons doute, d'un réemploi . Or le
premier décor é tai t de carac tère orien tal isan t, le second, de type
phytomorphe. Bien que le passage d'un type de déco r â l'outre
puisse n'ê tre pas dû uniquement à une question de temps, mois
prove nir d'un dualisme art isana l ou même technique, il es t tout de
mê me probable qu e les décors orien ta lisan ts son t quelque pe u an té rieurs aux décors phy tomorphes. L'en semble se placerait aux
IYème- l llème siêcles.
A qUo:)i peu t -on comparer, sur le si te même, les décors des co quilles d' Ibi za?
Les décors phytomo r ph~s qui son t, en dépit de leur indigence,
ce qu'il y a de plus frappant dons le répertoire des coquilles, son t
a bsolumen t sons analogues. Lo même palme tte qui entre dons
leur composition n 'est pas celle que l'on voit sur les e mpreintes e t
reliefs qui en comportent une ce rtaine variété (31) . Là elle est
ou plus ancienne - c'est la palmette orienta le- ou plus récente
et c'es t une dégéne rescence de la palmette grecqu e. Ici es t exclu s ivement représ ~ ntée 1 pa lmette grecque classique. Il n'est pas im0
p::>ss ible qu' elle oi t é té inspirée par le modèle rédui t qui orne,
dons la même posi tion, la panse minuscule des nombreux pe t its
lécythes campaniens importés à Ibiza.
Le lot us e t les rosaces des décors orientalisonts se retrouvent
bien dons le répertoire des empreintes e t reHefs (38), mois, comme pour la palmette, pas exactement sous la même forme (39) .
Les nombreuses amulettes qui représentent des oud jas e t dont
quelques unes son t grondes et belles (f igure 1) on t pu inspi rer
(35) T rouvées da ns l'h~e 14 de 1922. CARLOS ROMAN : "Excavac iones
en Ibi:to" , Memoria num. 58 de la Junto Superior de Excavaclones '1 AntioUedade$, Modrld, 1923, pag I l .
(36 ) A. GARCIA Y BELLI DO; "Colo ni:tacibn pun ica" , opud RAMON MENEN _
DEZ PIDAL : "H is toria de Espono. Tomo 1: Estpoi'io Pratooist6rica", vol. Il , Madrid,
1952, poo. 429 . 430.
(31) MIRIAM ASTRUC: " Empre inte$ ... " , numéros 10 0 25.
(38) MIRIAM ASTRUC: Ibidem, numéros 21 à 30 pour les lo tus , 1 à 9 , 20,
25, 26 et 21 pour les rosaces.
139) A no ter q ue l'on retrauve un e lois, la 5eUle, ce tte forme de rosace sur
le décor incisé du \'!tement d'une fig ur ine de te rre cu ite , num. 8.52 1 de Barcelone. A. GAR CIA y BELUDO, supro lig. 336.
-
99 -
[page-n-100]
54
M. A$TRUC
ceux qui figurent sur plusieurs coquilles, mais en dehors de ce domaine ce motif ne se retrouve qu'une fois, sur une empr~in1e tardive (40) .
Figure 1. O udju d'I biza
Le motif q ui est en meilleure place sur deux des décors rares
que nous avons décrit, le plus beau aussi et le plus important, est
le cerf. Il devoit figurer trois fois sur 10 coquille 48 (41 ) et para it
bien aussi figurer sur la coquille 49. Or on retrouve une fois le
cerf dans les mobiliers funéraires d' Ibiza sous la forme d' un vase
plastique de fabrication loca le et grosière seul, il es t vroi, de son
espèce sur une série d'une vingtaine de voses en forme d'animaux
(42) . Il provient du même site et peut-être de la même région de
ce site (43) . On le voit encore, mi nuscule, en t re les moins d'une
•
(40)
MIRIAM. ASTRU C: " Empreintes ... ", numéro 6 0.
(4 11 On ne le voit que deux fo is, mois 10 presence du troi$ibT!e, efface, ne
loi t pas d e doule.
(42) MI RI AM ASTR UC: " Veses plost iques d ' Ibiza", 6 paro it re in Ampur ios,
vol. XX, Barcelone, 1958 , numé ros l, 3 3. Ce vase appartien t ou Musee d ' Ibiza
e l por le le nurnero 4.181 .
(4 3) la coqu ill e 48 vi ent des fouilles non publiées de 19 28. le vase en forme
de ceri , de ce lles d e 19 29. Nous croyons savoir que ces d eux compagnes o nt prospec té deu.IC par ties yoi$i nes du si te.
100 -
[page-n-101]
EXOTlSMÈ ET LQCAUSME
55
tigurÎne d'offrante de terre cuite, également locale et grossière
(44) .
Quant ou décor 5 1, il est, de toute évidence, parfaitemen t
ètranger ou milieu ibicéen.
Si donc cer tains éléments de ces décors se retrouvent, épars,
sur de rores outres ob jets des mobiliers funéraires d' Ibiza, leur
nombre, leur réunion systématique, leur distribution en métopes,
sont bien caractéristiques et o riginaux sur le site.
Cette orig inali t é n'est pas pour nous surprendre . Nous av.ons
constaté ailleu rs que la décoration des coquilles se distingua it de
celle des outres catégor ies d'objets. Il en découle qu'elle doit avoir
un sens particulier et nous avens cru pouvoir reconnaître ailleurs ~
à Villaricas, à Gouroya, un symbolisme funéraire . En est -il de mê ~
m:!' il Ibiza?
Sous une forme mOÎns enveloppée qu'ailleurs, plus s impliste, oui
sons dau te (45) . Les motifs végétaux sont clairement des symboles de vie e t de fécondité, donc de renaissance. Placés su r des coquill es d'oeufs géants, leur pouvoi r devait en être exalté, de mê me que le sens funéraire de 10 coquille devait, par eux, être ren forcés. Le transfert de pouvoir du décor ou support et du support
ou décor, parait i~dubitable (46).
Les thèmes orientalisonts sont également phytomorphes, sous
une forme plus stylisée, et il s'y ajoute le mo tif prophylactique de
l'audjo .
La présence du cerf serait plus hermétique si une découverte
de don José Mario Maiio, faite ces dernières années, ne venait,
par les documents qu'elle apporte en nombre, éclairer ces cos isolés. C'est celle d'un dep6t de figurines de t erre cuite qu'il interprète comme les rebu ts d'un four à potier et qui témoigne d'un culte
c!e bosse époque à Artemis confondue avec Kore et Astorte. Ces
figures, très peu différenciées, ne Je son t que par les offrandes
(44)
fig . 332.
Au Musée de Barcelone, 8.53'1 . A. GARCIA BELLIDO: "Colonlzoci6n . .. "
'
('15 1 Mise Ô port la coquille 51, parfaitement neterogène, il n'y a pas, sur
les décors des coquilles d'Ibiza, de motifs abstraits. Il n'y a pas non plus de
motifs antitnel iques qui naos ant paru avoir une significaTion symbolique ô Villa _
, Icos el ô Geuroyo.
('115) Pour la symbolique de J'oeuf, voir 00$ prêcédenlts etudes su, ce $uiet .
MIRIAM ASTRUC: "la Ne<:r6poIis ... " , pags. 11 0_1 21. "Supph!ment. .. "
pogs. 22- 23. "T,odit ions ... ".
'
-
101 _
[page-n-102]
56
M. ASTRU C
qu 'elles portent, les unes un porc, les outres un oiseau, d'outres,
enfin, un cerf (47) . Bien que l'image du cerf sur les coquilles puisse s'expl iquer par un apport étranger dont nous porlons un peu
plus loin, il est significatif que soit attesté à Ibiza un cu lte à Ar ternis auquel le cerf est lié.
Du seul point de vue du style on serait tenté d'évOQuer, à 1ravers ce petit tableau au cerf d'Ibiza, celui, si semblable d'attitu de, de l'ivoi re d'Arslan Tosch (48), mois nous nous défendrons de
rapprochements de cette sorte dont les termes, aussi bien dons
l'espace que dans le temps, sont si éloignés. D'ou'tres rapprochements s' imposent entre plusieurs si tes de l'Oues t méditerranéen c u
Figu re 2. Planche LXXXV de:
ViU~ricos
su jet des décors des coquilles d'oeufs d'au truche et qu i pourront
ê tre plus féconds .
('17) JOSE M " MANA: "A(lividod l!S orqueol6gi(os en Ibbr.o '1 Formentera
(1950-1951)", N(niyo Espoiiol de Arqueologio, vol. XX IX, n.:.ms. 83-8'1, Modr ld, 1951, pogs. 2'1 5-246.
JOSE M." MANA: " Puig dl!S Molins (Ibizo)", Notkiorio Arqueol6gl(o Hispii·
n;(o, l, cuodemos 1. 3, 1952, Madrid, 1953, pog$. 12 1.125 et PI. XXXVIII .
XL III, 1, 2 (les figu ri nl!S ou cerf n'y sont pos. reprê1;entées ).
148) F. THUREAU OANGIN, A. BARROIS, G. OOSSIN, M. DUNANO: "Arslon.Tosh" , Poris Geu thner, 1931, nOm. 61 , PI. XXXVI.
-
102 -
[page-n-103]
EXOTISME ET LOCAlIs.ME
51
Sur chacun des t rois si tes d'Ibiza, Villa ricos et Gourayo, quoiqu'en proportions b ien différentes, les coqu illes d'oeu fs d'au truche sont ossez nombreuses pou r que nous oyions pu y distinguer
plusieurs séries de décors.
De ces ensembles se détachent, sur choque s ite, quelques
exempla ires qui se dis tinguent en partie ou total ement de tous les
ou tres. Ce sont, à Ibiza, les décors 48, 49, 50 et 51; ô Villaricos,
les décors 100 (49) 602 (50) , 59 1 (51), et 783,7 (52) ; à Gouraya,
les décors 6 y 7 (53 ).
Or on remorque en t re certaines de ces pièces hé térogènes des
poi nts communs qu i trahissent des emprun ts de l'u n à l'au tre de
ces sites. Sans nous dissi muler la difficul·té de sui vre le jeu de ces
in terférences, et tout en tenan t compte du fait que le nombre des
coqu illes de Gourayo n'est pas assez important pou r se prêter à
des obs~ rvation s volables de statis t ique, nous ne laisserons pas de
le ten ter.
Le cas le plus si mple de ce réseau enchevêtré d'analogies parait être celui de la coquille 602 de Villaricos (fig. 2) . Unique
su r ce site, il ressemble trop à plusieurs des décors élaborés de la
série orien tolison t e d'Ibiza pau r ne pas en provenir. En outre, c'est
une des rares coqui lles de Villar icos dont les candi·tions de conservo tion n'oien t pas été affectées par le cli mat ou la na t ure de la
peinture qui s'est intégralement conservée. Comme les coquill es
47 et 48 elte comprend deux rég ist res de métopes. Comme certai ns rosaces de 10 coqui 1le 47 et toutes celles de la coquille 48,
clle comprend des rosoces à seize pétales . Comme sur les coquilles
45, 47 e t 48, ses lotus sont formés de deux sépa les pointus enserrant trois pétales arrondis . CommQ sur la coquille 45, elle a des
torsades fermé es aux extrémités, en écheveaux.
Un autre décor de Villari cos, celui de la coquille 783,7 (f igure
3) nous parait procéder également d' Ibiza pa rce qu' il est distribué très exactement comme le décor de la coqui lle 48. Nous avons
(49) MIRIAM ASTRUC: " La NecrOpalis . .... . pags. 144 - 145. 154- 156. 111.
PI. LXXXIV =-: noI re figure 1.
(50) MIRIAM ASTRUC: "La NecrOpalis .. . .. , pags. 145, 155- 156. 151. PI.
lXXXV = noire fig. 2.
15!) MIR IAM ASTRUC: " l a Necrôpalis ...... pags. 146. 156-151. 177 _118 ,
PI. LXXXIV = noI re fig. 4 .
152 1 MIRIAM ASTRUC : "la Necrôpalis . .. " , pages 146, 156 - 151. PI.
LXXXVII = nOIre fig. 3 .
(53 ) MIRIAM ASTRUC: " Supplémenl. .. ". pogs. 16_ 21 el PI. VI -VI Il
nastre figure 8 pour une fac e de la coquille 6.
-
103 -
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58
M . ASTRUC
a utrefois supposé qu' il pouvait être originaire de Gourayo à cause
des ornements en chevrons de ses motifs, que l'on retrouve, sur
ce si te, sur d'autres objets (54) . Mois nous croyons aujourd'hui
que la distribution des motifs est ici plus signi ficative que la fa çon dont ils son t traités. Et c~ décor, lui aussi, s'est conservé intégralement sous sa forme peinte.
Figun: 3. Planche LXX XV II de Villaricos
La coquille 59 1 de Villoricos (fig. 4), seule à montrer, sur ce
si te, une décoration continue Qu tour de la panse -une torsadeprocède du même esprit que les coquilles 25, 26 e t 27 d' Ibiza qui
offren t, dons la même disposi tion, les deux premières une fr ise
de palmèttes con tenues dans des méandres, la troisième une zone
de rinceaux .
Par un ~ action en re tou r, il n' est pas dou teux que la coquille
5 1 d' Ibi za provienne de Villaricbs -le fait que sa surface soi t altérée nous parait const ituer un argument dans ce sens- ou q ue
son décor o it été maladroitement copié sur place. Il n'est pas, en
effe t, a bsol umen t classique pour Villaricas où le mot if coudé placé à l'ex·tré mité des tr iangles ém ~ rg e, sons l'interméd iaire des
1541
MIRIAM ASTRUC: "Supplèmenl ... ", pogs 43 -<14.
_
I Of-
[page-n-105]
EXOT ISME ET LOCAUSME
59
triangles,. des ligne supérieure et inférieure des méto pes. Les deux
t riangl.e s apposés qu i suppar tèn t les mo t ifs coudés n'appartiennen t.
pas à la même série de décors que ceux-ci et son t d'époque posté-
Figure 4. Planche LXXXV I de Vilhricot
rieure. Le décor 5 1 d' Ibiza est donc un compromis entre deux décors de Villaricos d'époques succesives. En to us les cas, la présen ce de ce motif composi te équivaut à un cochet d'origine de ce dernier site (f igs. 5 et 6) .
Reste le cas le plus diff icile de ce débat, difficile et sons doute
insoluble parce que les termes de la comparaison forment un
triangle e t non plus un simpl e chassé-crai ssé : c'est celui des coquill es 100 de Vill a ricos (fig. 7), 49 et 50 d'Ibiza (pI. XII I), 6 et
7 de Gou roya (fig. 8 pour l'une des faces de la première de ces
deux coquilles) .
0
Nous avibns cru pouvoir dire, à couse de 1 présence, évidemment africai ne, de l'au tru che, à la fais sur 10 coqui lle 6 de Gouraya et sur la coqui lle 100 de Villaricos, qu'e cette dernière devait
provenir de Gouraya (55). Mois sur cette même coqui lle 100 figu re aussi un cerf de styl e naturaliste, équivalent tordif et évolue
des cerfs schématiques multipliés sur tes séries les plus anciennes
(55) MIRIAM ASTRU C: " Lo Nl!cr6polis ... ". pogs. 177 - 183 .
MIRIAM ASTRUC: .. SI.Ip;Jléml!n t .. .... pags. 28, 43 .
-
105 -
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60
M . ASTRUC
a et 1 b de Villaricos. Or ce style na tura liste, unique à Vi lloricos, on le retrouve avec les cerfs de la coquille 48 d' Ibiza qu i on t
la même attitude, et sur les fragments de la coquille 50.
Figure S. Planche LXXXI X de VilIaricol
Mois d'outre part cette coqui lle 50, ainsi que les coqui lles 49
et 5 1, procède d'une ou t re tèchnique ou est faite d ' une outre
peinture que celle de la masse des coquilles d' Ibiza ...
Figure 6. Planche LXV III de Villariço,
[page-n-107]
EXOTISME ET LQCALISME
61
Ici nous discutons sur un trop petit nombre de cos su r choque
si te peur pouvOir trancher le débat. Constatons ou moins, à
si t es. Nous avions déjà foit état de celles qui ont dû unir Vi1la ricos e t Gouroya e t don t les décors de la série 1 de ce si te nous
ont poru une conséquence (56). Nous avions aussi noté comme
une preuv~ probable des rapports Villarioos - Ibiza la présence, uni que à Villaricos, d'un fragment de figur ine d'un type fréquent à
Ibi za (57) . Il est difficile, sons arbi t raire, d'aller plus loin dons
l'évoca t ion de contacts don t les preuves matérielles son t si fragi les.
Nous avons noté plus hau t comme une caractéris t ique la di'itributibn des décors orien talisants en métopes. Nous avions pense
Figure 7. Planche LXXXIV de Villarieos
un moment (58), avant d'avoir mieux étudié les coquilles de Car thage, que c~tte série de décors ibiceens pouvait avoi r été inspirée
par Car thage. Mois not re étude de ce si t e a révélé combien rares
y étaien t les coquilles-vases (59) et si not re hypot hèse reste vra i(56)
(57)
(581
(591
MIR IAM
MIRIAM
MIRIAM
MIR IAM
ASTRUC:
ASTRUC:
ASTRUC :
ASTRUC:
"Supplément ... ", pogs 42 el 44 .
"La NlM;r6palis ... ", pogs. 73 et 183, PI. XL, 1,2 .
"Sobte un el~nta . . . ", pog. 63.
.. Traditions . .....
-
1(1'1 -
[page-n-108]
62
M. AST RUC
semblobJ~,
nous devons reconnaître qu'elle n'est pas corrobbré e
par les faits . Cependant les motifs qui entrent dans la composi t ion de ces décors orientolisonts, lo tus, rosaces, oudjos, se rétrau vent en quan t ité sur les stèles de Cart hage (60). a ux lYème- 1i
ème siècle, époque où se situe la masse des coqu illes-va ses d'Ibiza.
En revanche les rapports que nous venons de constater pou r la
même époque entre Ibiza et Villarico$ peuvent explique r ce part ipris de di stribu t ion du décor en mé topes qu i es t de règle à Villaricos. Le contenu des métopes serai t un emprunt à Carthage .
Figu re 8. Planche VII de Goul1Iy'
Mais nos observa tions n'.on t porté jusqu'à présent que su r les
cequi ll es-vases. A propos des cequ ill es - coupes e t des coquillesmasques nous serons conduits à d'outres conc,lusions.
Aucune de ces deux formes ne se rencon t re su r le si te de ViIl oricos, où abondent en revanche les coquil les entières, inconnues
à Ibiza comme il Gouroya. Or à Carthage, à haute époque, simu ltanément avec les coquilles-vases, ·t rès rares, exis tent les mê mes
coqu illes-coupes que celle d' Ibi za (61) e t des coquilles-masques,
les plus nombreuses de toutes, celles don t la présence s'est ma intenue tout au long de l'histoire de Car lh og~.
La fe rme des coquilles-masques 65 e t 66, de 64 si c'es t bien
(60) Nombreux eXlI!rTlples dans M. HOURS_MIEDAN: "les représenT
ations figurêes sur les s,~les de Carthage", Coniers de Byrsa, l, Paris, 195 1, pogs. 15- 160.
(61) MIRIAM ASTRlJC: " Tradi T
ions. ,, " .
-
108 -
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EXOTISME ET LOCALISME
63
une coquille de cette forme (62) , correspond à 10 moins oncienne
de Carthage. IVème-I Il ème siècles.
La coquille 6 1 est un cos exceptionnel. Su r ce fragmen t on
voit un visage schématique dont la pet ite taille, la forme des sourcils, des yeux, du nez a ttenant aux sourcils en forme de T, l'indica t ion des cheveux, peuvent rappeler le style des coquilles-masques les plus anciennes de Carthage. Mo is la bouche souria nte et
ies deux bondes d'ornements superposées à la chevelure, san t
anorma les pou r Carthage . Sur une très gronde quantité de coqui lles-masques qui yan! été t rouvées et qui s'échelonnent sur toute
la période punique, on ne voit aucun exemple d'expression dans
ce tte f ace dont le caractère est d'en ê t re dépourvue, aucun exemple non p lus d'un tel décor surmontant les cheveux, décor qui, ici,
rappelle les motifs secondaires de 10 coquille 50. Mais on ne dislingue pas bien sur la planche de l'ouvrage de don Juon Romén
y Ca lvet, où figure ta coquille 67, s'il s'ogit d'une photographie
ou d 'une aquarell e, auquel cos on peut penser qu' in tervient une
port d'interprétation du copiste. Un dou te subsiste donc, en l'obsence du fragment lui-même, sur 1 fo rme de l'objet. Ce pourrait
0
être une cOquille-vase et elle seroi t alors le seu l cos de visage f i guré sur une coquille de cette forme . Mois il y a bien des représen tations anthropomorphes sur deux coquilles-vases de G:luroya
(nums. 6 et 7) (63 ).
Ce parallèle met en évidence non seulement l'eXistence des
relations Carthage- Ibiza, attestées par bien d'autres présences
d'ob jets d ivers, mais encore l' époque a pproximative du cfébut de
ces rel a t ions pour le site du Pu ig des Molins. Si les masques 65
et 66 d ' Ibizo ne poroissent pas appartenir à la période ancienne,
si le masque? 67 res te un élémen t d'apprécia t ion mol uti lisable,
les coquilles-coupes, rela t ivemen t nombreuses d' Ibiza sont t rop
semblables à cell es de Ca rthage et t rop d iffé rentes de l'ensemble
des coqui lles d'Ibiza pour ne pas y avoi r èté importées. Or ell es ne
son t pas, à Carthage, postérieu res au V lème siécle (64).
De tels ind ices d'ancienneté sont rores ou Pu ig des Molins,
mais ils ne son t pas les seuls (65) . Leurs ,témoignages con jugués
(61) V. noie .30.
(6.3) V. noie 5.3.
(601) MIRIAM ASTRUC : " Tradi tions . .. .. .
(65) GARCIA Y BELUDO: "COlonizocion ... .. , pog. 616. Lo witt de nos é ludn révèlero encor, d'outres cos.
-
109 -
[page-n-110]
64
M. ASTRUC
devront être uti lisés un jour dans une analyse t rès poussée du si ·
" (66).
Quan t à 1 question de l'importation des coquilles brutes 0
0
Ibiza, c lors qu 'à Villaricos, il ne fai sai t guère de doute qu'elle
provenait .de Gouroya (61). c'est par Carthage que tout ramène
à l'imag iner (68), a ussi bien ô couse du foit de l'i mportation pri mitive des coquilles-coupes qui ont dû, en quelque sorte, lancer 10
mode des coquilles d'oeufs d'autruche, adoptée par la suite ou
goût loca l e t influencée par d'ou tres con tacts, comme à couse de
la présenc~ d'ob je ts carthagi nois, tels les rosoirs, les sca rabées,
les a mu le ttes, à cause, également, des analogies rel evées entre
les empreintes et les reliefs de terre cui te ici e t là (69). Tou t a t teste des rappor ts durables ou cours desquels de nouvelles coqui lles ont été importées e t certains des élémen ts de le urs décors em pruntés.
Au terme de cette étude nous nous expliquerons sur J'une de
ses déficiences qui, elle, a été voulue. Nous avons délibérement
écarté tou te comparaison, soi t ovec des sites espagnols d'influen ce orienta le, comme, por exempl e, Galera, où, sur la peinture rou g '~ sur blanc d~s coffres de pierre figure la mê me rosace que celle
des décors orientalisan ts d' Ibiza (70). soi t a vec des si t es p lus lointains dons le te mps comme dons l'espace, où les rapprochemen ts
que flOUS pourrions foi re, tout fa ciles qu ' ils saient en apparence,
comme, par exemple, celui de te ls motifs tlora ux d'Ibiza e t de tels
outres de la céramique cyclad ique (11), analogues parce que ti rés de J'observation de la na ture par le même procédé sim ple de
sem i-obstraction, ne seraient ni sûrs, ni féconds.
En nous bornan t provisoirement à la recherche des analogies
locales et de quelques au tr.es, plus I,o inta ines mo is qui son t préci ses et plausibles, nous sommes v,olontaîrement res tée dons les limites qu'une é tude de ce genre doit, nous semble- t -il , conserver
pour être efficace.
(661 U"e ' ell e analyse sera,t aujourd'hui prema luree. Elle devra être faite à
l'aide de 5Ondoges. Cf. MIRIAM ASTRUC: " fou illes à Ibiza (Balêares)", Revue
Archéalogique, lome XLVI I, Paris, 1956, pogs. 228-230. El nous espérons la facililer por la publ1cation successive du matérie l que nous éludions por calégoriH,
empreinlH el reliefs, VaSH plastiques, scarabées, figurines cultuelles et funera irH.
(67) MIRIAM ASTRUC: "Supplémenl...", pog. 42.
(681 MIRIAM ASTRUC: " Tradi tions ......
(69) MIRIAM ASTRUC: "Ern;neintes el reli efs de terre cu ite de Carthage ou
Musée lavigerle", Cahiers de Byrso, VII, Paris, 1957. Id. article note 2.
(70) A. GARCIA y 8ELUDO: "la pin lura moyor enlre los ibcras", Archive
Espenal de Arqueologia, 1. XVIII, Madrid, 1945, p6gs. 2 54 el figs. 5 et 6.
(71 ) CH. DUGAS: "la céramique des Cyclades", Bque. Ecoles Fscs. Athll_
nes et Rome, fase. 129, Paris, 1925, fig. 35 c (rasaces bouletées) et "II , d
(fruit ).
- 110 -
[page-n-111]
65
EXOTISME ET LOCALtSME
IV
1 N DE X
N.·
1
2
3
•
5
6
7
8
9
10
1\
12
13
14
15
\6
17
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21
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23
24
25
26
27
28
29
30
3J
32
33
34
M u.... 1 n.·
Inv. nlal ..
Modrid .
Barcelane.
Barcelone.
Ibiza .
Ibiza.
Valence.
Ibiza.
Ibiza.
Barcelone.
Barcelone.
Barcelane.
Madrid.
Ibiza.
Ibiza
Ibiza.
Ibiza.
Barcelone.
Ibiza .
Ibiza.
Ibiza.
. Ibiza.
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Ramon y Calvel, PI. XVI,
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OBJETS PUBLIES NON RETROUVES
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